Philippe Geluck accompagné de son chat...

Le public carolo  a réservé un accueil chaleureux à Philippe Geluck,  à l’occasion de la sortie de ses deux derniers ouvrages :  « La Bible selon le Chat »  et « Peut-on rire de tout » ? » L’humoriste était invité au Grenier de la librairie Molière.

- L'endroit où se déroule la rencontre vous convient?

P. G. ( Philippe Geluck ) : Oui, tout à fait. J’y vois même des hommes en veste de pyjama ( les libraires de Molière !). Une seule chose me dérange, en fait :    la colonne centrale. Pourquoi ne pas mettre derrière des non-voyants ?  Ce sont les seuls qui ne seraient pas embêtés de ne pas me voir… 

- L'humour est-elle une "marque de fabrique" dans la famille?

P.G. : Tout à fait. C’est un peu génétique chez nous. Nous cultivons cet humour anglo-saxon,  assez burlesque et absurde.  Mon grand-père et mon père faisaient rire tout le monde. Par contre, dans une autre branche allemande, les « gènes du rire » avaient du mal à passer…

- Etant gamin, on disait que vous aviez « une grosse tête » ?

P.G. : Oui, au sens propre du terme ! Mais maman me disait que si j’avais une grosse tête, c’est parce qu’il y avait beaucoup de choses dedans. Aujourd’hui encore, ma tête fourmille d’idées. Je suis convaincu que je « crèverai » un crayon ou un stylo à la main !

- Peut-on vraiment « rire de tout », comme vous l’affirmez dans votre ouvrage ?

P.G. : Nous vivons malheureusement dans une époque du « politiquement correct » qui agit comme un filtre. Oui, je peux rire de thèmes graves comme le terrorisme,  parce que ce n’est pas moi qui pose les bombes ! Je ne me donne pas de limites sur les sujets. Par contre, pour éviter qu’un trop grand malaise s’installe, je donne toujours une clé de sortie…

- On remarque que vous arrêtez régulièrement certaines collaborations :  Le Chat dans « Le Soir », les émissions de Ruquier et Drucker,…

P.G. :  Je pense qu’il faut pouvoir parfois s’arrêter à temps au risque de s’essouffler.  Vous avez beaucoup de ronds-points à Charleroi… Vous savez, tout comme moi, qu’il faut éviter de tourner en rond !

Texte et photos: J.C.HERIN

L'humoriste était interviewé par Jean-Jacques Jespers, son complice dans "Le jeu des dictionnaires"

Peut-on rire de Charleroi ?

« Charleroi n’est pas une planète inexplorée ! J’ai d’ailleurs de nombreux amis parmi les Carolos ! » confiait l’humoriste après la séance de dédicaces.  Bien que n’étant pas originaire de Charleroi, Philippe Geluck garde de bons souvenirs de ses passages dans la Cité. D’abord comme comédien, il a joué « L’Opéra de Quat’Sous » au Palais des Beaux-Arts, et s’est rendu au Festival de la Bande Dessinée ( quand il existait encore !) , au Musée de la Photographie,  à Charleroi/Danses,… Interrogé par le public sur « Peut-on rire de Charleroi ? », Philippe Geluck a répondu, sur le ton de l’ironie : « J’y consacrerais bien un volume tout entier ! ».  Plus sérieusement, l’humoriste a rappelé que sa spécialité n’est pas de réagir à l’actualité « à chaud » comme le feraient des caricaturistes de presse quotidienne ( Pierre Kroll ou Dubus, par exemple ).  « Des thèmes comme l’insécurité, le racisme, la précarité,… peuvent faire penser à Charleroi, mais j’évite de donner un ancrage précis »  explique-t-il.  A la fin de l’interview, Philippe Geluck se fendait, tout de même,  d’un commentaire : « J’espère qu’on n’aura pas piqué ma bagnole quand je sortirai d’ici ! »

Le public avait répondu présent

Deux ouvrages en même temps !

Bien que de format et de genre différents, « Peut-on rire de tout ? » ( essai ) et « La Bible selon le Chat » ( album illustré ) semblent se répondre, tant ils s’inscrivent dans la même veine. Dans le premier, Philippe Geluck traite  des sujets comme le physique des gens, les politiques, les riches, les Belges,  le bonheur,… sous le prisme de l’ironie et de l’humour. Dans le second,  il retrouve son personnage fétiche du Chat. Celui-ci répond à toutes les questions existentielles de l’Homme. Il est aussi l’auteur d’un onzième commandement : « Tu riras de tout, car, vu qu’on va tous crever un jour,  seul l’humour te permettra d’avoir un peu de recul sur les vicissitudes de l’existence

Quelques réactions:

Gaetano

Gaetano ( 51 ans ) de Goutroux: J'adore l'humour décalé de Philippe Geluck. j'apprécie aussi beaucoup son humanisme et sa personnalité. Ce charisme rayonne au-delà de nos frontières!

Caroline

Caroline ( 44 ans ) de Forchies-la-Marche: "Je me souviens de lui en tant qu'animateur de Lolipop. Mais je le préfère en humoriste. J'adore son humour noir.

Kenny

Kenny ( 26 ans ) de Châtelineau: "J'aime beaucoup Philippe Geluck, mais je n'ai pas compris pourquoi il a dit que les ados étaient des "cons"...

Etienne... n'a pas froid aux yeux!

Le K8 avant...

Et après...

Depuis son enfance, Etienne Grandchamps, bouquiniste chez Fafouille, nourrit une passion pour le kayak. Avec les membres de son club, il vient de remettre à flot un K8 construit en 1938 !

Etienne: une passion qui remonte à ses 8 ans

Le K8 n’était plus sorti depuis les années 50 ! Ce kayak, fabriqué en toile et en bois, mesure 15 mètres de long, et il est doté d’un gouvernail. Avec l’avènement du polyester, dans les années 60, ce type d’embarcation est rapidement devenu obsolète… Un menuisier a mis deux ans pour le refaire ! Dimanche dernier, les sportifs sentaient leur cœur battre, sur le Canal Charleroi-Bruxelles, à hauteur de la Marlette. Etienne Grandchamps et ses coéquipiers ne cachaient pas leur fierté: « C’était un grand moment d’émotion, quand on pense aux kayakeurs pour la plupart carolos qui y ont pris place, il y a plus de 60 ans ! » notait-il. «  Bien que ce kayak unique en Belgique ait été rénové pour la circonstance, il garde encore quelques stigmates du passé, dont une torsion qui nous obligera peut être curieusement à pagayer un peu plus fort d’un côté que de l’autre . On ne lui a pas remis de nouvelles planches pour lui conserver cet aspect plus historique et authentique ».

Bien connu des Carolos comme bouquiniste au Passage de la Bourse, Etienne est aussi président du Kayak Club Charleroi. Ce club, qui compte une cinquantaine de membres, a le statut d’asbl depuis les années 90. Une de leurs spécialités : le kayak polo. Le 1er week-end de mai, le KCC met d’ailleurs sur pied, à Seneffe, le plus grand tournoi de kayak polo en Europe. Mais il existe aussi d’autres disciplines : le slalom, le freestyle, la rando kayak, la course en ligne sur plan d’eau calme,… Etienne les pratique toutes ! Ce loisir lui apporte aussi beaucoup d’adrénaline, quand il est amené à sauter un barrage, ou quand il descend des rivières verticales comme en Corse montagneuse. Equipé d’un costume adapté en néoprène, d’un casque intégral et d’un gilet de sauvetage, le « creeker » ou kayakiste de haute rivière doit être aussi  « incassable » que son kayak ! Le club a aussi une dimension sociale. Comme chaque année, les membres du club accueillent, ce dimanche, sur la Lesse,  des amis moins valides, apprentis pagayeurs. «  Le kayak est une passion qui remonte à l’âge de mes 8 ans » confie Etienne. «  Ce que cela m’apporte : un bain de nature, de grand air et d'amitié: c'est  le plaisir de se retrouver entre copains ! » J.C.H.

L'importance de retrouver des copains...

Etienne derrière le comptoir...