Faisant suite à un Colloque international, mis sur pied l’an passé au Musée  du Verre, un très bel ouvrage : « Femmes de verre, Femmes de verrerie » vient de sortir.  Il rappelle la place importante occupée par les femmes dans ce secteur industriel et artistique.

Femmes qui ont influencé la création de modèles de verrerie, cheffes d’entreprises, femmes souffleuses à part entière, femmes artistes en verre, femmes en usines, mais aussi enseignantes, élèves, conservatrices… On ne compte plus le nombre de femmes qui, depuis des siècles, se sont investies dans ce secteur.  Les 5 et 6 mars 2020, dans le cadre de la Journée Internationale des Droits des Femmes, 27 intervenants, venus du monde entier, ont évoqué, à Marcinelle, le chemin parcouru  par quelques-unes d’entre elles.

Le choix du titre du Colloque : «  Femmes de verre, femmes de verrerie » bat en brèche tout machisme ambiant. « Très (trop) souvent, les femmes apparaissent « transparentes », telles du verre » note Catherine Thomas, conservatrice au Musée du Verre. «  Que du contraire ! De tous temps, elles ont participé pleinement à la sauvegarde du patrimoine immatériel,  de l’histoire du verre, mais aussi à l’art et au développement de l’industrie ».

femmes au musée du Verre

C’est en 1973 que le Musée du Verre de Charleroi s’ouvre au public, au Boulevard Defontaine. Depuis 2007, il est installé sur le site du Bois du Cazier.

«  Notons que, dans notre musée, les femmes ont aussi largement contribué  au rayonnement du verre » poursuit Catherine Thomas. «  Sitôt après le décès, en 1976, de Raymond Chambon, premier conservateur,  c’est Michèle Thiry-Cognioul qui l’a remplacé au pied levé, et a présidé à la destinée du musée pendant 20 ans. Citons aussi Isabelle Laurent, conservatrice adjointe en 1994, qui a doté le musée d’un catalogue des expositions, Rina Margos, qui a repris les rênes du musée en 2003, ou encore Anne Pluymackers, conservatrice-adjointe qui encodera chaque pièce dans un fichier informatique. Depuis 2012, je suis la voie tracée par mes prédécesseur«e»s ».

Composé de différents chapitres richement illustrés, l’ouvrage « Femmes de verre, femmes de verrerie » traite des femmes souffleuses dans l’Antiquité, des femmes dans l’Histoire de la recherche, de la « Femme de Beyrouth », des femmes de verre en Provence, patronnes ouvrières aux 18^ème et 19^ème siècles, des femmes-artistes au 20 siècle,… Une publication du Musée du Verre de Charleroi. 140 pages.  Prix : 12 €. www.charleroi-museum.be

JEAN-CLAUDE HERIN

Très bonne fréquentation en décembre-janvier.

Contrairement à de nombreuses institutions culturelles, le Musée du Verre n’a pas trop à se plaindre des effets corollaires de la crise du Coronavirus.

Si les mois de confinement sec en mars-avril 20 ont entrainé des pertes financières, les périodes de déconfinement qui ont suivi ont été plutôt favorables au musée en terme de fréquentation du public.

« Le pic a été  atteint en décembre 20- janvier 21 avec une augmentation de 40% des visiteurs » fait remarquer Catherine Thomas. « Plusieurs raisons à cela : des rendez-vous bien planifiés «en bulles », l’absence des festivités de fin d’année, et puis l’intérêt croissant du public pour leur patrimoine ».

J.C.HERIN

Ne sont-elles pas mignonnes, ces petites poules ? 

La créativité est toujours au rendez-vous, lors des stages nature organisés sur le site boisé du Centre de Loisirs par CHANA (Charleroi Nature). 

Ainsi,  l’animatrice Sarah Cambier, assistée de Nawfal et de Clémence, proposent aux enfants de réaliser de jolies poules de Pâques à partir de cônes de cartons d’œufs,  ainsi qu’avec du papier coloré, du fil de fer et des plumes, pour le reste du corps.  

D’autres activités sont prévues, comme des énigmes forestières,  fabrication de fleurs à partir de rouleaux de papier, des jeux de piste,… et pour la semaine prochaine,  des animations autour de l’eau et des petites bêtes, ainsi que des randonnées en vélo.

« Pour cette première semaine de stages, nous accueillons une centaine d’enfants.  Nous avons composé un cinquième groupe pour respecter les mesures sanitaires » précise David Dumont, coordinateur de CHANA. Les stages de Pâques affichent complet,  mais il est déjà possible de s’inscrire aux stages d’été.

Des enfants... heu-reux ! 

Pour tous contacts : 071/18.10.90. -071/29.74.06 inscriptions@chana.be – page Facebook.

J.C. HERIN

Yves Namur- Crédit: Béatrice Libert 

Membre de l’Académie Royale de Langue et de Littérature Françaises de Belgique, le Castellinois Yves Namur a publié « Dis-moi quelque chose » aux éditions Arfuyen. Un recueil de sizains.

Le 1^er janvier 2020, Yves Namur accédait à la haute fonction de Secrétaire perpétuel de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique. Cet habitant de Châtelineau remplit cette fonction dans cette institution plus que centenaire, créée sur proposition de Jules Destrée, dont il occupe aujourd’hui le siège à Bruxelles ! 

Yves Namur a succédé à Jacques De Decker, ancien journaliste, homme de théâtre et romancier.  L'intéressé est aussi membre de l’Académie depuis 2001, ce qui, à l’époque, a fait de lui l’un des plus jeunes élus, comme l’ont été Georges Simenon ou Marcel Thiry.  Notons que cette Académie belge, tout comme la française, compte 40 membres dont 20 littéraires, 10 philologues  et linguistes et 10 étrangers. Parmi eux, citons : Pierre Mertens, Amélie Nothomb, Gabriel Ringlet, Caroline Lamarche, Sylvie Germain, Philippe Claudel ou Éric Emmanuel Schmitt.

au rythme des saisons

S’il a été médecin à Châtelineau et Gilly (il exerce encore un jour par semaine), pendant plus de quarante ans, Yves Namur est l’auteur d’une œuvre poétique importante, reconnue et traduite dans de nombreux pays.

En 1984, il a fondé les éditions Le Taillis Pré, dont il est toujours responsable. Il dirige aussi depuis plusieurs années Le Journal des Poètes, revue de poésie bientôt centenaire.           

En mars 2021, il a sorti un recueil composé exclusivement de sizains, petites pièces composées de 6 vers. « Les 115 poèmes, qui commencent tous par le même vers : « Dis-moi quelque chose » (le titre de l’ouvrage également), ne sont rien d’autre qu’une prière adressée à l’inconnu, au lecteur éventuel et probablement à moi-même. Les textes commencent à l’automne (la fin de vie) pour terminer par le printemps et l’été (le retour à la vie) » signale l’auteur. 

«  J’y aborde aussi des thèmes de société comme les sans-papiers ou encore l’euthanasie, en lien avec mon activité professionnelle ».

« Dis-moi quelque chose » par Yves Namur, 155 pages, 14 €, éditions Arfuyen.www.arfuyen.fr

JEAN-CLAUDE HERIN