Etienne... n'a pas froid aux yeux!

Le K8 avant...

Et après...

Depuis son enfance, Etienne Grandchamps, bouquiniste chez Fafouille, nourrit une passion pour le kayak. Avec les membres de son club, il vient de remettre à flot un K8 construit en 1938 !

Etienne: une passion qui remonte à ses 8 ans

Le K8 n’était plus sorti depuis les années 50 ! Ce kayak, fabriqué en toile et en bois, mesure 15 mètres de long, et il est doté d’un gouvernail. Avec l’avènement du polyester, dans les années 60, ce type d’embarcation est rapidement devenu obsolète… Un menuisier a mis deux ans pour le refaire ! Dimanche dernier, les sportifs sentaient leur cœur battre, sur le Canal Charleroi-Bruxelles, à hauteur de la Marlette. Etienne Grandchamps et ses coéquipiers ne cachaient pas leur fierté: « C’était un grand moment d’émotion, quand on pense aux kayakeurs pour la plupart carolos qui y ont pris place, il y a plus de 60 ans ! » notait-il. «  Bien que ce kayak unique en Belgique ait été rénové pour la circonstance, il garde encore quelques stigmates du passé, dont une torsion qui nous obligera peut être curieusement à pagayer un peu plus fort d’un côté que de l’autre . On ne lui a pas remis de nouvelles planches pour lui conserver cet aspect plus historique et authentique ».

Bien connu des Carolos comme bouquiniste au Passage de la Bourse, Etienne est aussi président du Kayak Club Charleroi. Ce club, qui compte une cinquantaine de membres, a le statut d’asbl depuis les années 90. Une de leurs spécialités : le kayak polo. Le 1er week-end de mai, le KCC met d’ailleurs sur pied, à Seneffe, le plus grand tournoi de kayak polo en Europe. Mais il existe aussi d’autres disciplines : le slalom, le freestyle, la rando kayak, la course en ligne sur plan d’eau calme,… Etienne les pratique toutes ! Ce loisir lui apporte aussi beaucoup d’adrénaline, quand il est amené à sauter un barrage, ou quand il descend des rivières verticales comme en Corse montagneuse. Equipé d’un costume adapté en néoprène, d’un casque intégral et d’un gilet de sauvetage, le « creeker » ou kayakiste de haute rivière doit être aussi  « incassable » que son kayak ! Le club a aussi une dimension sociale. Comme chaque année, les membres du club accueillent, ce dimanche, sur la Lesse,  des amis moins valides, apprentis pagayeurs. «  Le kayak est une passion qui remonte à l’âge de mes 8 ans » confie Etienne. «  Ce que cela m’apporte : un bain de nature, de grand air et d'amitié: c'est  le plaisir de se retrouver entre copains ! » J.C.H.

L'importance de retrouver des copains...

Etienne derrière le comptoir...