CINEMA CAROLO- "Prodrome": un hymne à la femme
L'équipe du tournage
Jeune cinéaste carolo engagé, Francisco Mohamed Luzemo vient d’achever, en juillet, le tournage de « Prodrome ». Le court-métrage, qui traite à la fois de maladie, d’amour et d’infidélité, sera projeté dès l’automne prochain. JCH
Francisco Mohamed Luzemo derrière la caméra
Francisco avec Thomas Parmentier, administrateur délégué de l'asbl For J
Né en Ukraine, et d’origine congolaise et angolaise, Francisco Mohamed Luzemo ( 26 ans ) vit à Charleroi depuis 4 ans. Il a fait des études supérieures en écriture multimédia à la Haute Ecole Condorcet ( Marcinelle ) et puis a passé un an à l’INRACI ( section cinéma) à Bruxelles. Admirateur de cinéastes engagés comme Spike Lee ( Malcolm X, Old boys,… ) qui défend les minorités noires, Francisco a traité du mariage forcé dans son film précédent : « Nella Mutu ». Dans son nouveau court-métrage : « Prodrome » ( qui veut dire : « symptôme » ), le jeune réalisateur a voulu faire un hymne à la femme. Atteinte d’un cancer, Maisha ( jouée par Babetida Sadjo ) est mariée à Edouard ( Frédéric Nyssen, acteur assez reconnu dans le milieu ), mais ce dernier entretient une relation extraconjugale avec Mathilde ( Nora Alberdi ). Malgré cette infidélité, difficile aussi à supporter pour le fils Steven ( Jérémy Mpoyo ), Maisha souhaite poursuivre des rites, comme être transportée par Edouard du lit à la cuisine. La maladie parviendra-t-elle à rapprocher ce couple fragilisé ?
Maisha tient bon face à la maladie et à l'infidélité
Tourné en douze jours à Farciennes, à Monceau-sur-Sambre, au cimetière de Farciennes,… ce film a été produit par l’asbl For J, fédération de maisons de jeunes, implantée à Couillet ( ULB/Parentville) et à Ransart, et subsidiée par la Fédération Wallonie/Bruxelles. « D’entrée de jeu, nous avons été intéressés par ce film, car il aborde subtilement plusieurs problèmes de société » note Thomas Parmentier, administrateur-délégué de l’asbl. Dans l’équipe du tournage, on retrouve quelques Carolos, dont Lola Destercq, pour la première fois assistante à la réalisation, ou encore Frédéric Legrand, jeune auteur qui vient de réaliser «Tibiacity» en 3D. Une fois le film « Prodrome » terminé en septembre, il sera projeté dans des écoles, des centres culturels,… et peut-être même au cours du festival de courts-métrages : « Festimages » à Marcinelle. Francisco Mohamed Luzemo a d’autres projets de films, comme « Soraya », où il traitera de l’homosexualité féminine dans l’Islam. Un sujet assez brûlant, qui ne manquera pas, lui aussi, de susciter le débat…
Un hymne à la femme