C'est par un temps frais puis légèrement ensoleillé que se sont tenues, dimanche matin, les commémorations des 65 ans de la catastrophe du Cazier. La cérémonie a réuni plus de 500 personnes sur le site, alors qu'elle s'était déroulée en comité très restreint l'an passé, à cause des mesures liées au Covid.

Jean-Louis Delaet, directeur du Bois du Cazier, dépose une gerbe

1 an les sépare seulement... A respectivement 22 et 23 ans, Noah Hocquet et Alicia Monard ont été fraichement désignés échevins des Associations Patriotiques, le premier à Momignies, depuis 1 an, et la seconde, à Charleroi, depuis plus d'1 mois. Et c'est sur le site du Cazier, lors des commémorations, que les mandataires ont fait connaissance !

Noah Hocquet et Alicia Monard, tous deux jeunes échevins des Associations patriotiques 

Ces deux nominations apportent un nouveau souffle, balayant le fossé entre les générations. Si Noah Hocquet a fait le déplacement jusque Marcinelle, c'est aussi parce que 7 mineurs de Momignies ont péri au Cazier, le 8 août 56. « Robert Nival (24 ans), l'un d'eux, aurait pu échapper à la catastrophe » raconte le jeune échevin. « Il avait bien pinté la veille, et il a failli rater le bus. S'il n'y était pas monté, il aurait échappé à la tragédie... ». Les commémorations du 65ème anniversaire ont commencé samedi en toute fin d'après-midi par le dépôt de gerbes de 9 ambassades, ce qui constitue un record !

Etaient présents David Michelut, Consul général d'Italie à Charleroi, Dagmara Jasinska, Consule de la République de Poligne, Sophie Villette, Première Conseillère pour l'Ambassade de France, Alexey Korzhuev, Ministre Conseiller pour l'Ambassade de Russie, Adtienn Kézsmarki, Chargée d'affaires pour l'Ambassade de Hongrie, Tewkif Mahi, Chargé d'Affaires pour l'Ambassade d'Algérie, Anastasiya Vaveluk, Cheffe du Protocole pour l'Ambassade d'Ukraine, Meline Arakelian, Chef de poste adjoint pour l'Ambassade des Pays-Bas et Apostolos Sinaplidis, Agent Administratif pour l'Ambassade de Grèce.

Dimanche matin, à 8h10' précise (heure de la catastrophe), la cloche Maria Mater Orphanum sonnait 262 fois, en mémoire des victimes.

pensée aux victimes des inondations et incendies

500 personnes y étaient présentes. Parmi les personnalités, citons le vice-premier ministre Pierre-Yves Derwagne, David Michelut, Consul général d'Italie à Charleroi, Christophe Collignon, Ministre du Logement, André Flahaut, ministre d'Etat, Benedetto Della Vedova, secrétaire d'Etat aux Affaires Etrangères, Babette Jandrain, Bourgmestre faisant fonction, Jean-Louis Delaet, directeur du Cazier, Colette Ista, directrice adjointe,... ainsi que de nombreuses associations patriotiques. « Bien sûr, aux victimes du Cazier, nous associons les personnes décédées lors des récentes inondations en Belgique ou encore lors des incendies dans le Sud de l'Europe » a signalé Daniel Procureur,  doyen de Charleroi.

« L'Histoire est malheureusement jalonnée de catastrophes, car l'homme se lance dans des aventures risquées. Aller chercher du charbon au coeur de la Terre en est une. Face à de telles tragédies, il faut rester humble et solidaire ». La cérémonie s'est clôturée par le recueillement et le dépôt de fleurs aux monuments aux Mineurs et Sacrifice des Mineurs italiens au Cimetière de Marcinelle, ainsi que par la réception du Consul Général d'Italie Francesco Genuardi.

JEAN-CLAUDE HERIN

Bon bilan estival

« Pour la deuxième année consécutive, le bilan touristique de la mi-saison estivale répond aux espoirs avec une augmentation de fréquentation des visiteurs individuels en ce mois de juillet de 15% par rapport à 2020 et de 40% par rapport à 2019, soit près de 2500 personnes. Le mois de juillet est plutôt calme par rapport au mois d'août. Mais l'année dernière, et encore plus celle-ci, nous observons une croissance du nombre de visiteurs » souligne Jean-Louis Delaet, directeur du Cazier. En cause, la difficulté de prévoir des vacances à l'étranger, à cause de la crise sanitaire, et la confirmation de l'intérêt des Belges, de (re) découvrir leur territoire, leur patrimoine, et leur culture.

J.C.HERIN