photo Romain Garcin 

Sous des dehors un peu rêveurs, Nicolas Lacroix (27 ans) fait part aussi des préoccupations de sa génération et du monde dans son one-man-show : « Trop gentil ». C'est le premier confinement qui va lui ouvrir les portes de ses envies. Vidéo après vidéo, ce garçon aux mimiques magiques et « qui n'ose pas dire « non » mais qui n'en pense pas moins » s'est fait connaître sur les réseaux sociaux. Le 27 avril, le jeune humoriste belge sera présent sur la scène du Marignan. Rencontre.

- C'est toujours avec bonheur que vous jouez à Charleroi...

Nicolas Lacroix : Oui, à Charleroi, le public est vraiment chaleureux. C'est un peu commun de le dire, mais j'ai pu réellement m'en rendre compte en me produisant plusieurs fois à la Comédie Centrale ou lors d'un enregistrement pour l'émission radio des Enfants de choeur au Théâtre Marignan. A Charleroi, j'aime flâner. J'ai l'habitude d'aller boire un verre au Nirvana. J'ai mon coiffeur à Rive Gauche. J'ai vécu deux ans dans l'arrondissement de Charleroi, et plus précisément à Mellet et j'y retrouve régulièrement des potes. Aujourd'hui, j'habite dans le Namurois.

-Vous avez déjà fait 80 dates avec « Trop gentil ». Est-il possible de se renouveler encore ?

N.L : Oui, il le faut, pour garder une certaine crédibilité. Parler aujourd'hui de Nabilla ou encore de Ruby Nikara qui « vend l'eau de son bain » n'a plus beaucoup de sens. Par contre, j'évoque la vive altercation qui a eu lieu, en mars dernier, lors d'une répétition sur le plateau de Danse avec les stars entre la chanteuse Natasha St-Pier et l'humoriste Inès Reg. Je m'adapte également à l'actualité du monde. Je compare Vladimir Poutine à un grand ado qui n'aurait pas fini sa crise. Je traite de l'inflation, des grèves, des grandes catastrophes naturelles,... A part ça, tout va bien ( rires!)

- Sur scène, vous multipliez les personnages...

N.L. A travers 8 tableaux. J'y trouve un réel amusement, en me projetant aussi dans l'avenir. Je me mets dans la peau d'une mère dépressive qui n'a que pour seul interlocuteur Alexa, une assistante virtuelle, un prêtre qui chante Angèle, pour ne pas perdre son public, un prof qui dictera : « Blah, blah, blah, d'la pookie » de Aya Nakamura, ou encore de Jésus, qui ferait un bon influenceur, tout compte fait, dans le monde d'aujourd'hui !

- Le catalyseur de votre désir profond, c'est GuiHome

N.L. Oui, ce désir s'est matérialisé sous la forme de GuiHome, que je considère vraiment comme un « grand-frère » et qui a co-écrit le spectacle. C'est vraiment un ami, un complice. Et pourquoi pas monter sur scène un jour tous les deux ?

Nicolas Lacroix dans « Trop gentil », le 27 avril, à 20h, au Théâtre Marignan, 53, boulevard Tirou. Prix : 30 euros. Infos et réservations : 0495/10 20 14. billetterie@theatremarignan.be e

PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-CLAUDE HERIN

Arboreo propose des parcours d'accrobranche en forêt. Les aventuriers peuvent tenter le circuit en tyrolienne ou encore un saut dans le vide vertigineux !

Déjà habitués aux parcours d'accrobranche à Durbuy, dans les Vosges et en Allemagne, Clémence et Florentin ont vu sur Facebook l'annonce d'un nouveau parc : « Arboreo » sur le site du Centre de Délassement de Marcinelle. « Nous sommes des curieux de nature, et nous avons voulu nous rendre sur place et tester les différents parcours. Nous qui adorons nous dépenser, nous ne sommes pas déçus » font remarquer ces habitants de Floreffe.

Deux mois ont été nécessaires pour installer 2 parcours aventure pour les plus petits, 5 parcours accrobranche pour adultes, 1 parcours de tyroliennes et un jeu interactif en pleine nature, ce qui représente aussi trois kilomètres de câbles et une centaine de plate-formes. Il est même possible de faire 1 saut dans le vide !

déplacement en toute autonomie

Jérémy Thonnard 

Cela fait deux ans que la RCA (Régie Communale autonome de Charleroi), à qui le terrain appartient, avait lancé un appel à projet.

Accompagnés par Charleroi Entreprendre, deux jeunes entrepreneurs, Cyril Willaey et Robin Pétry, ont monté leur dossier et remporté le marché. Jérémy Thonnard est sauveteur. « Sur place, les aventuriers se déplacent en toute autonomie. Je suis chargé de les équiper dès le départ. En cas de grosse fatigue ou d'inexpérience, je vais rechercher les quelques malheureux qui sont restés coincés ». L'école primaire de Marcinelle Hublinbu a pu s'y rendre même avant l'inauguration officielle.

Pour les écoles, il sera possible de proposer de belles journées pédagogiques et ludiques en combinant des activités découvertes de la Nature avec Charleroi Nature et des activités sensations à l'accrobranche » signalait Julie Patte, échevin de l'Enseignement. Tarifs : 28 euros pour les adultes et 16 euros (pour trois heures).

JEAN-CLAUDE HERIN

photo: J.C.Hérin 

Trois jeunes acteurs côtoient trois actrices expérimentées dans cette comédie sociale de Jean-Marie Chevret. La pièce, ouverte au multiculturalisme, délivre un message de tolérance.

Parce qu'ils ne savent pas trop où aller, Samir, d'origine maghrébine, et Natacha, sa copine russe, « s'incrustent » dans un appartement bourgeois habité par deux soeurs, dont les caractères sont diamétralement opposés. La première, Maryvonne, fille de militaire, est stricte et xénophobe ; la seconde, Jeanne, est généreuse et rêveuse. Les deux propriétaires d'un âge avancé pourraient, sur le champ, expulser des lieux le jeune couple marginal. Heureusement, grâce à l'insistance de Manuel, fils métisse de la concierge, et copain de Samir, et à l’intervention de Jeanne, une cohabitation « forcée » aboutit... mais pour 15 jours seulement.

Progressivement, l'humour et le dialogue permettront de prouver qu’un discours basique bourré de clichés racistes, d’intolérance et de barrière(s) sociale(s) s’efface dès les premiers signes d’une volonté réelle d’écouter et de comprendre l’autre.

Un collectif au service du propos

«  A la lecture de la pièce, j'ai eu un véritable coup de coeur » note le comédien carolo Jacky Druaux qui a fait la mise en scène avec Jean-Charles Gosseries. Sur scène, le public découvrira de jeunes talents comme Jean Konate (Manuel), pour la première fois sur la scène du Marignan, et Sébastien Filipozzi (Samir), découvert dans « Bossemans et Coppenole ». Alicia Monard propose également de belles nuances (avec l'accent slave!) dans la sincérité de son personnage de Natacha.

« La rencontre de ce trio de jeunes artistes avec le trio des comédiennes expérimentées que sont Michelle Vercammen et Annick Jelen (les deux soeurs dans la pièce) et Angelica Ferullo (la concierge) s'est passée naturellement. Dans cette pièce, pas de numéro d'acteur, mais un collectif au service du propos à la fois tendre et humain » poursuit Jacky Druaux. « Le Squat » est à voir jusqu'au 21 avril, au Théâtre Marignan, boulevard Joseph Tirou, 53, les je/ve/sa à 20h et les dimanches à 16h30. Prix plein : 20 euros. Réservations par mail : info@theatremarignan.be ou sur 0495/ 10 20 14.

photo: J.C.Hérin