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CARTE BLANCHE AU COMEDIEN CAROLO JACKY DRUAUX

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Donc Macron va autoriser l'ouverture des salles de spectacles en France à partir du 15 décembre , mais à quelles conditions ? Chez nous, on en saura peut-être un peu plus ce vendredi après-midi . Ouvrir les théâtres, bien sûr, pour pratiquer son art, quoi de plus légitime ? Mais jouer devant des salles avec une jauge de 50 à 100 spectateurs, pas de bar et payer avec cette maigre rentrée (pour autant que tous les spectateurs soient payants) les charges en amont (répétitions), la promo de base, les droits, les équipes artistiques, techniques et administratives, même si dans notre cas, on est souvent cumulard dans les différentes tâches sans être payé nécessairement à la juste valeur de l'investissement. L'amour de l'art bien sûr, mais plus à n'importe quel prix. L'image moralisatrice de la Cigale et de la Fourmi, celle ''sympathique'' de la vache enragée pour les artistes sont tenaces comme l'a été celle du clodo sympa à Paris dans les années 50/60, on en faisait même des films (Amédée le clochard , avec Gabin et Darry Cowl,) ou des chansons Sous les ponts de Paris, etc ....) . Puis la médiatisation de la misère en 54 avec l'abbé Pierre, en 85 Coluche et les restos du coeur (toujours en activité), les associations humanitaires aujourd'hui (Faim et Froid, Fournisseurs d'humanité, etc ... ), les CPAS qui débordent de nouvelles demandes avec son lot d'artistes qui en émargent, ceux qui n'oseront pas avouer qu'ils ne mangent plus à leur faim . A des degrés divers, on paie tous les effets collatéraux de cette crise sanitaire : moralement, socialement, professionnellement, artistiquement. Attendre des réponses de la part de nos dirigeants, oui bien sûr, il y en a mais qui ne seront jamais satisfaisantes pour tous. Développer à notre niveau , de manière horizontale la solidarité envers nos proches, nos collègues, notre prochain (sans prosélytisme) pas pour soulager sa conscience mais pour faire oeuvre utile. N'attendons pas Noël pour être solidaire.

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