BIENNALE DE DANSE- Annie Bozzini, une directrice heureuse !
"Infini"
"Inoah"
Annie Bozzini
Omniprésents, les chiffres s’alignent et se bousculent dans « Infini ». Cette dernière création du chorégraphe français Boris Charmatz était présentée en première belge, ainsi que « Levée » et « Le chant des ruines », lors de l’ouverture de la Biennale de danse. Le festival se tient jusqu’au 26 octobre. Rencontre avec Annie Bozzini, directrice de Charleroi danse.
- Annie Bozzini, vous voici déjà à la barre de votre deuxième Biennale.
Eh oui, depuis mon arrivée en janvier 2017 à Charleroi danse, le travail n’a pas manqué. La Biennale est un énorme événement, unique en son genre. Tout comme l’édition précédente, j’ai apporté un soin tout particulier à la préparation de celle de 2019. Mon objectif : en faire le nec plus ultra en matière de danse contemporaine.
- Vous mettez en avant des artistes belges mais aussi internationaux…
Tout à fait ! La moitié des artistes de cette Biennale sont issus de la Fédération Wallonie Bruxelles. L’affiche les confronte avec des danseurs venus des quatre coins de la planète. L’Asie, l’Afrique et l’Amérique du sud sont venus rejoindre la programmation. Le Brésil est particulièrement mis en valeur à travers le spectacle « Inoah » de Bruno Beltrao. Depuis le début des années 2000, ce chorégraphe pratique un langage énergique et stylisé, en s’attachant à déconstruire les codes des danses urbaines, en particulier le hip hop.
- La diversité est un impératif…
Oui, mon équipe (une trentaine de personnes en tout !) et moi avons voulu un festival très éclectique présentant une quinzaine de pièces. Israel Galvan, incarnation du flamenco actuel, revient avec sa version de « El amor brujo », Ayelen Parolin, créatrice bouillonnante argentine, réconcilie les contraires dans « WEG », le collectif (LA) Horde poursuit son enquête des danses à l’épreuve d’Internet dans « Marry Me in Bassiani », musique, lumières, corps,… entrent en vibration dans « Clairière » de Louise Vanneste,… Dans « When Birds Refused to Fly », le soir de clôture, le chorégraphe Olivier Tarpaga fait le rapprochement des indépendances avec l’expérience des Afro-Américains qui, durant ces mêmes années 60/70, luttaient pour leurs droits civiques aux Etats-Unis.
- Bien entendu, la programmation ne s’arrête pas avec la Biennale…
Bien sûr, la saison ne s’arrête que le week-end du 11 au 13 juin 2020. D’ici là, une bonne vingtaine d’autres spectacles de grande qualité seront présentés. En 2018-2019, nous avons rassemblé 12 000 spectateurs. Cette année, avec la Biennale, nous espérons 6000 de plus. Mon mot d’ordre : aller toujours plus vers le public… qui nous le rend bien d’ailleurs ! JEAN-CLAUDE HERIN
Jusqu’au 26 octobre. Tarif unique par représentation : 10 €. Réservation sur le site charleroi-danse.be – par mail : ticket@charleroi-danse.be . Par téléphone (en semaine, de 10h à 13h et de 14h à 17h) au 071/20 56 40.
Lors de la première soirée. Le chorégraphe français Boris Charmatz est avant-dernier sur la droite.