Le Palais des Beaux-Arts a été le théâtre d’une  étrange scène, samedi soir, dans le cadre du festival Bis-Arts !  Six sosies de Mireille Mathieu se sont mis à tourner auprès des spectateurs étonnés, puis ont entamé leur show à la Réserve. Le regard glacé. Le visage de marbre.  Une petite croix autour du cou. D’un calme olympien, les dames en noir ont entonné « Mille colombes ». Les mains se sont levées lentement, les bouches se sont ouvertes jusqu’à s’en décrocher la mâchoire… Un musicien –   à la coupe au bol, lui aussi !- les accompagnait ensuite dans une chorégraphie très figée. Difficile pour le public de contenir un sourire, voire un fou rire ! D’autres chansons comme « Conte de fées » ou « Je suis seule, ce soir » replongeaient les spectateurs dans une nostalgie désuète. Les chants de chorale interprétés a capella semblaient aussi provenir d’un autre temps…

L’idée de former ce groupe de « Mireilles » vient de Nadia Schnock.  « Il y a deux ans, j’étais invitée au festival des Tombées de la Nuit à Rennes, et je reprenais des chansons qui avaient connu un certain succès lors de l’Eurovision de la Chanson » explique l’artiste plasticienne de Charleroi.  « Deux sosies de Mireille Mathieu apparaissaient dans le spectacle, et j’ai eu envie de les multiplier pour en faire un spectacle à part entière ». Pour renforcer le côté dérision,  Les Mireilles chantent des chansons comme « Cresoxipropanediol en capsule » ( basée sur des ingrédients chimiques ! )  de Ginette Garcin ou encore Petula Clark,  Sheila… « Mais attention, je n’ai  pas voulu tomber dans la caricature. Mon intention était surtout de donner l’image d’une chanteuse quelque peu formatée » poursuit Nadia Schnock. Son projet ? Multiplier les Mireilles par 12 pour un prochain show !

                          Nadia et Agathe, les Mireilles carolos

                                         Le public s'amuse !

En compagnie de deux danseuses,  les enfants  ont fait des tas d’expériences sur les sons rythmiques, la mélodie et la voix. Un exercice créatif pour une partition musicale collective.

Des dizaines de mômes ont passé à l’Eden des moments qu’ils n’oublieront jamais !  Après  avoir suivi quelques consignes d’usage,  ils se préparaient   à entrer en scène pour « Play Please ! » Les parents étaient aussi impatients que les participants  de découvrir ce spectacle d’un genre tout à fait nouveau !   L’atelier musical est composé de stations interactives lumineuses. La lumière  y est « sensible », grâce à des capteurs qui, comme les guitares d’une corde invisible, transforment nos mouvements en sons et en images. Manifestement, tous ces enfants, qui expérimentaient tout ça pour la première fois,  ont pris beaucoup de plaisir à jouer et à peindre avec la lumière, mais aussi avec des cordes lumineuses, ou d’autres objets-jouets, et plus simplement avec les mains ou le corps entier, dans un environnement conçu pour solliciter le désir de découvrir et de jouer. «  Imaginons-nous  à l’intérieur d’un grand instrumental musical,  et que notre mouvement puisse créer de la musique et des dessins en même temps,  avec la simplicité d’un jeu » expliquait une membre de la Compagnie TPO. « L’instrument dans lequel nous sommes devient une petite usine à sons ».

L’enfant est acteur

L’action théâtrale est divisée en quatre parties. Chacune d’elle représente les quatre phases d’une composition qui sera complétée à la fin de l’atelier. Les sons rythmiques sont le premier point d’entrée dans le monde de la musique, de la façon la plus intuitive de communiquer avec le corps dans un jeu d’associations entre les jeux et les tons musicaux. La mélodie est le point de rencontre entre le son et le rythme. Les réactions du public étaient assez enthousiastes. «  Il est important d’éveiller les enfants le plus tôt possible à la culture » note Sandra ( 41 ans ) de Gozée, maman de Madhy  ( 5 ans ) et de Mailïs ( 7 ans ). « Ce  qui est intéressant, c’est de rendre l’enfant pleinement acteur. »  Patrick et Véronique, parents de Aline et de Janelle, ajoutent : « Nous sommes des habitués de Bis-Arts. Le festival ne nous a jamais déçus.  Les spectacles éveillent toujours la créativité et la curiosité. »  Mission pleinement remplie pour le festival !