Pendant plusieurs semaines, L'Ancre et le BPS 22 posent leurs regards sur les jeunes. Deux événements : le festival « Kicks ! » et l'expo : « Teen Spirit » leur sont consacrés. Les inaugurations avaient lieu samedi dernier 

Samedi soir, le BPS 22 ressemblait à une cour d'école en plein rush, tant les ados y étaient nombreux ! Jean-Michel Van den Eeyden, directeur de L'Ancre, et Pierre-Olivier Rollin, directeur du BPS 22, ne cachaient pas leur joie d'avoir pu concrétiser ce beau partenariat. Parmi les animations de la soirée : des happenings théâtraux par les « ados de L’Ancre » ou encore le concert de Melvin Ross et des jeunes de l'atelier rap de l'ACJ La Broc, coordonné par Fabrice Van Den Broeck. «  C'est vraiment chouette de pouvoir se produire sur un podium devant un public si nombreux » soulignaient les artistes surnommés « F4-B4 ».

A l'avant-plan, des jeunes de l'atelier ado de L'Ancre 

Etaient présents aussi des jeunes de l'Espace Jeunes de Marchienne Docherie. Les participants présenteront un court-métrage à L'Ancre, le 19 mars. Il s'agit là d'une résonance du festival « Kicks ! »/Regard(s) sur la jeunesse.

Jusqu'au 26 mars, il y en aura pour tous les goûts : théâtre, expo, danse, musique, ateliers, débats,... sans oublier la grande soirée de clôture : La Fête du Bonheur. Pour toute réservation : info@ancre.be

30 artistes, 90 oeuvres

Avec « Teen Spirit », le BPS 22-Musée d'Art de la Province du Hainaut jette un regard sur l'adolescence, par le prisme de l'art contemporain. A travers leurs productions, 30 artistes cherchent à témoigner de la complexité et de la spécificité de cette période. Le titre est inspiré du célèbre groupe Nirvana : « Smells Like Teen Spirit », sorti en 1991, devenu l'hymne d'une génération de jeunes désabusés. L'ensemble des salles du musée est occupée par 90 oeuvres. Parmi celles-ci, des céramiques de l'artiste belge Eric Croes. Deux bustes d'adolescents, créés pour l'exposition, arborent sur leurs têtes une matérialisation de leurs préoccupations, notamment celles liées à leur identité sexuelle.

Une peinture : « The Curious Case of Matthew Manning » de Hernan Bas, peinture faisant référence à un adolescent britannique occupé par un esprit, retient aussi l'attention.

Charleroi n'est pas en reste : citons l'ensemble des photos de Vincen Beeckman. Ce photographe a suivi des adolescents à Charleroi, dans un stage de théâtre ou encore en haut d'un terril. L'expo est à voir jusqu'au 22 mai au BPS 22. Pour toute info : www.bps22.be

JEAN-CLAUDE HERIN

En plus de ses études, Boris Levecq (20 ans) fait l'élevage de caméléons et varans, pour lesquels il nourrit une véritable passion. Le Pont-à-Cellois est bien décidé à agrandir son entreprise.

Dans des films d'animation à succès, Rango ou plus récemment Miss Crawly (dans « Tous en scène »), - qui perd son œil de verre en permanence! - ont popularisé le caméléon. Ce sympathique saurien aux yeux bizarroïdes fait l'objet d'une véritable passion auprès de Boris Levecq. Depuis deux ans, le jeune homme de Pont-à-Celles a aménagé un garage pour accueillir une centaine d'espèces. Et il compte transformer une vieille grange pour tripler la surface. D'un incubateur de 20 oeufs, il passera à un plus grand d'une capacité de 2500 à 3000.

« Je possède surtout des caméléons panthères, dont le prix peut aller de 80 à 30 euros, environ » fait-il remarquer. « Il est amusant de voir que, lorsque l'on sort deux de ces reptiles provenant de lieux différents de Madagascar, et qu'on les met côte-à-côte, un jeu de domination se met en place. Ils changent même de couleur, en fonction de la hiérarchie, ou de leur humeur. Le caméléon est vraiment un animal territorial ! ».

Et ce n'est pas tout ! Boris élève aussi des varans. L'un d'eux, le Varanus Cumingi, mesure 1,80 m. «  Je le manipule toujours avec une extrême prudence. C'est la raison pour laquelle j'enfile de très grands gants. Sa queue est extrêmement puissante, servant en quelque sorte de propulseur ».

Un Varanus Cumingi ! 

Déjà à 12 ans, avec des geckos-léopards

Boris ne compte plus les heures qu'il consacre actuellement à ses animaux. «  Je passe aux moins 6 heures par jour pour entretenir les terrariums, régler la température, donner des micro-grillons, pulvériser les plantes pour permettre aux reptiles de s'hydrater,... Je dois bien m'organiser. Si je m'absente pour une longue durée, il faut que je trouve quelqu'un à à la hauteur. Rien ne s'improvise ». Déjà gagné par le virus de l'aquariophilie, c'est à 12 ans que le jeune garçon se retrouve avec une couvée de geckos léopards hors du commun. La maison est un véritable paradis pour les animaux, puisque s'y côtoient chiens, chats, oiseaux,...

Le jeune Pont-à-Cellois achève actuellement une formation de bachelier en agronomie avec orientation en technologie animalière, à la Haute Ecole de Louvain en Hainaut, à Montignies-sur-Sambre. A 18 ans, il frappait à la porte de Charleroi Entreprendre qui accompagne les jeunes entrepreneurs. Il a actuellement le statut d'étudiant indépendant et chef de sa propre entreprise : BoReptiles. «  Je compte faire de l'élevage mon activité principale. Je vends beaucoup à l'étranger. La clientèle belge ne représente que 10% du marché» précise Boris. « Contrairement à d'autres pays, où des formations sont données sur la connaissance et la manipulation des caméléons, je regrette que le paiement de taxes puisse suffire à posséder ce type d'animaux. »

Pour tous contacts : Boris Levecq : page Facebook ou 0495/746490

JEAN-CLAUDE HERIN

Egalement un charmant oiseau ! 

La Maison de la Laïcité proposait de découvrir des horizons différents et variés, avec, à chaque fois, des techniques bien spécifiques.

« Nous avons imaginé une expo très éclectique » soulignait Alain Struelens, co-président de la Maison de la Laïcité de Gerpinnes (Loverval).

Le temps d'un week-end, les visiteurs pouvaient découvrir et apprécier les oeuvres de 4 artistes, au 1er étage du bâtiment. Yannick Brie est Beaumontois. Il est auteur et dessinateur. La bande dessinée restant une priorité envahissante, il participe à plusieurs essais, des collectifs et du scénario. Yannick est l’auteur/dessinateur de la Légende de « Beaumont » et de « Belle de mai ». A ce jour, au scénario de « Rivière bleue », il prépare son prochain album « la Déchirure... mai 1940 », relatant les combats sur le sol de Gembloux (sortie prévue pour mai 2022).

Yannick Brie 

Patrick Crépin, habitant de Ham-Sur-Heure/Nalinnes, s’est passionné pour la ferronnerie, le mobilier et autres objets de décoration en métal, ainsi que par la coutellerie dont il est devenu un véritable artisan. Quand il parle de son travail, Patrick dit : « L’odeur de la calamine des ateliers métalliques m’a rappelé ma petite enfance et a réveillé ce désir de travailler le fer. Ce matériau, grâce à sa résistance, permet de réaliser des objets et des meubles au design léger et moderne que j’aime réaliser ».

Pascale Crépin, son épouse, aime le travail de la terre, la sculpture et la céramique. Cette artiste explique que la cuisson au feu, raku, technique d’enfumage, est chaque fois une surprise merveilleuse.

En 2013, après des années sans toucher ni toile ni pinceau, Pauline Roussaux, native de Gerpinnes, décide de renouer avec le monde artistique. Le peintre André Wilmet lui fait découvrir la peinture acrylique, le travail de la matière ainsi que de nombreuses techniques, notamment la peinture au couteau.

J.C.HERIN