Six auteurs de la Belle Province.

En décentralisation du  Festival du Livre de Bruxelles, six auteurs québecois sont venus présenter leurs romans  à la librairie Molière.  Les livres sont parus chez Kennes Editions,  une maison d'édition lovervaloise qui monte!

La littérature de la Belle Province a de plus en plus le vent en poupe, chez nous. Chez les jeunes notamment,  le roman " La vie compliquée de  Léa Olivier" ( 250 000 exemplaires vendus!)  de Catherine Girard-Audet s'est hissé en tête des best sellers. Editeur déjà bien connu dans le monde carolo, Dimitri Kennes  n'est pas resté insensible à ce succès retentissant. A Montréal, il a rencontré l'auteure, et a décidé de faire publier  son livre (  paru au Québec aux Editions Les Malins )  dans sa propre maison d'édition. " Il y encore quelques années,  la littérature québecoise francophone était presque inconnue en Belgique! " s'exclame Dimitri Kennes.   " Comme  celle-ci représente un axe majeur de développement de Kennes Editions, nous avons mis les petits plats dans les grands à la Foire du Livre de Bruxelles de Tour et Taxis. Il nous semblait intéressant de faire aussi  connaître les auteurs québecois aux Carolos" poursuit-il.  Samedi matin, une rencontre a donc été organisée avec Thérèse Labye, directrice de la librairie Molière. Le député wallon carolo Anthony Dufrane marquait aussi son intérêt pour cette littérature. 

des émotions bien transmises  

Six auteurs québecois avaient fait le déplacement jusque Charleroi:   Josée Bournival: "Baby Boum",  Nadia Lakhdari King: "Le réveil d'Isabelle", " Eléonore", "Le Party d'Emilie", Marie Potvin:  "Les héros, ça s'trompe jamais",  Eza Paventi: " Les souliers  de Mandela" et Martin Michaud: " Il ne faut pas parler dans l'ascenseur".  " C'est la première fois que  je mets les pieds en Belgique, et même en Europe. L'accueil est très chaleureux. J'aime beaucoup la campagne aux alentours de Charleroi. Ca me fait penser à notre pays!  " note  Josée Bournival. "Les auteurs québecois sont réputés pour bien transmettre des émotions.  Je suis moi-même maman de trois filles,  et je m'implique beaucoup dans mes romans!"  Les échanges étaient très chaleureux, avec un public venu nombreux.   Parmi  les lecteurs,  de nombreuses jeunes filles, mais aussi un  public adulte.  " J'aime beaucoup Martin Michaud.  J'ai hâte de lire son dernier thriller!  "  souligne Claude de Thuillies. "  J'ai acheté aussi d'autres romans pour faire plaisir à toute la famille!" JCH

Dimitri Kennes

Le public... enthousiaste !

Benoît et Emeline Attout

Neveu et filleul de Monique Martin, Benoît Attout, habitant de Jamioulx, a monté l'exposition "Ernest et Célestine à la mine" au Bois du Cazier. Sa fille, Emeline, administratrice de la Fondation, se rappelle aussi les bons moments passés avec l'artiste-peintre.  

Le  24 septembre 2000 est  une date bien triste puisque disparaissait Monique Martin,  plus connue dans le milieu de la littérature de jeunesse sous le pseudonyme  de Gabrielle Vincent.   Certaines de ses séries sont assez connues comme "La petite marionnette", " Un jour, un chien", ou encore " Ernest et Célestine".  Le gros ours et la petite souris ont même eu l'honneur d'être transposés sur grand écran. Le long-métrage  a raflé de nombreux prix, dont  le César 2013 du meilleur film d'animation et le meilleur film aux Magritte du Cinéma 2014!  Aujourd'hui, les "deux animaux copains" se retrouvent dans  une expo "Ernest et Célestine à la mine" au Bois du Cazier.  Elle a été baptisée ainsi, car elle rappelle les valeurs de solidarité et de déracinement  chez les mineurs, et évoque également le monde terrestre ( Ernest ) et souterrain ( Célestine). Menée à l'initiative de Francis Groff,  auteur de "Monique-Martin- Gabrielle Vincent, l'artiste aux deux visages",  cette exposition  a été réalisée et montée par Benoît Attout. " Ma  tante et marraine était une femme exceptionnelle " déclare-t-il. "  Durant les congés scolaires, nous allions lui rendre souvent visite. Elle habitait place du Châtelain à Ixelles. Elle réalisait souvent des portraits de moi, et me demandait d'être patient. C'était la seule condition pour qu'on puisse jouer. Elle nous faisait sauter d'un palier à l'autre, en haut de l'escalier, et installait de gros coussins!" 

Une expo bientôt permanente ?

Ayant reçu son renom de location à Bruxelles, Benoît a déménagé à Jamioulx. ( Il y est d'ailleurs le président de la Marche Saint-André!).  Sa fille, Emeline, y  a passé 18 ans. Elle confie: " Ma grand- tante adorait réunir ses petits-neveux. Elle nous emmenait parcourir le pont de singe du parcours Herbet!" . Afin de respecter la dernière volonté de l’artiste, Benoit Attout a créé,  en mars 2012,  la  Fondation d’utilité publique Monique Martin. Celle-ci, installée au 107,  rue de la Broucheterre à Charleroi,  détient l’ensemble du travail pictural de l’artiste, ainsi que ses objets personnels, ses carnets et sa correspondance.  Sont inclus dans cette œuvre: les  planches originales d'« Ernest et Célestine », les  planches des autres albums de la main de l’artiste, de nombreux inédits, ainsi que le fruit de son important travail d’artiste-peintre. Ce  patrimoine comporte pas moins  de 10.000 dessins et peintures. Objectif  principal : faire découvrir l’étendue et la qualité du travail de cette  artiste, et promouvoir, grâce à ce patrimoine, l’art et la culture en Belgique. "  Nous souhaiterions  y créer un espace culturel , avec expo permanente"  note  Emeline, administratrice de la Fondation et gérante de la SPRL. JCH 

L'expo:"  Ernest et Célestine à la mine" est à voir jusqu'au 19/4 au Bois du Cazier. Tél.071/88 08 56. Fondation Monique Martin: 071/33 03 79.

Comédien, dramaturge, réalisateur, Riton Liebman a un jour eu envie de raconter l'histoire de son père, Marcel Liebman, ce brillant intellectuel, professeur de renom à l’ULB et à la VUB, militant marxiste prêt à toutes les révolutions et solidaire d’un peuple palestinien dessaisi de ses terres. Et il n'était pas facile d'être un juif pro-Palestinien dans les années septante et quatre-vingt… ni d'être son fils.

Sur scène, les souvenirs de Riton nous font écumer les époques, esquissent un portrait du père, un portrait du fils. Mais au-delà, le récit de Riton nous confronte à des thèmes plus vastes, comme le militantisme, le respect de ceux qui marchent à contre-courant, sans oublier l’importante question de la filiation. Le tout mis en musique par Philippe Orivel dans une mise en scène du brillant David Murgia.

A voir jusqu'au 6 mars- O71/314 079- L'Ancre, 122, rue de Montigny à Charleroi ( relâche du samedi 28/02 au lundi 02/03)