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LITTERATURE: Quand un auteur flamand parle des Carolos...

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De Madame Pipi à la gare du Sud jusqu’au bourgmestre, Johan De Vos est  allé la rencontre d’une centaine de Carolos pour son ouvrage sur Charleroi.  L’auteur flamand était invité aux «Causeries» de la librairie Molière. Seul regret : il n’existe pas (encore) de traduction du livre en français.

Quoi de plus légitime pour Johan De Vos, ancien directeur de l’Académie des Beaux-Arts de Sint-Niklaas, que de se poser des questions sur «la beauté» ? A cette question, l’intéressé répond que ce concept est tout à fait subjectif. C’est la raison pour laquelle l’auteur n’a choisi aucune illustration pour la couverture sur son ouvrage : «Charleroi : het is altijd iets» (qui pourrait se traduire par «Il s’y passe toujours quelque chose»). Par contre, l’intérieur du livre contient des photos qu’il a prises (il a été professeur de photographie à Saint-Luc). A l’origine de ce livre : les visites du Musée de la Photographie. «Cela fait maintenant plus de 30 ans que je m’y rends pour y voir diverses expositions. Depuis toujours, votre Ville m’a intrigué. Elle a, pour moi, une beauté bizarre, rare, noire,… Une beauté qui m’émeut» pointe Johan De Vos. «Mon livre est en néerlandais. Je l’écris pour des néerlandophones. En Flandre et aux Pays-Bas, il reste toujours des préjugés violents, on y croit que Charleroi est la plus laide de Belgique. D’ailleurs, en février 2018, un clip de 2 minutes, diffusé sur le site de la BBC, se posait la question: Charleroi est-elle toujours la "ville la plus moche" du monde?  Aujourd'hui, quand je visite la Ville avec des Flamands, tous sont agréablement surpris du renouveau ! »

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Le Ring, c’est monumental !

Entre le printemps 2017 et début 2019, Johan De Vos est allé 40 fois à Charleroi, 37 fois en train et 3 fois en voiture. «Quand je me promène à Charleroi, je me sens tout petit. Ca me fait du bien. La ville est étendue, mais aussi tout en hauteur. Ce n’est pas un plat pays. Il y a le métro, le bus, les rues et le Ring. Le mot Ring avec une majuscule. Le Ring, c’est monumental» poursuit-il. A

u cours de son périple, Johan De Vos a rencontré une centaine de Carolos, aussi bien des anonymes que des acteurs qui font la vie carolo : André Lierneux et Béatrice Garny, qui l’ont emmené au Carolo Bus Tour, le journaliste Didier Albin, le guide Nicolas Buissart, Michaël Sacchi, directeur du Rockerill, Denis Uvier, actif auprès des sans-abris, le bourgmestre Paul Magnette…        

«J’ai l’impression que les Carolos sont philosophes, qu’ils vivent comme les gens vivent dans la plus grande partie du monde. Charleroi est une Ville qui se redresse, malgré les drames qu’elle a vécus : la fermeture des charbonnages, la crise de la sidérurgie, les affaires, Caterpillar, Dutroux, … ».

Le livre «Charleroi : het is altijd iets » est disponible aux Editions EPO à Anvers. JEAN-CLAUDE HERIN

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