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  • LIVRE: le dernier roman de Ben Choquet: "Le dernier truand"

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    Avec « Le dernier truand », Ben Choquet signe un roman noir, sur fond de pédophilie et de post-colonialisme territorial. Comme dans l'opus précédent, l'auteur de Mont-sur-Marchienne y montre son attachement pour Charleroi. Rencontre avec Ben Choquet, également directeur commercial de la maison d'édition lovervaloise Kennes Editions.

    - Deux enquêtes sont menées en parallèle ?

    B.C. Oui, par Tuco et par Claire. Le premier reçoit en héritage de son père, dit « Le Colonel », un carnet de cuir noir qui contient des informations sur un crash d'un avion militaire congolais en 2013. Ce colis va mener cet ancien flic devenu détective privé, fortement éprouvé par le décès de sa fille, dans une enquête en lien avec le colonialisme économique. La seconde, flic carolo et jeune maman, enquête sur un tueur de pédophiles.

    - Ce « tueur » de pédophiles fait-il allusion à l'affaire Dutroux ?

    B.C. : C'est tout à fait exact. J'ai imaginé un homme, vêtu en habit de chasse, faisant justice en assassinant des pédophiles. Celui-ci estime que ces «monstres » n'ont pas été jugés comme ils le méritaient. J'avais 14 ans à l'époque où a commencé l' « affaire » Dutroux, qui m'a très marqué.

    Je pense aussi à des peines dites  « incompressibles », et qui ne le sont pas vraiment. Actuellement, Michelle Martin, pourtant complice de Dutroux, arrive au bout de son délai d'épreuve, lié à sa libération conditionnelle, obtenue en 2012. Elle devrait retrouver une liberté totale. Dans ce cas, je me mets surtout à la place des familles des victimes...

    - Chaque livre exige une documentation très précise...

    B.C. En effet, je ne laisse rien au hasard. Pour que le crash de l'avion, affrété par le ministre de la Défense congolais, soit le plus crédible possible, je suis allé prendre des renseignements auprès d'un pilote de ligne formateur. Il faut dire que j'avais été très marqué par le crash du pilote suicidaire Andreas Lubitz de la Germanwings, en 2017. Pour décrire une blessure par balles, je demande des précisions à mon épouse neurochirurgienne. Je suis aussi en contact permanent avec des policiers, des procureurs, des juges,...De plus, je visite toujours les lieux en Belgique ou à l'étranger que je décris dans mes livres. Je connais bien la tour de police. Amoureux de Charleroi, j'évoque le boulevard Mayence, Caterpillar, Marcinelle Hublinbu,...

    - Développez-vous les mêmes univers et le même style pour chacun des romans ?

    B.C. : Non. Le 1er tome « Vengeance et mat » était écrit à la manière d'un blockbuster : je parlais d'une nouvelle drogue et je faisais notamment sauter le complexe commercial Rive Gauche ! « Le dernier truand » s'apparente plutôt à un roman noir à la française. Le troisième sera un thriller dans lequel j'accentuerai le trafic de drogues : n'oublions pas que Claire a commencé sa carrière dans la brigade des stups. La particularité de cette trilogie est qu'elle sera en mode inversé. C'est à dire que le troisième sera le début, mais on pourra lire les ouvrages indépendamment les uns des autres. Je ne me mets pas la pression. Ecrire reste avant tout un plaisir...

    - Le titre « Le dernier truand » rappelle un film de Sergio Leone...

    B.C. Ce n'est pas un hasard. J'ai vu une trentaine de fois « Le Bon, la Brute et le Truand », et j'ai voulu donner une ambiance un peu western. Tuco dans le film de Sergio Leone et aussi le nom de mon héros flic dans le livre. Ce sont l'un et l'autre des personnages à la personnalité très forte et attachante.

    « Le dernier truand » par Ben Choquet, 390 pages. Prix : 19,90 euros. Kennes Editions. www.kenneseditions.com

    PROPOS RECUEUILLIS PAR JEAN-CLAUDE HERIN

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  • MARCHIENNE-AU-PONT: Journée de la Diversité Culturelle

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    de gauche à droite : Serge Budahazi, Jean-Marie Verberght, Françoise Daspremont et Salvatore Gucciardo.

    Samedi, la bibliothèque Marguerite Yourcenar a relayé l'événement par des rencontres littéraires, des échanges et des conférences.

    Instituée depuis 2002 par l'Assemblée générale des Nations Unies, la Journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement, célèbre, tous les 21 mai, non seulement la richesse des cultures du monde, mais aussi le rôle essentiel du dialogue interculturel pour la paix et le développement durable. A cette occasion, la bibliothèque Marguerite Yourcenar a mis sur pied, samedi, un petit salon de genres littéraires, des espaces de parole, un atelier créatif, des animations autour de la grainothèque,...

    « Le 21 mai est une date, mais au-delà ce celle-ci, notre vision n'est-elle pas de revisiter l'humanité ici et maintenant, ainsi que notre place dans la société et dans le monde ? » s'est demandé Serge Budahazi, bibliothécaire.

    Lors d'une conférence, Françoise Daspremont a parlé de la femme immigrée : « Celle-ci subit généralement une double souffrance, liée à un déracinement d'une part, et une (souvent difficile intégration dans le pays qui l'accueille, d'autre part » signalait l'ex-échevine carolo. « Pour ma part, j'ai imaginé « elle », une héroïne intemporelle, qui fait part des difficultés de son temps ». La journée se déroulait également en présence de Jean-Marie Verberght, représentant l'échevin de l'Etat Civil Mahmut Dogru. L'exposition de Salvatore Gucciardo « Le un et le multiple » est accessible jusqu'au 22 juin, à la bibliothèque Marguerite Yourcenar, château de Cartier, place du Perron, 38 à Marchienne-au-Pont. 071/86 56 27.

    J.C.HERIN

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  • CHARLEROI- Commémorations du génocide au Rwanda survenu en 1994

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    Par des dépôts de fleurs et une réception à l'hôtel de ville, la Ville de Charleroi s'est associée, samedi, à un hommage rendu aux victimes de la tragédie survenue au Rwanda en 1994.

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    28 ans après l'assassinat de près d'1 million de Tutsi, l'émotion est toujours aussi vive dans la communauté rwandaise. Une cérémonie se déroulait, samedi, devant la plaque commémorative scellée sur le kiosque du parc Reine Astrid. Plusieurs personnalités avaient fait le déplacement, dont Dieudonné Sebashongore, ambassadeur du Rwanda à Bruxelles, Ernest Sagaga, président d'Ibuka Belgique, Fulgence Ryezembere, représentant de la DRB : Diaspora Rwandaise de Belgique,...

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    La Ville était représentée par Laurence Leclercq, échevine des Relations Internationales, et par Alicia Monard, échevine des Associations patriotiques. «  En cette journée empreinte de recueillement et de dignité, mes pensées vont au peuple rwandais qui n'oubliera jamais les atrocités perpétrées au nom de la haine et de la négation de l'autre. Et nous ne l'oublierons pas non plus...» déclarait cette dernière.

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    «  Charleroi ne pouvait pas faire l'impasse sur ce devoir de mémoire, et c'est pourquoi je tiens à rendre hommage aux 10 Casques bleus. Nous sommes fiers d'eux, car ils ont combattu pour une cause noble et juste. Ayons également une pensée pour tous les rescapés et pour toute la population rwandaise qui a pu s'unir pour affronter cette barbarie ».

    J.C.HERIN

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                                                 Fulgence Ryezembere et Ernest Sagaga.