Les Journées du Patrimoine sont centrées, cette année, sur « les grandes figures de Wallonie ». Arrêtons-nous un instant sur la Maison Magritte, une des demeures familiales qu’a occupée le grand peintre surréaliste, de 1911 à 1917. ( Il avait 13 ans lors de son installation ).
Cette maison, située au 95, rue des Gravelles à Châtelet, est ouverte au public, ce week-end. « De cette habitation bourgeoise en briques et en pierres, construite dans le style Art Nouveau, à la demande de Léopold ( le père), René gardera quelques souvenirs heureux et malheureux: les premiers cours de dessin à l’Ecole Moyenne de l’Etat pour garçons, devenue aujourd’hui l’Athénée Magritte, mais aussi la disparition tragique de sa maman, qui s’est noyée dans la Sambre non loin de là » explique Joëlle Janssens, guide. Le jeune homme est si doué, qu’à 16 ans, il exécute un tableau : « Chevaux affolés fuyant une écurie en feu ». Exceptionnellement, à l’occasion des Journées du Patrimoine, l’œuvre originale ( d’un format assez imposant !) revient à la Maison Magritte.
L’expo montre aussi des documents privés, des reproductions de tableaux ( dont un « Fantômas » qu’affectionnait le peintre ), mais aussi des photos de Châtelet, permettant de faire un lien entre l’artiste et la Ville. L’architecture de cette Maison, aujourd’hui propriété de la Ville de Châtelet, est telle que René Magritte l’a connue. Dans le hall, deux caryatides distribuent l’accès aux différentes pièces. Le salon est décoré de deux colonnes sur balustrade, le plafond de motifs en stuc, les cheminées de grès Guérin, et la cuisine de faïences de Bouffioulx. Le jardin est aussi à visiter. A noter aussi, en parallèle à la visite, un film qui retrace la vie de René Magritte.
Visite en famille.
Depuis une dizaine d’années, Silvio et Rosanna Piras, ainsi que leurs enfants Alicia ( 19 ans ), Florian ( 17 ans ) et Luca ( 14 ans), habitant Montigny-le-Tilleul, sont à l’affût de sites et musées intéressants. La Maison Magritte, c’est Luca qui a eu l’idée de la visiter, après une excursion au Musée Magritte à Bruxelles, avec des élèves de sa classe, en sixième primaire. « C’est la première fois que j’entendais parler du courant surréaliste » souligne Luca. Au cours de la visite guidée, la famille a écouté attentivement les explications sur la vie de l’artiste. Quelques anecdotes ont retenu l’attention de Silvio. « Magritte avait plusieurs facettes. Etant jeune, il paraît qu’il était assez turbulent, et que ses blagues étaient parfois de même goût. C’est un aspect qu’on ne connaissait pas ! "
Une promenade Magritte est organisée ce 9/9 à 15h