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Cultures - Evénements - Page 542

  • CHARLEROI- Bis-Arts: les danseurs se (ré) approprient la Ville

    Les  spectacles de Bis-Arts sont un peu comme des ovnis, dans le ciel culturel carolo.   Vendredi soir, avait lieu le lancement  de la 19ème édition,  bien fidèle à l'esprit du festival.           

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                                      Un ballet urbain! 

    Etrange scène ! Une roulotte de fortune,  tirée par un petit véhicule,  circule  en plein coeur de Charleroi.  Dans la rue,  des danseurs  sont couchés sur le  toit des voitures,  collés à des réverbères, ou à califourchon sur des poubelles!  Au départ immobiles, ils s'animent progressivement.   Les uns courent dans des directions  opposées  puis se rejoignent , les autres exécutent de larges  mouvements,...  Etonnés par ce  manège,  les passants  entrent souvent bien dans le jeu:  un  homme au bonnet  a suivi tout le trajet depuis la rue de la Science jusque la place  du Manège!  A l'intérieur de la roulotte, les spectateurs, "cachés"  derrière une glace sans tain,  prennent plaisir à voir la réaction  des  gens !  Ce dispositif était mis en  place pour  Birdwatching  4x4 " de la Compagnie belge de danse Benjamin Van de Walle.   Dans ce spectacle,  la roulotte devient une espèce d'observatoire.  Le paysage quotidien de la  Ville offre un terrain d'expérimentation pour les danseurs.

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    Plus de danse et de cirque

    " C'est une expérience amusante:  en voyant sans être vus,  on devient un peu comme la pellicule d'un appareil photo!  Ca ouvre un autre regard sur la Ville"! note Gabriel de Jumet. Dominique de Charleroi poursuit: " On est scotché par           la beauté des lieux qui, tout d'un coup, prennent un caractère particulier. Je regrette,  cependant,   que les  citoyens, en général, ne se sentent pas plus concernés  par ce type de spectacle.  On pourrait imaginer, par exemple, un démarrage plus "en fanfare" du  festival , qui rassemblerait plus de monde encore ! ". Plusieurs centaines de personnes sont attendues pour Bis-Arts ( mais aucun chiffre de fréquentation n'a pu nous être communiqué, lundi après-midi). Pierre Bolle, directeur du Palais des Beaux-Arts et initiateur du festival, signale:  "Nous restons tout à fait en phase avec le concept de Bis-Art qui est d'étonner,  parfois de déconcerter, mais surtout d'interpeller sur des réalités d'aujourd'hui.  Aujourd'hui,  le théâtre est toujours bien présent, mais nous mettrons davantage l'accent sur la danse et  l'art circassien". JCH

    Infos et réservations: 071/31 12 12.

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    Un clown... philosophe !   

    Jusqu'au 1er novembre,  le Palais des Beaux-Arts de Charleroi,  en partenariat avec l'Ancre, les Ecuries, l'Eden ( et un autre tenu secret ! ) a programmé  10  spectacles dans des genres différents: théâtre ( de rue), cirque, danse,... "Qui sommes-je?" était un des premiers spectacles du festival.  Les spectateurs adultes ( les enfants étaient priés de ne pas venir !)   auront été bien surpris  de voir,  sur scène,  un clown bouffon, vêtu d'une simple couche-culotte ! Mais ce n'était pas du tout le clown classique que l'on imagine.  Sorte de "bon sauvage" tel que l'aurait imaginé Jean-Jacques  Rousseau, Ludor Citrik ( c'est son nom!)  revient aux fondements de l'humanité,  et aborde des   thèmes tels que les conventions sociales, l'éducation,  le savoir-vivre,... Sa question:  " Quelles sont les limites de l'homme sous la pression du convenable et sa capacité à la servitude?"  Rien que ça ! Au passage, Ludor critique la dictature du "on" qui représente tout le monde et personne en particulier... Bis-Arts  se terminera par un grand Bal blanc, où la seule exigence sera d'être habillé en blanc ... Ca aussi, c'est bien dans l'esprit insolite et décalé du festival ! Toute la semaine d'ailleurs, l'Eden propose un atelier d'art textile pour confectionner la parure du bal.

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                              Une salle bien remplie !

  • CHARLEROI- Comédie Centrale: bienvenue en Chouvénie !

     

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                                                                  Santé ! 

    Connaissez-vous la "Chouvénie"?  C'est le pays de tous les chouchous... C'est, en fait,  un habile stratagème mis au point par Patricia ( Evelyne Delfosse ),  pour rouler tout son petit monde  dans la farine. Et sur ce point, elle est championne! Affichant une mine boudeuse à la suite d'une récente dispute avec son compagnon Christophe  ( Tristan Moreau ),  Patricia  est bien décidée à  ne  pas ouvrir la bouche  quand  ils sont invités  chez Jean-Luc ( Antoine Vandenberghe ) et  Nathalie ( Patricia Robin ), un couple d'amis sur le point de se marier.  Ne la voyant  pas parler,  les hôtes la prennent pour une étrangère, venant d'un pays très, très lointain, ...  Prenant un malin plaisir à entretenir ce quiproquo,  elle embarquera son Christophe dans un véritable délire !  Cette pièce, écrite par Gilles Dyrek,  remporte un véritable succès depuis 8 ans à Paris!  Au Comédie Centrale, les premières représentations ( dans un décor très cosy! )  se sont jouées  "sold out".  Un excellent spectacle qui pose aussi la question : "Jusqu'où peut aller la naïveté"? Avec un petit clin d'oeil sur les associations humanitaires...JCH

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                        Jusqu'où ira le mensonge ?

    "Venise sous la neige" est à voir jusqu'au 14 novembre 14 au Comédie Centrale. Tarifs: adultes 25 euros, seniors et groupes de + de 10 personnes: 21 euros, étudiants de - 21 ans: 12,50 euros. Séances à 20h30. Infos et réservations: 071. 30 50 30.

  • BANDE DESSINEE- "Gérard Depardieu" par Sergio Salma

     

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    Régulièrement épinglé pour ses excès,  Gérard Depardieu fait l'objet d'un ouvrage de Sergio Salma.  L'auteur/dessinateur de Fontaine- l'Evêque  brosse le portait de ce géant du 7ème Art.

    Bande dessinée, biopic, recueil de dessins de presse,... et sans doute plus encore.   L'ouvrage que  Sergio Salma consacre  au monstre sacré du cinéma français  est du   style  "inclassable."  Au départ, il n'était pas du tout  question d'en faire  un livre " confie l'auteur.  S'étant toujours intéressé à "Gégé",   Sergio Salma s'est amusé à  le croquer,  surtout  lorsqu'il était sans arrêt sous les feux de l'actualité:  " Il y a 1 an et 1/2,  il était impossible d'ouvrir un  seul journal  ou regarder un JT, sans qu'on ne parle de Depardieu. Sa demande   de domiciliation en Belgique, ses frictions avec François Hollande, ses liens  avec Poutine,... défrayaient régulièrement la chronique" confie-t-il. Friand d'actualité, Sergio Salma s'est mis alors à réaliser des dessins qu'il publiait sur Facebook.  L'idée de les compiler lui est venue par la suite, tant les éléments s'enchaînaient les uns aux autres.

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    Un nez en forme de ...

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    " Je suis plus interpellé  par le phénomène, que par l'individu" insiste-t-il. Bien qu'il reconnaisse avoir apprécié l'acteur français  dans ses tout premiers rôles   au cinéma sous la direction de Bertrand Blier, ou encore dans "Cyrano de Bergerac",  Sergio Salma ne voue pas un culte particulier au comédien. " J'éprouve, cependant, pour Depardieu , une forme d'empathie" poursuit le dessinateur. "  Je supporte difficilement toutes les critiques qui s'abattent sur lui.  Quand on a brillé, comme lui, pendant plus de trente ans, et qu'on a passé la plupart de ses journées d'un lieu de tournage à l'autre, il est difficile de rester au sommet. Je ne porte pas de jugement non plus sur les relations qu'il peut avoir avec tel ou tel chef d'Etat".  Le livre de Sergio Salma évoque Depardieu de façon très chronologique. Différents passages de sa vie sont passés en revue:  sa naissance à Châteauroux, ses débuts au cinéma (" les Valseuses"), la boxe, son ami Dewaere,  ses grands personnages ( historiques)  au cinéma, la perte de son fils Guillaume, son  quintuple pontage,  son rôle d'Obélix , le scandale urinaire dans l'avion,   les vignobles, ses rapports avec l'alcool,... Le dessin est proche des caricaturistes de presse. L'embonpoint de l'acteur y est assez bien marqué.  Le nez de Depardieu sur la  couverture est un clin d'oeil assez osé, mais bien dans l'esprit de l'acteur!  Au lecteur de le découvrir... JCH

     

    "Gérard Depardieu" le biopic en bd, par Sergio Salma, 16,90 euros, 222 pages, aux éditions Bamboo.

    Touché par le Bois du Cazier. 

     

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    Sergio Salma est un enfant du pays.  Ses parents, Italiens, sont venus en Belgique dans les années 50.  En 1960, ils s'installaient à Farciennes, près de la tour du Roton. En 1964, le couple déménageait à Fontaine-l'Evêque. " C'est  dans cette localité que j'ai vu le jour.  Bien que mon père n'ait pas travaillé dans la mine, j'ai toujours baigné dans cet univers, grâce aux amis italiens qui entouraient  notre famille ".  Très marqué par la catastrophe du  Bois   du Cazier,  Sergio y a consacré un roman graphique: "Marcinelle, 1956 " aux éditions Casterman. "Il m'a semblé que c'était une chronique plausible.  L'ouvrage commence sept mois avant les terribles événements.  J'y retrace le parcours de Pietro Bellofiore, jeune mineur fraîchement débarqué d'Italie. On y parle aussi de l'Eglise, de la famille, du labeur harassant du mineur,... " Aujourd'hui encore, Sergio Salma traite du charbonnage, notamment à travers de courts récits dans le journal Spirou, dans lequel il collabore régulièrement. JCH