EVELYNE DELFOSSE CHANTE DANS SON JARDIN
Depuis le début du confinement, la comédienne pousse la chansonnette… Chaque soir, rue d’Azebois à Gosselies, Évelyne Delfosse fait le bonheur de ses voisins en interprétant un titre du répertoire d’Édith Piaf, de Leonard Cohen, etc.
Tout a commencé par un appel lancé aux artistes par Télésambre pour permettre à la culture de continuer à s’exprimer malgré la fermeture des théâtres, des musées, des salles de concerts… La comédienne Évelyne Delfosse s’est prêtée à l’exercice en chantant, dans sa rue, Milord d’Édith Piaf. « Jusque-là, je fredonnais dans ma salle de bain. Ce n’est pas mon métier… J’avais le trac. Je tremblais. Je redoutais de me faire huer par les voisins. On se met à nu en chantant ainsi en rue ». Au final, c’est une bulle d’émotion qui a touché le voisinage. Depuis, presque chaque soir, la comédienne devenue chanteuse récidive devant chez elle… ou dans les rues avoisinantes. Car désormais, on la sollicite au-delà de son quartier. Évelyne pioche dans le répertoire de Piaf, mais il lui arrive aussi de lui faire quelques infidélités du côté de Leonard Cohen… ou de Marilyn Monroe dont elle empruntera ce soir sa célèbre version de « Happy birthday », qu’elle dédicacera à sa voisine. Lundi, elle chantera à quelques centaines de mètres de chez elle, dans un jardin avec vue sur la clinique Notre-Dame de Grâce à Gosselies. Avis donc au personnel soignant et aux patients de l’hôpital, cette chanson est pour vous !
Évelyne Delfosse ne se contente pas d’interpréter les chansons, elle revisite aussi les paroles. Une « reconversion » réussie pour la comédienne empêchée de scène au Marignan pour cause de coronavirus. La présence des voisins sur le pas de leur porte ou à la fenêtre en témoigne ! Et quand elle ne chante pas, Évelyne Delfosse… coud ! Elle confectionne des masques pour faire barrière au Covid-19. « Je donne un coup de main à ma sœur, qui croule sous la tâche ». Le coronavirus aura révélé une comédienne éclectique et une femme au grand cœur…
TEXTE DE MARIE-GRACE DESCAMPS DANS LA NOUVELLE GAZETTE DU 17 AVRIL