SAINT-VALENTIN: Combat de coqs dans le gallodrome!
Au Centre Culturel de Thuin/Haute Sambre, ce n'étaient pas les coqs qui combattaient dans le gallodrome... Mais bien les couples qui se volaient dans les plumes!
Caquètements et gloussements étaient assurés à Thuillies, à l'occasion de la Saint-Valentin! Un " fossé aux coqs" de 3 mètres sur 4 devenait le lieu de dialogues acérés de ménages se dressant sur leurs ergots. Les spectateurs avaient pris place tout autour de l'arène. Deux arbitres contrôlaient les joutes. Il fallait être là pour les voir : les comédiens étaient affublés de plumes, de crêtes, de barbillons,... Bien sûr, les noms d'oiseaux fusaient, au cours des scènes de ménages qui déménageaient en 7 rounds, sans temps mort ! Les répliques provenaient de grands auteurs de la littérature comme Molière ( " Voyez un peu cet impertinent qui veut empêcher les maris de battre leur femme"), Courteline ( " Je suis un monsieur qui a peur des coups"), Feydeau ( " Ah! J'aurais du être cocotte!" ),... Le public appréciait aussi le délicieux dialecte chti, dont voici un petit aperçu dans la bouche d'Alphonse ( dans "les carottes sont cuites"): "Zelma, j'aim'ros vingt fos mieux aller à l'boutique, sans rien dins l'vinte, pûtot qu'de t'faire passer pour une madouilla ( mauvaise ménagère)!" L'initiative du spectacle: "Prises de bec dans le gallodrome" revient à Jean-Marc Chotteau de la "La Virgule". Après avoir présenté les spectacles dans d'authentiques gallodromes, cette troupe théâtrale française reconstitue à l'authentique le ring, où s'affrontent encore aujourd'hui les coqs dans une douzaine de salles du Nord-Pas-de-Calais. " Jouer ce spectacle nous procure, à chaque fois, un réel plaisir" notait Eric Leblanc, comédien. " Les réactions des spectateurs sont toujours aussi vives et passionnées. On se croirait dans une vraie salle de combat "!
Eric Leblanc, comédien
Qui aura le dernier mot!
Le public, comme dans une arène!
Jean-Marie et Jacqueline
Mariés depuis bientôt 40 ans, - sans jamais de disputes, tiennent-ils à préciser!- Jean-Marie Parmentier ( 62 ans ) et Jacqueline ( 61 ans ) habitent Merbes-le-Château. Le couple a déjà vu le spectacle, il y a une dizaine d'années, dans une localité à mi-chemin entre Mouscron et Tourcoing. Plusieurs membres de la famille de Jean-Marie étaient passionnés par les combats de coq: " Comme ceux-ci étaient interdits en Belgique, depuis 1929, mon père, mon grand-père,... se rendaient en France" explique Jean-Marie. " Je me souviens encore très bien d'un coq empaillé, ancien champion, que mon oncle avait exposé fièrement dans le salon! "