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  • CHARLEROI- Expo: Parallaxe à la Maison du Hainaut

     

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                                  La « forêt humaine » de Thomas Aubrée- photo: J.C. Hérin 

    Dans les oeuvres de Thomas Aubrée, les traits sont puissants, ethniques et vertigineux, complexes, passionnels et non prémédités.

    S'exprimant à travers ses crayons et ses pinceaux, Thomas Aubrée, jeune trisomique, est artiste à la Pommeraie, un centre dispensant des services aux personnes en situation de handicap et un centre de création, où il est possible de s’exprimer à travers l’art. L'atelier de dessin est animé par Yoann Meunier, éducateur spécialisé à Quevaucamps. Dans la grande salle d'exposition de la Maison du Hainaut, le spectateur sera frappé par une oeuvre de grand format. "Cette « forêt humaine » imposante déploie un nombre d'êtres inconventionnels, imbriqués les uns dans les autres au sein d'un maillage vif, brut et détaillé en force » faisait remarquer Sophie Vincent, coordinatrice des expositions, lors du vernissage. Le jeune plasticien sculpte aussi des masques à caractère tribal.

    L'expo présente également des photographies de Régine Riou, une artiste qui pratique nombre de disciplines au sein de l'Académie des Beaux-Arts de Charleroi et qui a découvert la technique particulière de la "caméra obscura", " chambre noire ", en 2008 grâce à un de ses anciens professeurs.  Si les oeuvres de Thomas Aubrée sont à voir en prenant du recul, les photographies de Régine Riou demandent, par contre, à se rapprocher. Voilà pourquoi l'expo générale s'intitule « Parallaxe », c'est-à-dire, l'impact d'un changement d'incidence d'observation. Possibilités d’ateliers et d’animations et d’ateliers ouverts au public sur inscription.

    A voir jusqu'au 11 décembre 24 à la Maison du Hainaut, 20, Quai Arthur Rimbaud à Charleroi. Accès gratuit du lundi au vendredi de 8h à 12h et de 13h à 16h. Pour toute information ou visite de groupe : sophie.vincent@hainaut.be ou 071/64.10.61

    JEAN-CLAUDE HERIN

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  • TELEVION- Axel Tedesco performer dans "La France a un incroyable talent'

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    photo: Julien Theuil 

    A 23 ans, Axel Tedesco totalise déjà 10 ans de scène ! Ce mardi soir, à 20h sur RTL Plug, le performeur jumétois passe les premières auditions dans « La France a un incroyable talent ". A ne pas manquer ! 

    JEAN-CLAUDE HERIN 

    2 minutes ! Pour montrer devant les membres du jury : Eric Antoine, Marianne James, Sugar Sammy et Hélène Ségara, ce dont il est capable sur scène, Axel Tedesco dispose donc de peu de temps. «  Il a fallu que je trouve un stratagème. Au début, j'interprète : « Le temps des cathédrales », un titre que j'ai déjà chanté à Liège et à Bruxelles, dans la comédie musicale : « Notre Dame de Paris ».

    Puis, dans une mise en scène très bien orchestrée, je reçois des appels tout à fait imprévus sur mon smartphone de ma mère (qui m'a d'ailleurs toujours soutenu ainsi que mon père), présente dans le public. Cela me force à changer tout à faire de registre, et je me mets à danser énergiquement sur l'air de Johnny B. Goode de Chuck Berry, un des morceaux les plus emblématiques du rock'n'roll. Chaque sonnerie de téléphone me permet de monter dans les tonalités ».

    Cette prestation colle tout à fait à la personnalité artistique d'Axel qui se définit comme «  performeur ». « Quand je monte sur scène, c'est pour chanter et danser. Je n'imagine pas dissocier les deux. J'aime beaucoup l'émission pour l'énorme liberté artistique qu'elle offre ».

    inspiré par Michael Jackson

    Sa carrière, Axel la doit très certainement à Michael Jackson. « J'avais 13 ans, et déjà très grand de taille, et la façon dont le roi de la pop dansait avec une belle énergie et en parfaite synchronisation avec ses partenaires, notamment dans le clip «Thriller », me bluffait. J'ai commencé à me produire sous le nom de Michael Jacksel, en tant que sosie/performeur» signale le jeune artiste. « Ces 5 dernières années, j'avais un peu « abandonné » Michael pour explorer de nouvelles voies musicales : Elvis Presley, John Travolta, James Brown, Johnny Hallyday, Bruno Mars,... Mais à présent que je suis en pleine capacité de mes moyens, je me mettrai à nouveau dans la peau de mon idole, entouré de 4 musiciens, danseur(euse)s, choristes,... ».

    Signalons aussi qu'Axel a tourné (deuxième rôle dans la distribution!) dans le long métrage : « La Vérité sort du puits », un film citoyen des Carolos Dominique Smeets et Dominique Dubuisson, dont la sortie est prévue fin 2025. « Dans ce long métrage, j'incarne le personnage de Jérôme, le neveu d'Eugénie, une baronne très égocentrique, mais dont la vie va être remise en question. En tombant sur mon profil Facebook, Dominique Smeets a eu un véritable flash. Bien sûr, il a fallu « caler » quelques dates dans le tournage, car mon agenda se remplit très vite. Je joue aussi un méchant dans « Salvatore » du Liégeois Tano Pasqualino. Tous les genres de films me plaisent, qu'ils soient légers ou sombres ». Pour le moment, Axel, étudiant également au Conservatoire, se met un peu en mode '"pause" pour travailler sur ses propres compositions, aux tonalités pop/rock. « Les chansons seront en français et en anglais, et je les testerai sur scène avant de les sortir en single » poursuit-il.

  • LIVRE- Marton Angeli, enrôlé par les Nazis, puis mineur à Aiseau

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    Raymond Angeli et Dominique Demanet 

    Sur base de la documentation de son fils Raymond, un habitant de Marcinelle, le destin hors du commun du Hongrois Márton Angeli est retracé par Dominique Demanet et par Michel Reins, dans le roman historique : « Seul ». 

    JEAN-CLAUDE HERIN 

    Contrôleur pour les allocations familiales à Montignies-sur-Sambre, Raymond Angeli, né en 1961 à Aiseau, est à l'origine de la rencontre entre son ami de longue date Dominique Demanet, un Courcellois passionné par la seconde Guerre Mondiale, et de son père Márton. 

    Avant ses 17 ans, ce dernier menait une existence paisible auprès de ses parents et son frère cadet. La famille était établie à Veszprém, non loin du lac Balaton, en Hongrie. Mais le 12 mars 1944, l'armée du Führer envahit la Hongrie et impose la mise en place d’un gouvernement plus coopérant avec l’Axe. Les dirigeants des « Croix fléchées », parti d’extrême droite, sont appelés à prendre les commandes du pays. Engagé de force, après quelques semaines d’instruction en Allemagne, Marton devient un « Volksgrenadier », prêt à rejoindre le front. Il va combattre aux Pays-Bas, en bord de Meuse, non loin d’Overloon où se déroulent d’âpres batailles entre Nazis et Britanniques. Marton va y vivre les heures les plus terrifiantes de sa jeune existence. La faim, le froid, les pluies incessantes ne sont rien face à la mort qui rôde et qui frappe. Il intègre le mouvement "Levente", inspiré des jeunesses hitlériennes. 

    Marton ne parlait pas de la guerre 

    " Quelle jeunesse atroce, quand on pense qu'à 17 ans, mon père devait décoller les militaires et les civils plaqués au mur par le souffle de l'explosion de bombes au bombes au phosphore. Mais quand j'étais avec lui, bien après les hostilités, il refusait de parler de la guerre, sans doute pour me protéger. D'ailleurs, je ne l'ai jamais entendu se plaindre de quoi que ce soit " signale Raymond.

    Pour éviter d'être fusillé par les Soviétiques, parce qu'il portait un uniforme allemand, Márton a rejoint la Belgique, en 1946, où il est recruté d'abord au charbonnage de Panama à Roselies, puis à Saint-Jacques à Aiseau, où il a travaillé comme boutefeu. Le 21 septembre 2023, - à l'âge de 96 ans! - Marton rendait son dernier souffle à l'IMTR. " Les yeux de mon père se sont clos à jamais et, avec eux, la souffrance liée non seulement à la maladie, mais aussi à une jeunesse emportée dans les tourments de la guerre et d'une vie de travail passée dans la mine "a écrit Raymond dans la post-face de "Seul".

    "Dans le roman historique, nous avons veillé à tenir un propos universel. D'autres soldats que Márton ont été livrés à eux-mêmes et ont dû trouver des moyens pour s'en sortir" note Dominique Demanet. 

    Actuellement, Raymond Angeli prépare la traduction de "Seul" pour le distribuer en Hongrie, car l'histoire de Marton est aussi celle de nombreux Hongrois. Il a veillé à ce que la romance ne s'éloigne pas trop de la véritable histoire de son papa. "Seul" par Michel Reins sur un synopsis de Dominique Demanet, aux éditions Le Livre en papier. 272 pages. Prix: 15 euros. Les livres sont à commander sur www.publier-un-livre.com ou en librairie.