FRASNES-LEZ-GOSSELIES Hommage au para-commando Marc Uyttebroeck
Des membres de la famille de Marc étaient présents
Le 7 avril 1994, le Caporal et para-commando Marc Uyttebroeck, habitant des Bons Villers, était assassiné à Kigali, en 1994. Une cérémonie à sa mémoire - sans oublier les autres soldats belges tombés ce jour-là- s’est tenue au cimetière de Frasnes-lez-Gosselies, samedi matin, en présence d’un petit comité.
Ce samedi, au cimetière de Frasnes-lez-Gosselies, là où est enterré Marc Uyttebroeck, les visages sont graves et tirés. Une pluie battante ne fait que renforcer la tristesse et l’émotion.
Bien qu’elle ait hésité à maintenir une commémoration en raison de la pandémie, la commune des Bons-Villers a décidé de manifester son égard envers les familles des 10 Casques Bleus, tombés à Kigali, en 1994.
La cérémonie, qui s’est déroulée dans le respect des mesures sanitaires, réunissait des membres de la famille de Marc Uyttebroeck, dont ses sœurs Arlette et Marie-Thérèse, son frère Léon, sa belle-sœur Béatrice, ainsi que sa petite fille Ashley.
« Nous gardons de Marc l’image d’un véritable boute-en-train » signalait Arlette. « Mon frère était parti en mission au Rwanda notamment pour financer l’achat d’une maison à Mellet. Sa disparition laisse un vide immense».
Mettre un nom sur les visages
Etaient présents également à la cérémonie des membres du Comité de l’Amicale Para-Commando de Charleroi, sous la direction de Hector Vanden Bossche, des porte-drapeaux, des représentants d’associations d’Anciens Combattants, la Royale Harmonie Communale, ainsi que Mathieu Perin, bourgmestre des Bons Villers, et les échevins Bruno Patte et Philippe Jenaux.
« Le 7 avril est la date traditionnelle de l’armée pour rendre hommage aux soldats belges morts en opération depuis 1945. Cette date a été choisie en 1998 par le Gouvernement belge comme jour d’anniversaire de l’assassinat des dix para-commandos de Flawinne » rappelait Mathieu Perin. « Plus que jamais, il est important de mettre un nom sur ces 10 visages, dont nos amis proches Marc Uyttebroeck et Alain Debatty, pour que ce terrible génocide ne se reproduise plus. Aujourd’hui, nous célébrons l’espoir. Malheureusement, des exemples dans l’actualité comme la répression des Rohingya(s) en Birmanie, l’oppression des Ouïghours en Chine, la pression de la Turquie sur les Kurdes,… montrent que la paix est toujours fragile ».
JEAN-CLAUDE HERIN