ROUX- "Le Martinet, c'est avant tout un combat citoyen"
Vue sur le Martinet
La salle des machines
La réhabilitation du Martinet est l'illustration d'un long combat. Après 37 ans d'action, le Comité de quartier montrait au grand public l'avancement de l'aménagement du site minier, et faisait part des projets.
Les visiteurs entrent dans la salle des machines, et s'arrêtent devant une grande roue qui entraînait, par des câbles, le roues à molettes pour descendre dans le puits d'extraction. Abandonnée durant de nombreuses années, cette salle a été entièrement réaménagée: nouvelle toiture, une dalle de béton pour la sécuriser,... D'autres endroits ont suivi un lifting, comme la salle des pendus ( immense vestiaire des mineurs ) ou encore un hangar à locomotives, prêt à recevoir des bureaux. Un jour plus tôt, les enfants des écoles de Roux, Monceau, et Groutroux avaient aussi fait cette visite. " Nous sommes particulièrement heureux de voir l'évolution du site " note Jacques Coupez, membre du Comité de quartier. " Et pourtant, notre combat n'était pas gagné d'avance. Qui aurait cru que nous allions, au départ, gagner un bras-de-fer contre la multinationale Ryan Europe ( branche "charbon" de Shell ) qui voulait s'attaquer au terril?" . Le Comité a vu le jour en 1976, sept ans après la fermeture du charbonnage. En 1999, les terrils étaient acquis par la Ville de Charleroi, et classés par la Commission Royale de Monuments et Sites. Le site était reconnu " réserve naturelle."
Jacques Coupez et Philippe Busquin, un ami de longue date!
Parmi les personnalités présentes lors de cette journée: le bourgmestre de Charleroi Paul Magnette, le ministre de l'Environnement Philippe Henri, et aussi Philippe Busquin. A l'époque jeune parlementaire à la Province du Hainaut, ce dernier avait dans ses fonctions l'attribution du permis d'exploiter. De 1978 à 1988, Philippe Busquin a soutenu le Comité: " Très sensible aux questions d'ordre écologique, j'ai toujours appuyé le dossier du Martinet. On dit parfois que l'environnement est une préoccupation des "bobos". Je peux vous dire que c'est tout le contraire. La lutte pour le Martinet est partie de la base... J'ai souvent été invité aux festivités du Quartier, dont le Corso Fleuri, en août. On y mange d'ailleurs d'excellentes boulettes!" . L'objectif de la journée était aussi de continuer à peser sur les décideurs et à garantir l’aboutissement du projet dans les 5 ans à venir. " Nous avons réussi à réhabiliter les 26 hectares qui étaient devenus des friches industrielles" souligne Jacques Coupez. " D'autres défis ( notamment en rapport avec l'éco-quartier) nous attendent encore!
De bons souvenirs pour Franz Couteau
"Le Martinet représente, pour moi, un combat citoyen qui s'est déroulé dans une ambiance bon enfant, mais aussi avec une ferme volonté de réussir " insiste Franz Couteau, qui a habité la rue de Fontaine-l'Evêque. "Soudés dans notre lutte, nous mettions de côté nos petites querelles". Franz garde aussi de bons souvenirs : " Enfants, nous prenions des couvercles de casseroles, et nous dévalions les terrils à toute vitesse. Quand nous étions plus grands, c'était aussi l'endroit où l'on aimait conter fleurette". Franz Couteau se rappelle aussi avoir joué dans une pièce de théâtre qui s'intitulait: " Si l'Martinet m'asteu contè". " Le tissu associatif était très dense. Nous nous connaissions tous " poursuit-il. "Toutes les occasions étaient bonnes pour faire la fête!"
Un événement célébré en musique!
Roviens... et fiers de l'être