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MARCINELLE- 325 élèves de L'IND Loverval ont vu "Djihad"

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Comment éviter de tomber dans le radicalisme religieux?  Le spectacle "Djihad" donne des éléments pour décoder  le phénomène.  325 élèves de l'IND Loverval ont assisté au spectacle. 

Le fait se passe il y a plus de dix jours.  Un homme d’une trentaine d’années résidant à Marchienne-au-Pont a été placé sous mandat d’arrêt pour participation à une organisation terroriste.  Ce dernier est soupçonné d’avoir recruté des futurs djihadistes.  " La région de Charleroi n'est pas épargnée par cette montée du radicalisme religieux" note Maximilien LERAT, président   de la Fédération des Jeunes Socialistes de Charleroi. C'est dans le but de sensibiliser le public à cette problématique que  la FJSC avait mis sur pied une représentation à la Ruche Théâtre du spectacle:  " Djihad". C’est le titre qu’a choisi Ismaël Saïdi pour sa pièce tragi-comique.  Le spectacle retrace l'itinéraire de Ben, Reda et Ismaël, trois jeunes Bruxellois qui font face à l’oisiveté de leur vie.  Ils décident de partir au nom de leur religion, l’Islam, en Syrie pour combattre aux côtés d’autres djihadistes.  Au cours de cette odyssée,  qui les mènera de Schaerbeek à Homs en passant par Istanbul, les trois compères  découvriront les raisons qui ont poussé chacun à partir et devront faire face à une situation beaucoup moins idyllique que prévue. " Les trois personnages forment une équipe de bras cassés avec des profils très différents. Ben est l’idéologue, Reda le rêveur et Ismaël le torturé. Avant de commencer leur épopée, ils ne se connaissent pas spécialement. Tout au plus, ils se sont rencontrés à la mosquée  », souligne le réalisateur. 

favoriser une meilleure entente 

 " Ce spectacle est bien plus qu’un divertissement» poursuivait Maximilien Lerat. " C’est une véritable leçon qui démêle les préjugés et qui exhibe à tout le monde la détresse et les difficultés dans lesquelles doivent vivre de nombreux immigrés.  Il   permet aussi une meilleure compréhension du phénomène et fournit des clés pour éviter de tomber dans l’endoctrinement djihadiste".  La pièce a été suivie par de nombreux jeunes, dont 325 élèves du degré supérieur de l'Institut Notre-Dame de Loverval, dans le cadre du cours de   cours de français de Karine Cosyns et de l'animation "Sciences et foi" de l'établissement. " La mission d'une école catholique est aussi de s'ouvrir à d'autres religions, afin de favoriser une meilleure entente entre   communautés "  insistait Philippe Draguet, directeur. " Avec le sujet des migrants analysé en classe,  lors de l'analyse d'articles de presse, cette pièce apporte un bel éclairage" soulignait Julien ( 17 ans) de Gerpinnes.   A la fin du spectacle,  un échange avec les Artistes était proposé autour d’un verre de l’amitié offert par la FJSC.  JCH

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Les élèves de Loverval

 "laissés comme des animaux" 

D'origine tangéroise,  Ismaël Saidi est né à Saint-Josse-ten-Noode  en 1976.      Licencié en sociologie, puis scénariste, et réalisateur, il a également été flic pendant 15 ans.  C'est lui qui a lancé la série Rhimou sur 2M en 2007.  Dans sa dernière pièce "Djihad",  Ismaël Saïdi  est aussi acteur.  -  Ismaël, ces jeunes qui partent à la guerre ressemblent un peu à "Monsieur Tout le monde",  non ?  " Tout à fait, ils ne sont guère différents de nous. Je peux même affirmer que certains ont grandi à Schaerbeek, tout comme moi , et ont fréquenté les mêmes établissements scolaires!  Quand je les vois transformés en  fous furieux avec des kalachnikovs en main, j'ai du mal à comprendre.  On rigolait des mêmes vannes, on allait boire un verre ensemble, et on allait au cinéma." -  Comment expliquer alors que les mêmes personnes que vous avez côtoyées  soient devenus des "machines  à tuer"?  Cette question, que vous posez dans la pièce,  comment y répondez-vous ? " Le phénomène est assez complexe. Je pense que c'est  d'abord un problème de société.  Depuis plus de trente ans,  des jeunes se retrouvent complètement livrés à eux-mêmes,  parce que l'Etat n'a rien fait pour eux.  Regardez, par exemple, ce qui est arrivé aux  frères Kouachi,  les  deux tueurs de Charlie Hebdo.  Leur parcours est chaotique. Leur univers se limitait à des banlieues abandonnées.  On les a laissés comme des animaux.  Je ne plaide absolument pas pour eux, mais une fois que l'émotion est passée,  il faut comprendre ce qu'ils ont vécu,  pour ne pas que ça se reproduise" 

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