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Ca bouge à Charleroi et dans l'entité ! - Page 415

  • MONTIGNY-LE-TILLEUL : Ils ont plaidé pour le climat

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    Les Transitionnels de Beignée

    Transformés en avocats le temps d’une action92 défenseurs du climat manifestaient pacifiquement, dimanche après-midi, sur la pelouse communale.  Tous s’associaient à « L’Affaire Climat ».           

    Ce mardi 16 mars, les audiences du tribunal de l’Affaire Climat débuteront, pendant 9 jours consécutifs, dans la salle d'audience de l'ancien site de l'OTAN à Haren. 

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    CHANA

    En prévision de ce procès hors-norme, 92  citoyens,  venus de la région de Charleroi,  vêtus de noir et d’un rabat d’avocat blanc, entendaient marquer  leur inquiétude par rapport au réchauffement climatique, lors de « Tous ensemble pour le climat », une action relayée dans 100 villes et communes belges, dont Montigny-le-Tilleul.  Portant des masques buccaux et  à distance les unes des autres compte tenu des mesures sanitaires, les participants se positionnaient sur des croix marquées sur la pelouse communale.

    À 15h15 précises, ces derniers restaient immobiles pendant 1 minute, après quoi une alarme était déclenchée. Pour détendre un peu l’atmosphère, une ambiance joyeuse et conviviale  était assurée par le groupe de jazz manouche «  Les Vagabonds Sauvages ».

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    Les transitionnels de Beignée se mobilisent !

    « La Belgique ne respecte pas ses promesses climatiques internationales » signalaient Laure Houben et Yseult Bellot, responsables locales. « L'Affaire Climat » constitue un événement sans précédent, puisque 60 000 Belges poursuivront en justice les 4 Ministres de l'Environnement pour assurer notre avenir et faire respecter l'Accord de Paris sur les changements climatiques, signé mondialement en 2015 ».

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    Parmi les manifestants à Montigny-le-Tilleul,   plusieurs associations étaient représentées, comme « Les Grands Parents pour le Climat », OxFam, CHANA (Charleroi Nature) ou encore les « Transitionnels de Beignée. « Notre pays a tout à gagner d’une transition climatique ferme.  Il ne manque que la volonté politique pour enclencher la transition » souligne Jean-Pol Marichal, membre de cette jeune association. « Sur un plan local,  nous souhaitons la mise sur place de jardins potagers et d’un four à pain communautaire.  La transition écologique passe aussi par plus de convivialité : un appel est lancé aux autorités communales ! »

    JEAN-CLAUDE HERIN

  • CHARLEROI- Tous debout pour la Culture !

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                                         Sur l'esplanade du PBA © Sca/art photography

    Malgré les restrictions imposées par la crise sanitaire,  Charleroi a démontré que la Culture était toujours bien vivante, à  travers l’opération : «  Still standing for Culture ». Que ce soit à travers des actions/spectacles ce samedi 13 à 13 h 13’ ou à travers un parcours « marathon » de l’Eden.

    Samedi après-midi, un haut-parleur d’une voiture de police, passant par le Boulevard Tirou, rappelait que la distance de 1,50 mètre entre les personnes était toujours de mise. Et ceci, malgré l’engouement que suscitait le petit récital de chant mis sur pied par les comédiens du Théâtre Marignan,  à l’extérieur du bâtiment.

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    La joyeuse bande du Marignan

    Cette prestation suivait une balade contée par la Maison du Conte. 

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    Tout au long de la journée,  les acteurs culturels, des professionnels mais aussi des usagers et des amateurs de culture de Charleroi se sont mobilisés au Centre Ville, à travers l’opération « Still Standing for culture ». Objectifs : demander au monde politique de donner des perspectives au secteur culturel et de (re)considérer d’autres manières de gérer l’épidémie. Une façon aussi de déplorer la place à laquelle est reléguée aujourd'hui la culture.

    extraits de pièces

    Des actions étaient prévues à 13 h 13’, c'est-à-dire tout juste un an,  jour pour jour, après la fermeture complète de tous les établissements commerciaux et culturels. Aux portes du PBA, de jeunes chanteurs du Studio Lyrique entonnaient quelques grands airs de la Flûte enchantée. L’œuvre complète est programmée les 27 et 30 mai, si les circonstances le permettent… « Cette « scène » permet de mettre en avant de jeunes artistes, coachés depuis 3 mois par une équipe professionnelle » fait remarquer Pierre Van Eechaute, responsable de la Communication.

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    Sca/art Photography

    A Charleroi Danse, était présenté un extrait de 13’ (et même un peu plus) du spectacle de théâtre/danse de « Camping Sauvage » de Maria Clara Villa-Lobos, à destination du jeune public. « La pièce chorégraphique, dont le thème est tout à  fait inédit en danse contemporaine, était programmée  initialement en mai dernier, et a été reportée en mars » faisait remarquer Thibault Eichenlaub, responsable des projets avec le public. « Nous sommes contents d’avoir pu en montrer une partie, même devant une assistance réduite à 10 personnes. C’est un acte de résistance, en quelque sorte… ».

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    Photo Camping Sauvage : Charlotte Sampermans

    L’Eden solidaire de l’Horéca

    De son côté, le complexe cinématographique Quai 10 projetait des courts-métrages … en plein air !  « Vu la météo,  les spectateurs doivent faire face à des rafales de vent et à la pluie! C’est insensé ! » tonnait Matthieu Bakolas, directeur. « De plus, rassembler 10 personnes, comme nous le faisons aujourd’hui, n’est pas du tout rentable !  Nous avons été de bons petits soldats pendant un an,  mais maintenant, cela suffit ! Pourquoi ne pas suivre l’exemple du Luxembourg, et mettre sur pied des séances, en respectant les mesures sanitaires ? ».

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    Matthieu Bakolas et Lucile Loewer de Quai 10 

    Si la formule des actions du samedi 13 à 13h13’ a marqué les esprits, l’Eden avait opté pour une autre formule : une tournée « marathon » en solidarité avec le secteur de l’Horéca. C’est ainsi que 18 établissements, dont  La Quille, Chez Dany, Les Filles d’à côté, le Café du Monument, Chapeau Bar, Chez ta mère… ont été visités. « Nous y avons mis en avant la culture, dans toute sa diversité (marionnettes, concerts, humour,…) » insistent Fabrice Laurent et Carmela Morici, coordinateurs. 

    Des groupes déambulaient aussi e rue comme le Collectif « Bipèdes », composé de marquises, lesquelles, avec leur crinoline, faisaient respecter la distanciation sociale !

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    Les Bipèdes

    JEAN-CLAUDE HERIN

  • SUCCESS STORY- Les Editions Dupuis renforcent leur position de leader en bande dessinée

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    Morgan Di Salvia et Michel Chabotier devant le gaffophone, aux Editions Dupuis PHOTO J.C. HERIN

    Si, dans un premier temps, le confinement a été un coup dur pour les éditions Dupuis, le déconfinement progressif, la réouverture des librairies et le click&collect auront permis, dans un deuxième temps, de battre des records : les mois de juin et de décembre ont été exceptionnels en nombre d’albums vendus de bandes dessinées.  La maison d’édition marcinelloise doit aussi ce succès à la diversification de son catalogue. Tour d’horizon.

    Que de chemin parcouru jusqu’à nos jours depuis que Jean Dupuis, modeste imprimeur marcinellois, sortait le magazine hebdomadaire féminin : « Les Bonnes soirées », en 1922 (cent ans l’an prochain !) et puis en 1938, le mythique journal de Spirou, lequel existe toujours contrairement à bon nombre de magazines : le dernier numéro portait le numéro 4325 !  

    Aujourd’hui, la maison d’édition affiche une forme éclatante, mais comme pour la plupart des maisons d’édition, celle-ci a pris la tasse en mars et avril 2020, lors du premier confinement, suite à la fermeture de toutes les librairies (mais pas des supermarchés). Dupuis a vu son chiffre d’affaires baisser de 90% durant cette période. 

    La logistique a été mise à l’arrêt, aussi bien en Belgique qu’en France, où s’écoule une très grande partie de la production. Début mai, grâce au déconfinement progressif et puis par la suite avec le click&collect,les ventes d’albums ont bien redémarré. «  La bande dessinée permettant de se divertir dans un contexte de crise, elle a largement eu la cote auprès d’un public familial »fait remarquer Michel Chabotier, directeur commercial. En novembre, le reconfinement a été très mal vécu dans quasi tous les secteurs, dans l’édition aussi mais dans une moindre mesure grâce au maintien de l’ouverture des librairies en Belgique et en Suisse.

    Dès l’annonce de la réouverture des libraires en France, cela a permis d’excellentes ventes en décembre. 2020 aura été une très bonne année, avec une augmentation de 20% du fond vendu par rapport à 2019.  3 200 000 albums ont été vendus au cours de cette année. 20% de plus, c’est aussi la progression des albums écoulés entre 2016 et 2020.

    6 % d’abonnés en plus pour Spirou

    Le journal Spirou se porte bien lui aussi. En 2020, 2 millions d’exemplaires sont sortis de presse. Le magazine a vu une hausse de 6% de ses abonnés.            

    « En tant que rédacteur en chef, je suis particulièrement fier de ne pas avoir interrompu la parution du journal depuis mars 2020 » signale Morgan Di Salvia. « Cette période de restriction, liée à la crise sanitaire,  était tellement anxiogène que nous ne voulions, à aucun prix, priver nos lecteurs de retrouver Spirou,  chaque semaine. C est aussi le père de deux enfants de 9 et 6 ans qui parle ».

    Et pourtant, les tuiles et les difficultés diverses se sont accumulées au sein des éditions Dupuis.  Il a fallu faire face à des problèmes d’approvisionnement en papier, trouver un nouvel imprimeur après une faillite, décaler certaines publications,…

    Aujourd’hui, la rédaction se réunit à nouveau en présentiel, tous les jeudis à Marcinelle pour le bouclage. Outre les Spirous habituels,  on retrouve des  magazines thématiques (10 par an),  des magazines doubles,  des suppléments pour les abonnés,…

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    « La force du journal est qu’il plait à toutes les générations, par la diversité des BD et des rubriques.  A la façon de l’ancien rédacteur en chef, Thierry Tinlot, qui reste un peu mon modèle,  j’essaie d’y apporter un maximum d’humour et de fantaisie ».

    JEAN-CLAUDE HERIN

    Des nouvelles séries qui cartonnent !

    En plus des séries traditionnelles qui remportent toujours beaucoup de succès : Largo Winch,  Michel Vaillant, Buck Danny, Le Petit Spirou, Kid Paddle, Game Over, Les Tuniques Bleues, Cédric, les Femmes en blanc,  Yoko Tsuno, L’Agent 212, …de nouvelles séries ont vu leurs ventes décoller. C’est le cas de Louca : un adolescent super maladroit qui décide de prendre sa vie en main et se fait aider par un mystérieux fantôme : 60 000 exemplaires (augmentation de 20% par rapport à l’année précédente), de Dad, un père célibataire un peu perdu avec4 filles à la maison : 50 000 exemplaires (augmentation de 15%), la Boîte à Musique : une petite fille pénètre dans l’univers magique d’un livre à musique,et les Sœurs Grémillet : une série qui traite avec fantaisie des secrets enfouis au sein de chaque famille: 40  000 exemplaires, Frnck : un adolescent est propulsé en pleine préhistoire: 25 000 exemplaires, et beaucoup d’autres qu’il reste à découvrir.

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    « explosion » du format traditionnel

    Depuis 1988,  Dupuis a élargi considérablement son catalogue avec « Aire Libre » : des «BD qui se lisent comme des romans », faisant des éditions Dupuis les pionniers dans le roman graphique. Régulièrement, des BD sont publiées dans des formats différents de l’A4 et dans une pagination bien supérieure aux 44 planches. C’est le cas actuellement pour « La Bête » de Franck et Zidrou ou « A cœur ouvert » de Keramidas.

    Des albums de petit format paraissent pour les plus jeunes comme la série didactique : « Au fil de l’Histoire », « Dogman » ou encore « Le Petit Poilu ».

    BD satirique avec « Ministère secret » dans la veine Fluide glacial.

    Le patrimoine BD « classique » est mis en valeur à travers des intégrales et des albums d’exception.Nouvelle collection «  sport » avec des équipes de foot d’exception. Depuis janvier, les mangas de la maison d’édition : « Véga » ont enrichi le catalogue. 

    Ajoutons à cela toutes les productions audio-visuelles tirées des BD (comme Zombillenium) de Dreamwall,  des leçons de BD en vidéo, une petite chaine de radio Podcast avec « Radio Fantasio », des BD inédites et de nouveaux rédactionnels dans des contenus multi-média… et la liste est loin d’être exhaustive !

    J.C.HERIN

    La statue de Gaston en juin, au plus tard, au Boulevard Tirou

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    Le placement de Gaston, de sa légendaire F iat 509 noire et jaune ainsi que d’un panneau de signalisation : « Interdiction de stationner »était prévu sur la place Verte, le 13 novembre dernier. Mais compte-tenu du second pic de contaminations, il a été reporté. « L’installation aura lieu en juin au plus tard, et peut-être même déjà au printemps » explique Pascal Verhulst, conseiller culturel de Paul Magnette. « La Ville reste attentive aux différents avis émis par le Comité de Concertation.  Une date sera arrêtée dès que les mesures sanitaires le permettront. Il ne s’agit pas simplement de poser la statue, mais bien de créer des animations grand public sur la place et à la librairie Molière. Pas de précipitation donc,  si l’on veut que l’événement soit vraiment festif et familial! »

    Le Marsu quittera son rocher

    Sculpté par Luc Cauwenberghs, le roi de la gaffe accueillera les visiteursà hauteur d’homme.  Ce qui était déjà le cas de Spirou sur l’esplanade de la gare du Sud.  On le voit : une réelle dynamique s’est à nouveau  installée à Charleroi dans le monde des bulles, de quoi (re)mettre en valeur la fameuse « école de Marcinelle ». 

    Notons aussi que les statues du Marsupilami et de Lucky Luke seront entièrement remplacées et refaites dans un matériau plus noble.                          

    «  La sympathique créature de Franquin restera au rond-point Yernaux, mais il aura abandonné son rocher. Sa queue en spirale sera plus mise en évidence » précise Virginie Bottemanne, directrice artistique chez Mediatoon et chez Dupuis. Quant au « poorlonesome cowboy », il nous faut encore trouver un endroit… »  Affaire à suivre !

    J.C.H.