L'univers de la chanteuse belge Alice on the Roof a inspiré deux cinéastes français pour la réalisation d'un clip non officiel. Tourné entièrement dans la région de Charleroi, il met en lumière le jeu de deux jeunes Carolos: Lola Destercq et Frédéric Legrand.

Des lieux chargés de mémoire

Comédienne à l'agenda déjà bien rempli ( elle a joué récemment au studio Danse du PBA dans " Une sacrée putain de fête" ) et cinéaste reconnu pour  ses courts-métrages fantastiques tels que "Tibiacity" ou "Edgar et la Douze Demoiselle", Lola Destercq et Frédéric Legrand incarnent un couple passé   dans " The Roof".  

Seule sur un toit ( d'où le titre ), la jeune femme essaie  tant bien que mal à se reconstruire, après avoir vécu une belle histoire d'amour... Le clip, qui s'inspire de la chanson " The roof" d'Alice on the Roof, a été réalisé par Jérôme Gobin et Jérémie Doucy ( 28 ans), deux cinéastes français déjà liés par de nombreux projets professionnels. " En février dernier, j'ai assisté à un concert de la chanteuse à l'Eden" signale Jérôme, originaire   de Charleville-Mézières. " Rapidement, j'ai accroché à la voix de cette artiste aux cheveux roses, au rythme de ses mélodies,..." Pour le scénario, les jeunes réalisateurs se sont éloignés du sens premier des paroles pour proposer une réinterprétation de celles-ci.

Ce projet personnel sans rémunération est le résultat de quelques semaines  de réflexion et de travail. Le tournage s’est déroulé sur deux jours et la post-production a duré environ 3 mois. On retrouve les chemins du Ravel à Courcelles. D'autres lieux, comme l'Amicale Solvay à Couillet ou encore l'ancienne usine d'Electrabel à Monceau-sur-Sambre,  ont été choisis pour  leur côté "post apocalyptique" et leur ambiance " Urbex". " Ces endroits sont terriblement évocateurs. Aujourd'hui complètement abandonnés, ils ont pourtant grouillé de vie " poursuit Jérôme. " Nous avons voulu mettre en avant la beauté unique et si particulière de ces bâtiments, qui font partie intégrante de l’Histoire des Carolos".

Le clip est enfin visible sur le site Vimeo. Il reste maintenant un souhait au réalisateurs et aux comédiens : "Que ce clip séduise Alice, comme nous avons été séduits par son univers! ". JCH

Dominique Delescaille et Charles Szymkowicz

Livre poignant, " Ma grand-mère, cette jeune polonaise morte à Auschwitz"se lit comme une enquête. Dominique Delescaille en est l'auteure.

Cinq années ont été nécessaires à Dominique Delescaille pour recouper toutes les archives et coupures de presse, lui permettant d'écrire son ouvrage. " Je pense qu'aujourd'hui, après m'être autant investie dans des recherches, je ne pourrais plus disposer d'éléments neufs" a-t-elle déclaré.

La journaliste ( qu'on appelait parfois "Madame Télévie") , marcinelloise d'origine et habitant aujourd'hui Mont-sur-Marchienne, présentait son livre à la librairie Molière, dans le cadre des "Causeries du Grenier". Le livre étant fortement ancré dans la région, le public désirait en savoir plus sur l'antisémitisme en général pendant la seconde guerre mondiale , et sur la condition des Juifs plus particulièrement à Charleroi.

" Notre Ville est connue pour avoir protégé bon nombre de Juifs. Mais n'en faisons pas une généralité. Notre famille a été victime de délation " faisait remarquer Dominique Delescaille.

Préface de Charles Szymkowicz

Dans " Ma grand-mère, cette juive polonaise morte à Auschwitz" ( Collection "Carnets de guerre" aux éditions Jourdan ), Dominique Delescaille retrace la mémoire de sa mère, Louise Lewkowitz ( décédée, il y a 2 ans et 1/2 ), rebaptisée Liliane Demeuter, qui fut recueillie par un couple, alors que sa propre mère était déportée à Auschwitz en 1942. Liliane a toujours pensé qu'elle avait été abandonnée. " Ta mère ne viendra jamais te chercher" lui disait-on. Des recherches lui permettront de découvrir une photo de sa mère dans des dossiers à l'Office des étrangers et de connaître son histoire. A 68 ans, celle-ci découvrait enfin son vrai visage. Le livre est préfacé par l'artiste Charles Szymkowicz, qui était aussi présent lors de la rencontre. Né de parents juifs polonais, celui-ci s'installe avec sa famille à Charleroi. Si ses parents et son frère échappèrent aux nazis, les autres membres de la famille furent presque tous déportés dans les camps de la mort et peu en revinrent . JCH

Salvatore Vullo et Erika Blommaert: méconnaissables !

Les comédiens des Molières et Mocassins commencent très fort leur nouvelle saison ! Avec "On ne choisit pas sa famille", ceux-ci jouent plusieurs personnages...Tout se déroule dans un couloir menant à un réfectoire...          

C'est la noce pour Pierrette et Robert Chaput ! La soixantaine bien trempée,  les jeunes tourtereaux ont décidé de s'unir pour le meilleur et pour le pire. Pour l'occasion, ils ont réuni leurs proches qui sont loin de se réjouir pour l'heureux couple. Dans les coulisses du grand jour, les mesquineries des uns répondent aux jalousies des autres. Vacheries et règlements de compte entre les deux familles sont au programme et l'école primaire du petit village de Bretagne, réquisitionnée pour l'événement, va devenir le théâtre de situations plutôt cocasses.

Deux ados au look très branché, des soeurs jumelles, un serveur chaotique, un cuisinier apathique, une jeune femme "odorante", ... vont se côtoyer pour le meilleur et... pour le rire.   Certes, comme le veut le dicton,  on ne choisit pas sa famille, mais que cela ne nous empêche pas de rire de  celle des autres ! Avec Salvatore Vullo, Erika Blommaert, Céline Robaert, Stefania Greco, Alain Blommaert. La mise en scène est signée Jacques Delmeire.  JCH

Une belle distribution

"On choisit pas sa famille "de Jean-Christophe Barc est à voir jusqu'au 16 octobre, les vendredis et samedis à 20h, et le dimanche à 16h, au Petit Théâtre de la Ruelle à Lodelinsart, ( près de la place Edmond Gilles ). Prix: 15 à 8 euros. Renseignements et réservations: 0474/388 032 - http://molmoc.blogspot.com/