Il est environ 6 heures du matin, ce 29 septembre 84, quand les derniers mineurs de fonds remontent le puits Sainte Catherine à Farciennes. Voici tout juste 30 ans, le Roton, dernier charbonnage de Wallonie, tirait définitivement sa révérence. Un événement symbolique qui a mis fin à tout un chapitre de l'histoire locale. Quelques mois après sa fermeture, sortait de presse l'ouvrage "Le Roton, dernier charbonnage de Wallonie", qui constituait aussi le catalogue d'une exposition présentant le travail de 8 photographes.  Aujourd'hui, l'expo  "La fermeture du Roton, la fin d'une époque"  rassemble trois d'entre eux: Bernard Bay, Jean-Luc Deru et Véronique Vercheval,   auxquels viennent s'ajouter quatre autre passionnés: Vincent Vincke, Théodore Bellefroid, Gérard Detillieu, et Clemens Schülgen. Tous passent en revue une industrie qui s'est éteinte. L'expo est aussi enrichie de documents de la RTBF. L'un,  présenté par Henri Mordant,  sensibilise les Wallons à l'avenir de leur région. L'autre montre des extraits du journal télévisé du 26 mars 1983,  réalisé dans le fond de la mine à 825 mètres de profondeur.  Une occasion de rencontrer les dernières "gueules noires"... L'occasion aussi de revenir sur les raison de la disparition de l'industrie houillère dans la région et sur ses retombées sociales et économiques.  

L'expo est à voir jusqu'au 7 décembre,  du mardi au vendredi de 9 h à 17h,   les samedis et dimanches de 10h à 18h, ( fermé le lundi )  au Bois du Cazier, 80, rue du Cazier à Marcinelle. www.leboisducazier.be.  071/88 08 56.  Accès à l'exposition inclus dans le droit d'entrée du site.

Jean-Louis Lahaye dédicaçait, à la librairie Molière,  les deux premiers tomes de la série historique " Sur les traces de...", consacrés à Napoléon et à Patton. Le dynamique animateur de la RTBF a plus d'une corde à son arc !

En parcourant l'ouvrage "Sur les traces de Napoléon en Belgique", on voit bien  le passage de l'Empereur français dans  notre région, quelques jours avant la bataille de Waterloo, dont on célébrera, en 2015, le bicentenaire...

J.L.L. ( Jean-Louis Lahaye ):  Oui, bien sûr... Il suffit d'évoquer des lieux emblématiques du Grand Charleroi, du Val de Sambre ou de Thudinie,  comme Charleroi Ville, Marcinelle, Fleurus, Ham-sur-Heure,  Thuin, Donstiennes, Marbaix-la-Tour, Lobbes, Beaumont, Thuillies,...  pour se rendre compte que cette région se trouve en grande partie sur la  route Napoléon. C'est aussi le but de la collection de faire prendre conscience aux gens que des grands moments de l'Histoire se passent à côté de chez eux... 

- On ne compte plus les livres sur Napoléon ! Qu'est-ce que celui-ci apporte de neuf?

 J.L.L:  Ce n'est pas un ouvrage exhaustif sur Napoléon, il faut bien le préciser !  A travers "Sur les routes de..." , mon but est de partager ma passion pour l'Histoire, et plus particulièrement pour l'histoire de la Belgique. Nous découvrirons ensemble l'intérêt exceptionnel que notre petit pays a suscité chez des personnalités hors du commun...C'est encore le cas pour le livre sur Patton, qui vient de paraître.   Mais je ne suis pas seul: afin de découvrir leur personnalité et la vie et les moeurs de leur époque, je me suis entouré d'experts.  

- Passer du divertissement à l'Histoire, c'était un défi pour vous ?

 Je considère qu'il n'y a pas d'opposition entre les deux... Regardez Stéphane Bern ( quelqu'un pour qui j'ai beaucoup d'admiration) : il présente bien des émissions de divertissements l'après-midi, et Secrets d'Histoire.   Il ne faut pas cloisonner les animateurs dans un seul genre. Je peux être à la fois un amuseur public et être un plus sérieux et pédagogique dans des émissions ou livres à caractère culturel, sans pour autant avoir la grosse tête.  

- Avez-vous souvent été amené à parler de Charleroi dans vos émissions?  

J.L.L. :  Ah, Charleroi ! Bien que je sois Liégeois, cette ville a une place importante dans mon coeur. D'abord, parce que les habitants y sont sympathiques. On le dit souvent, mais je le pense vraiment !  Ensuite, parce qu'on y mange bien! J'apprécie tout particulièrement les pizzas au restaurant Hippopotame... J'ai souvent fait des émissions dans la région, et notamment à Montigny-le-Tilleul ( Vésale ), pour l'émission: "Les allumés.be." Mais, aujourd'hui,  quand il s'agit de filmer Charleroi, vue d'en haut, il est difficile d'éviter les travaux ! JCH

Jean-Louis, en pleine séance de dédicaces

"Sur les traces de Napoléon en Belgique" aux éditions Renaissance du Livre, 160 pages, 17,90 euros. 

Au cours de la 3ème édition de "Museums in the dark", les visiteurs ont (re)découvert autrement  le Musée du Verre et le Musée de l'Industrie.  A la lueur de leur lampe de poche ! 

Non, nous ne sommes pas dans " La nuit au Musée", la comédie américaine avec Ben Stiller et le regretté Robin Williams, où tous les objets des collections s'animaient,  la nuit venue... Mais bien dans  "Museums in the dark". A cette occasion, les musées du Verre et de l'Industrie, situés sur le site  du  Bois du Cazier,  ouvraient leurs portes au public, vendredi,  en soirée.  150 personnes étaient attendues.  "L'idée est de montrer que l'on  voit les pièces différemment   dans l'obscurité "signale Corinne Declerck du service des publics. " Une fois toutes  les lampes éteintes,  les visiteurs remarqueront des détails qu'ils n'auraient  pas  pu observer  en plein jour.  Eclairée par une lampe de poche ou un GSM,  une boule presse papier en cristal, par exemple, aura  un tout autre éclat".   

forge et soufflage de verre

Thérèse et ses petits-enfants

Les familles étaient invitées à faire le parcours dans les musées. "Mes  petits-enfants : Jules  ( 6 ans ) et Lise ( 4 ans ) doivent retrouver  un poisson en verre, ainsi que les personnages d'Ernest et Célestine ( qui feront bientôt l'objet d'une exposition!),  dissimulés dans le musée.  S'ils les repèrent , ils auront droit  une petite récompense.  Ils recherchent aussi un vitrail de  la maison de Cartier de Marchienne, dont les parents ont  fait un don à la Ville " notait  Thérèse de Gilly, qui est aussi la mère de l'échevin carolo  Eric Goffart. "C'est chouette, parce qu'ils  se prennent vraiment  au jeu ! " En fin de balade,  le public pouvait assister  à une démonstration de soufflage  de verre au chalumeau ( température: 1200 °C) .  Thierry Vandervelde et Eliane Marana, employés au Musée du Verre, réalisaient de beaux objets comme des chats  ou de petites perles. " Je peux écraser  un oeil, et en faire un poisson.  Cette technique permet de créer des sujets à l'infini" faisait remarquer Thierry. Le travail de la forge attirait aussi les regards.  Isabelle Bodson, forgeronne   et plasticienne, était accompagnée de ses stagiaires, en train de fabriquer un escargot ! JCH

Isabelle Bodson: la passion du fer et du feu

Un stagiaire réalise un escargot