CHARLEROI- Commémorations pour le Rwanda
A l’hôtel de ville de Charleroi et au parc Reine Astrid, toutes les pensées allaient aux Tutsi, victimes d’un génocide sans précédent. C’était il y a 25 ans…
Samedi, une journée en mémoire des victimes du génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda était organisée par la Ville de Charleroi, par l’Ambassade de la République du Rwanda en Belgique, par l’ASBL Ibuka Mémoire et Justice et par La Diaspora Rwandaise de Charleroi, présidée par Désiré Rwamfizi.
La délégation ainsi que le public ( famille, proches,…) se sont recueillis devant une stèle au Parc Reine Astrid. Cette année est un peu particulière, puisque les tragiques événements remontent à 25 ans. La cérémonie s’est poursuivie à l’hôtel de Ville par un mot de bienvenue, l’allumage des bougies en mémoire aux victimes, le témoignage d’un rescapé, l’allocution de Lya Mukuru, présidente d’Ibuka-Mémoire et Justice, et de S.E. Amandin Rugira, l’ambassadeur du Rwanda à Bruxelles.
Ce dernier a souligné :«Ces commémorations sont l’occasion de rappeler un passé qui ne passe pas et ne s’oublie pas. Quelques génocidaires ont été jugés et condamnés par des tribunaux nationaux et internationaux. Mais d’autres s’organisent en dehors du pays et transmettent l’idéologie génocidaire à leurs enfants. Nous observons cette situation en Belgique.»
Une stèle au parc Reine Astrid
une pré-cérémonie par la RGTH
Françoise Daspremont, échevin des Associations patriotiques, s’est aussi exprimée : « Charleroi ne pouvait être absente de cet effort collectif du devoir de la mémoire, et c’est pourquoi je tiens à rendre également hommage aux 10 Casques bleus belges sauvagement assassinés à Kigali, le 7 avril 1994. Nous sommes fiers d’eux, car ils ont combattu pour une cause noble et juste ». Avant la cérémonie officielle se tenait une commémoration par la RGTH, les Rescapés du génocide perpétré contre les Tutsi vivant en Hainaut-Belgique et les familles des 10 Casques bleus belges et leurs sympathisants. «Visiblement, nous n’étions pas les bienvenus auprès de l’Ambassade. Nous ne comprenons pas pourquoi nous n’avons pas été intégrés dans les célébrations officielles »signalait Nathalie Jacquemin, avocate. JEAN-CLAUDE HERIN
Des membres de la RGTH