CHARLEROI- Arrêts gastronomiques au "Chien Vert" et au "W"

Au Chien Vert - photo: J.C.Hérin
Sur le thème du Patrimoine Gourmand, Espace et Environnement emmenait les visiteurs dans deux établissements d'Horeca au caractère bien particulier.
Très enthousiaste, Massimo Maieroni accueillait les visiteurs d'un jour dans son barista : « Le Chien Vert », à l'avenue des Alliés. Une machine à café italienne vintage, qui trône fièrement sur le comptoir, indique tout de suite que l'on se trouve dans un café « pas comme les autres ». On y trouve quoi ? Du slow coffee, le célèbre café V60, dont la méthode d’infusion manuelle, originaire du Japon, garantit une extraction harmonieuse et un équilibre parfait entre arômes et corps, ainsi que des bières de micro-brasserie comme La Flaque, la Dupont, la BBP-Pico Bello, la Cantillon,... des softs naturels, du thé, du matcha, des pâtisseries, de la musique sur vinyles, CD's et cassettes,...
« Le Chien Vert, c'est une idée (à la base) qui existe dans ma tête depuis au moins 10 ans, avec l'envie simple d'avoir un bar où partager des choses authentiques dans la seule ville au monde où je me sens chez moi : Charleroi ! » signale Massimo.
Le W, autrefois fabrique de papier peint
« Le nom : Chien Vert fait référence à un alcool fabriqué dans les années 50 à Charleroi et qui a donné naissance à une publicité qui était affichée à côté de chez moi, quand j'étais enfant » poursuit le tenancier du bar. « Ce vin de cerise a totalement disparu de la circulation et des mémoires, à l'exception de quelques traces de fresques murales d'époque qui sont encore visibles à Couillet, Dampremy ou ailleurs ».
Autre surprise : emmenés par Alexandra Vanden Eynde, responsable de projet Patrimoine, les visiteurs ont pu aussi pénétrer au W Tapas Resto Bar (qui a été aussi la Médiathèque et l'Atelier de la Manufacture Urbaine), à la rue de Brabant. La carte est travaillée par le chef Amine Mechmech du Van Der Valk.

à gauche, Véronique Dupuis
Véronique Dupuis attendait le groupe. « C'est toujours avec beaucoup d'émotion que je reviens ici, quand mon père, Jacques Lebrun, était directeur de l'usine de papier peint Peters Lacroix, dans les années 30. Petite fille, j'avais transformé certains couloirs du bâtiment en terrain de jeux » se souvenait-elle.
Les réactions du public étaient positives : « Il y a longtemps que je suis venu à Charleroi, et je suis agréablement surpris par toutes les transformations opérées » notait Michel Frappart de Mons. « Je vis à Charleroi depuis ma plus tendre enfance, et je (re)découvre encore ma Ville. Je n'avais jamais fait attention à certaines belles façades » poursuivait Cosimo Pontillo (69 ans) de Marcinelle. D'autres circuits permettent d'en savoir un peu plus sur le quotidien des travailleurs.

Cosimo et Michel
Au Bois du Cazier, la visite portait sur le contenu des briquets (le plus souvent des tartines beurrées enveloppées dans du papier) des mineurs et sur les spécificités de chaque pays endeuillé par la catastrophe. Et à la fin, un plat international était aussi proposé ! D'autres visites entièrement gratuites sont à faire (à famille): visitWallonia.be

le fameux "briquet"

Croque-monsieurs et jus de citron à Livre ou Verre
JEAN-CLAUDE HERIN