Sandra Zidani pose ses valises au Comédie Centrale jusqu’au 3 février. A travers une galerie de personnages amusants, voire un peu extravagants, la comédienne belgo-algérienne raconte les aléas de son premier voyage en Algérie, en 2009. Un retour aux sources, empreint de rires et d’émotions.
Veuve amnésique, technicienne de surface, Algérienne en excédent de bagages, Congolaise pédante, bagagiste,… - et même ange gardien !Sandra Zidani se glisse dans des personnages hauts en couleurs dans son one woman show : «Retour en Algérie». L’humoriste est kabyle par son père Zidani Achour, lequel a quitté l’Algérie, à l’âge de 18 ans, pour travailler 5 ans dans les mines du Nord de la France et dans le Borinage, puis il ouvrira deux restaurants en Belgique.
Un des regrets de Sandra est qu’elle n’aura jamais visité l’Algérie avec son père, qui décède en 1992. Elle est aussi belge par sa mère, et très récemment, elle a découvert qu’une partie de sa famille provenait de Marchienne-au-Pont. En 2009, à l’âge de 40 ans, Zidani peut enfin s’envoler pour la première fois pour l’Algérie, mais à cause de la neige, les vols sont annulés et le chaos s’installe dans l’aéroport…Cette situation l’inspire pour son spectacle.
Jusque 2012, 6 autres voyages auront lieu en Algérie, où le spectacle sera joué à plusieurs reprises.
des histoires d’êtres humains
«Retour en Algérie» a été écrit en coproduction avec la Délégation Wallonie-Bruxelles à Alger et le Théâtre régional de Béjaia. Il s’agissait pour la comédienne de proposer un spectacle qui pouvait s’exporter dans un pays et une culture différente. Le parti a donc été pris de l’authenticité. Il s’agit aussi d’un récit dont le propos retrouve «par hasard » les lieux de l’immigration. « Mon spectacle est évidemment empreint de joie et de bonheur. Mais l’Algérie, c’est aussi une terre qui se remet doucement d’une colonisation longue et de la tragédie des années 90 » souligne-t-elle. « Notre société nous fait parfois oublier que les Droits de l’Homme ne devraient jamais s’arrêter aux frontières. C’est pourquoi, de ce voyage, j’ai compris une chose essentielle : « Il n’y a pas de grands ou de petits destins, il y a des histoires d’êtres humains tout simplement ».
Vidéos, chansons et fausses pubs agrémentent l’ensemble. Zidani retrouve le Comédie centrale de Charleroi jusqu’au 3 février, du jeudi au samedi à 21 h et le dimanche à 17 h. Infos et réservation : 071/ 30-50-30www.zidani.be
en technicienne de surface !