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  • CHARLEROI- Desmscis raconte les Vampires de Farciennes

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    Demscis- photo J.C.Hérin 

    Dans son nouveau recueil, l'auteur farciennois Francis Demierbe (Demscis) livre 15 nouveaux contes. Des histoires pour sourire ou pour avoir peur.

    Cela fait une dizaine d'années, qu'en plus de pratiquer la sculpture et le modelage,  Francis Demierbe raconte des histoires. Mais l'envie d'en écrire remonte à 4 ans. Après un premier recueil de 12 contes, l'auteur farciennois, représenté en tenue « steampunk » sur la couverture, a remis le couvert.

    L'histoire locale est bien présente dans son deuxième ouvrage, à travers notamment un conte sur les Vampires de Farciennes. En 1851, des ouvriers ont découvert, lors de travaux à Farciennes, dans le hameau de Tergnée, cinq cercueils contenant deux adultes et trois enfants. Ce qui retient l'attention, c'est que les cercueils, certes abîmés, avaient des chaînes autour de ceux-ci, mais les corps, dont les coeurs avaient été enfoncés par un pieu de métal, étaient bien conservés, comme s'ils avaient été enterrés la veille...

    L'auteur nous raconte l'histoire également de Sybille de Hierges. Fille de Manassès de Hierges, seigneur ardennais du 12ème siècle qui partit combattre en Terre Sainte, la jeune femme manie l'épée aussi bien qu'un soldat. Celle-ci a même le don de soigner les gens...

    Francis Demierbe participe aussi aux ateliers de la Maison du Conte proposés au Théâtre Marignan par le comédien et conteur Jacky Druaux. Un atelier sur le kamishibai (petit théâtre ambulant) aura lieu le 5 février à 14h, avec la conteuse Pascale Baeyens. Pour tous contacts : 0472/59 14 09.

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    Dans l'atelier de la Maison du Conte au Théâtre Marignan : photo: JCH

    J.C.HERIN

  • MONTIGNIES-SUR-SAMBRE: Cercle St Charles. L'industrie carolo inspire deux artistes

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    Jusqu'au 30 mars 22, l'ASBL « Le Prétexte » accueille les oeuvres de Katia Andina Kermaire et de Serge Geeraerts.

    Les points communs entre Katia Andina Kermaire (K.A.K) et Serge Geeraerts ? Ils habitent tous deux Châtelet et interprètent, à leur façon, le paysage industriel carolo. Membre du collectif des Têtes de l'Art, K.A.K. a, depuis 2006, son atelier dans l'usine de la Providence (Rockerill) à Marchienne-au-Pont.

    L'attention de l'artiste peut être retenue par des éléments particuliers : elle peut ainsi s'attarder devant une échelle à proximité d'un hall servant à entreposer des pièces en panne du Haut Fourneau 4 (HF4). Elle se rend volontiers dans des lieux avant leur transformation, comme l'Amicale Solvay à Couillet. « Le bâtiment sera bientôt restauré. Je m'attelle à en rendre la puissance » signale-t-elle.

    Diplômée de l'Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles, Katia Andina Kermaire aborde les thématiques du temps et de la mémoire. La plasticienne travaille principalement au fusain sec et réalise des sérigraphies sur tissu. Peintre de formation (huile et pastel sec) et guitariste, Serge Geeraerts est particulièrement attaché à sa commune de Châtelet. Les visiteurs reconnaîtront facilement, par exemple, la rue Grégoire Soupart ou le pont, en pleine lumière ou dans l'obscurité. « Le contraste entre le jour et la nuit m'intéresse. Je suis principalement un peintre d'atmosphère » reconnaît Serge Geeraerts.

    Les oeuvres des deux artistes sont à voir au Cercle Saint-Charles, 72, rue de la Légende Dorée à Montignies-sur-Sambre. Gratuit. Ouvert tous les mercredis à partir de 18h et lors des activités de l'ASBL : Le Prétexte. Infos : pretexte@cerclesaintcharles.be

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    J.C.HERIN

  • GOSSELIES: Une terre de seigneurs du 11ème au 18ème siècle

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    Didier Cherdon, passionné d'Histoire et de folklore sur Gosselies- photo: Jean-Claude Hérin 

                    L'Histoire de Gosselies commence avec Notger et l'abbaye de Lobbes

    Les seigneurs ont forgé l'Histoire de Gosselies. En témoigne encore aujourd'hui, à la rue Dom Berlière, la tour de l'ancien château, appartenant à la famille de Bousies. La Cité est aussi connue, chaque année en juin, pour le traditionnel Tour dédié à Saint Jean-Baptiste, « patron de la Ville ». Rencontre avec Didier Cherdon (60 ans), qui marche depuis ses 3 ans à la Saint Jean !

    Quand il ne s'applique pas à ses travaux d'architecte dans son bureau, à la Chaussée de Nivelles, Didier Cherdon se plonge volontiers dans des ouvrages historiques sur Gosselies, écrits par de grandes pointures de la vie locale : Emile Henry, Jean Lefèvre, Dom Ursmer Berlière,...

    « Oui, je suis fier de Gosselies. C'est la seule qui possédait le statut de « Ville » au moment de la fusion des communes avec Charleroi , en 1977» explique-t-il. Cela fait 5 ans maintenant que ce passionné coordonne le Cercle d'Histoire de Gosselies (auquel il aimerait donner plus de vitalité). « Nous sommes issus des plus vieilles familles de Gosselies. Les recherches généalogiques remontent à 1758 ! » fait-il remarquer.

    Didier Cherdon est aussi impliqué dans la vie associative et festive de la localité : il est membre de la Fraternité Gosselienne et président du Comité du Tour Saint Jean. « J'ai été longtemps le plus jeune cavalier du Tour, puisque je n’avais que 3 ans et demi lors de ma première participation. Je montais un petit poney du nom de Poly qui était venu en voiture ! » fait-il remarquer.

    Le Tchot a les traits de Gauthier Cherdon

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    Le Tchot, sur la place des Martyrs 

    Les ancêtres de Didier Cherdon ont bien marqué l'Histoire de la Cité : son arrière-grand-père Jean-Joseph a habité une des plus vieilles maisons de Gosselies, à la rue Junius Massau.

    Son grand-père Jean-Baptiste tenait une mercerie.

    Quant à Jean-Joseph, son père (88 ans), il a exercé en tant qu'architecte, artiste-peintre, et sculpteur. Et c'est ce dernier qui a remporté un concours d'artistes mis en place par Emile Henry pour la création et la réalisation du Tchot, terme affectueux wallon, désignant un enfant sympathique, un peu espiègle, dans lequel se retrouvent de nombreux Gosseliens.

    La statue a été installée à la place des Martyrs, avec les Fonds européens de soutien en 2000. La technique appliquée a été de couler le bronze suivant la méthode de la cire perdue. Et c'est Gauthier, âgé à l'époque de 6 ans, le fils de Didier Cherdon, qui a servi de modèle ! «  Il existe une statuette à la crèche communale des tchots derrière le home Theys, mais elle ne pouvait être exposée à l'extérieur. Aujourd'hui, le Tchot est vu de tous ! » poursuit Didier.

    JEAN-CLAUDE HERIN

    Le nom de la commune

    La forme la plus ancienne du nom de Gosselies est Gocilea(s) qu'on rencontre en 980. Le vocable en eias ou eas, généralement indéclinable, se présente à Gosselies, à partir du 12ème siècle, sous la forme de l'ablatif eis. Notons différentes graphies, au cours de l'Histoire : Gochillies (1276), Gochelie (1461), Gochelhies( 1533), Gochelis (1554), Gochelys ( 1612), Gochely (1747). Le nom wallon de Gosselies est Gochelies, mais de bonne heure apparaît la forme romane Gocelies avec toutes ses variantes.

    Première mention au 10ème siècle

    Gosselies entre dans l'Histoire en 980, grâce à Notger, le premier prince-évêque de Liège, homme d'une stature extraordinaire. Grâce à Lobbes aussi, la puissante abbaye sambrienne et à son abbé Folcuin. Car les Gosseliens, avec les gens de 28 autres paroisses, sont rebelles à l'impôt des bancroix qu'ils doivent à Lobbes. Derrière cette tradition des bancroix, c'est tout le bouillonnement de nos vieilles principautés : Liège, Namur, Brabant, en train de se former et de s'opposer avec violence.

    Trois seigneuries à Gosselies 

    C' est vers la fin du 11ème siècle que la seigneurie de Gosselies entre réellement dans l'Histoire avec la famille de Viesville, village voisin de Gosselies et qui deviendra un baillage du vieux comté de Namur.

    Il existait, à Gosselies, trois seigneuries : - la seigneurie proprement dite : c'était la seigneurie principale. Il semble bien que Raoul de Viesville, premier seigneur connu de Gosselies, devait être au 12ème siècle, maître absolu de l'emplacement qui donna naissance au bourg, puisqu'il y installa des religieux avant l'établissement de ceux-ci à Sart-les-Moines. - la seigneurie de Sart-les-Moines : elle doit son origine aux donations faites au 12ème siècle par Pétronille de Roucy, veuve de Raoul de Viesville, aux moines de Liessies. - la seigneurie de Saint-Ursmer, dite du Moncil, appartenant au Chapitre de Binche.

    La Tour de l'ancien château de Gosselies, qui subsiste encore aujourd'hui, est le seul vestige du château de la famille de Bousies, seigneurs de Gosselies de 1423 à 1534.

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    La tour de l'ancien château subsiste toujours...

    Le Fébure, dernier grand seigneur

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                                  Le Fébure est à la droite sur la photo, prise au Centre Civique de Gosselies : photo : J.C.H.)

    La dernière intervention marquante émane en 1716 de Guillaume-François Le Fébure, dernier grand seigneur, comme ayant droit aux 9/16 de Gosselies. Ce dernier était contador, c'est-à-dire inspecteur général à la Cour des Comptes, première institution financière de nos Pays-Bas, ainsi que conseiller et Ministre de la Guerre de Charles VI d'Autriche, empereur éclairé - nous entrons dans le siècle des Lumières- père de Marie-Thérèse d'Autriche, qui régnera sur nos provinces. Le portrait de Guillaume-François Le Fébure est accroché à la salle des mariages du Centre Civique

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                                                       Gosselies, ville de Saint-Jean Baptiste. Tour Saint-Jean : photos : Didier Cherdon )

    La gloire de Gosselies, c'est Saint-Jean-Baptiste, lequel est, après le Christ et Marie, l'un des personnages essentiels de la tradition chrétienne. Et le sommet de l'an, c'est la Saint-Jean avec le Tour, dont l'origine remonte à 1560. Il est certain qu'à cette date se déroulait une procession avec escorte militaire.

    Le Tour Saint Jean est l'affaire de toute la Ville : du clergé d'abord, car c'est un acte religieux public et communautaire, et des autorités communales, car c'est la fête de la communauté locale. Cette manifestation se déroule le dimanche de la plus proche de la fête patronale de Saint Jean-Baptiste, c'est à dire le 14 juin.

    Nombreux sont les pèlerins qui, dès l'aube, accompagnent en procession la statue de saint Jean-Baptiste et de sa châsse.

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    photo: Didier Cherdon 

    Le Tour Saint Jean, c'est aussi le grand feu du samedi soir, la garde de la Tour par les hommes d’armes, le défilé du 112° régiment d’Empire, la braderie, les nombreuses activités par différents petits groupe dont les « Goscitoyens », ainsi que le bouquet final avec le feu d’artifice du dimanche soir. Pour cause de Covid, le Tour avait été annulé les deux années précédentes.

    JEAN-CLAUDE HERIN