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CHARLEROI- Isabelle Daché, photographe "noctambule"

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Photographe artistique,  Isabelle Daché mitraille différents coins de Charleroi, dont  les chantiers à la Ville Basse. Elle a même assisté à toute la destruction des colonnades qu’elle a photographiées, durant la nuit !

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Un jour, Isabelle Daché, photographe jumétoise,  s’est présentée  à un rendez-vous fixé à la brasserie de l'Eden par Nicolas Byloos,  père au foyer ( en recherche d'emploi)  aimant Charleroi  et ses habitants,  pour fêter les 2000 likes de  sa page Facebook.  Son travail  a été rapidement remarqué.  Isabelle Daché aime jouer avec les lignes,  les formes, les contrastes,... Tout l’intéresse, et surtout des sujets du quotidien.  Le jour, elle parcourt Charleroi et ses alentours,  et prend de nombreux clichés:  la librairie Molière, l'enseigne de la Nouvelle Gazette, les rues, le marché, le camion qui ramasse tout,... Aujourd’hui, les colonnades sont complètement rasées. Mais elle tenait, avant leur destruction,  à les prendre en photo  durant la nuit, à la lampe de poche. "  Dans l'obscurité, les colonnades  devenaient  une peinture à part entière !  » faisait-elle remarquer.  «  J'adore prendre des photos quand il  fait gris, et qu’il y a des contrastes dans les nuages.   Lorsque viendra la phase de reconstruction, je serai aussi présente sur le terrain"  insiste-t-elle.

la beauté est subjective

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«  Pour ma part,  je sais que mes photos prises sur le chantier ont suscité certaines réactions comme si Charleroi avait été bombardée… De fait, ce que je trouve personnellement beau lors d’une démolition peut paraître choquant pour d’autres,  car l’être humain n’aime pas le changement » poursuit-elle.  « La beauté d’une œuvre d’art est tout à fait subjective.  Ce qui est « laid » pour certains  doit-il être rejeté automatiquement ?  En ce sens, je peux comprendre la démarche du photographe Giovanni Troilo, tant décrié.  ( Le World Press lui a retiré son Prix, le 4 mars ).  Personnellement,  j’apprécie les photos de ce photographe sur le plan artistique.  Bien sûr, il est clair que ça ne donne pas envie d’y passer ses vacances ! »   C’est à 20 ans qu’Isabelle Daché, Bruxelloise à l’époque,  découvrait la rue de la Montagne, et devenait amoureuse  de la Ville.  Quand,  plus tard,  elle a travaillé dans une agence immobilière à Gosselies, elle a vu une  maison à vendre à Jumet,  et elle a eu rapidement un coup de coeur.   Depuis avril 2013,  elle  fait de la photo ( «  C’est mon Prozac » , dit-elle ) son activité principale, et souhaiterait en vivre.  L'artiste travaille de manière instinctive et se dit autodidacte, même si elle a suivi une formation à Saint-Luc section art  de l'image.  Isabelle Daché espère qu'un jour ses photos  soient rassemblées dans un ouvrage et fassent l'objet d'une exposition.  JCH

Pour tout contact: Isabelle Daché: Page Facebook: zaboumai zaboumai.

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