Romain Delhoux- Crédit: Little Monkey 

Habitant des Bons Villers, Romain Delhoux (35 ans) met en scène et joue dans « Alceste », inspirée par la mythologie grecque, le 18 janvier, à l'Eden. La pièce donne une vision plus contemporaine aux personnages.

Alceste (Adeline Vesse) et Admète (David Dumont), lors des répétions à Liberchies : photo : J.C.Hérin

Déjà un joli parcours artistique - et très complet! - que celui de Romain Delhoux ! Né à Liberchies et habitant aux Bons Villers, le jeune homme a, dès l'enfance, fréquenté les cours de danse classique à ''La Classe » dirigée à Dampremy par Cathy Jacques, élève soliste de Maurice Béjart. Puis, adolescent, il a suivi une formation artistique à l'Institut Sainte-Anne à Gosselies et a fait une 7ème année en stylisme et mode.

En parallèle, pendant 5 ans, Romain a pris des cours d'art dramatique à l'Académie de Gosselies, avant d'entreprendre un régendat en arts plastiques. Il a repris ensuite ses études au Conservatoire Royal de Mons, et est entré en 2012 dans la classe de l'acteur belge Frédéric Dussenne, d'où il est sorti en 2016.

A l'âge de 17 ans, il s'est inscrit dans une agence de mannequinat et fait régulièrement des shootings photos. « C'est un exercice que j'apprécie particulièrement » fait-il remarquer.

« Ma différence est une force  »

Depuis 2019, Romain Delhoux est le coordinateur de l'ASBL « Art et Etre ». Cette compagnie développe deux axes de compétence. Le premier est la création de spectacles professionnels (théâtre, musique et danse ) et le second la création de cours et d'ateliers d'art. C'est dans ce cadre que l'artiste présente le spectacle « Alceste »à l'Eden et donne des cours d'art plastique et de danse contemporaine au Centre Culturel de Pont-à-Celles. C'est aussi là que, les 16 et 17 mars, Romain se produira dans un seul-en-scène : « Né pour être viril ».

« Ce spectacle, très personnel, raconte ma vie et les obstacles que j'ai surmontés. Non, je ne jouais pas au football comme les autres garçons de mon âge. Fréquentant une école de danse classique, j'étais souvent sujet à railleries. Mais aujourd'hui, cette différence est devenue une force ».

JEAN-CLAUDE HERIN

« Alceste » intègre le théâtre, la musique et le chant

Dans la mythologie grecque, Alceste,  fille de Pélias et femme d'Admète, accepte de mourir à la place de son mari, mais elle est arrachée des Enfers par Héraclès. Son sacrifice a été le thème d'une tragédie d'Euripide. « Ce n'est pas cette version que j'ai suivie, mais celle plus contemporaine de Karim Dumoulin, que j'ai encore retravaillée » précise Romain Delhoux. « Cette réécriture permet de prendre encore plus de recul et de faire écho à différents thèmes, comme l'isolement vécu au temps du Covid, la vieillesse, la violence sexuelle,... ». Le mur du fond de scène est circulaire pour englober les actions. Le spectacle intègre à la fois le théâtre (Alceste est jouée par Adeline Vesse et Admète par David Dumont), la musique et le chant. La distribution compte 7 comédiens. La scénographie est signée Claudio Russoniello. A voir à l'Eden, le jeudi 18 janvier, à 13h 30 et à 20h. Prix plein : 15 euros (25 euros : soutien à la troupe : 25 euros). Infos et réservations : 071/20 29 95.

J.C.HERIN

Une belle distribution

Jean-François Collignon 

Un nouveau livre photographique fait la part belle aux fermes et refuges des moines de l'abbaye d'Aulne. Son auteur : Jean-François Collignon.

Cela fait 20 ans que Jean-François Collignon se passionne pour l'abbaye d'Aulne, en invitant chacun à une promenade solitaire. Un jour, cet habitant de Montigny-le-Tilleul a obtenu l'autorisation de se rendre sur le site à toute heure de la journée, ce qui lui a permis de prendre des photos très tôt en matinée et d'obtenir des couleurs exceptionnelles. L'auteur aime à voir les ruines, non sous l'angle de l'Histoire, mais comme un témoin du présent.

En pénétrant sur le site, le photographe a pu « mitrailler » l'abbaye proprement dite, le clocher et le carillon de l'église, le dernier fond de cheminée à l'intérieur de l'ancien home Herset, le colombier de la ferme de la Basse-Cour (louée au fermier Aimé Martini, avant qu'elle ne soit vendue en 2016 à Madeleine Fally), ou encore le Moulin et la roue à aubes. « J 'ai toujours pensé que ces deux derniers éléments auraient pu donner le jour à un Centre d'accueil. J'espère que cet appel sera un jour entendu » signale Jean-François. Les photos se trouvent dans «Abbaye d'Aulne, au coeur de la Vallée de la Paix »(74 pages).

Le site de l'abbaye d'Aulne

Le clocher de l'église 

40 fermes et 6 refuges

L'idée d'un deuxième ouvrage : «  Abbaye d'Aulne, ses fermes et refuges des moines » lui est venue à la lecture du livre de Claude Demoulin : « Aulne et son domaine » (122 pages). Le photographe porte alors son attention sur ce domaine de l'abbaye et principalement sur ses fermes et ses refuges des moines ayant appartenu à l'abbaye avant la Révolution Française. Cette recherche l'emmène aux portes de l'abbaye mais l'éloigne lentement vers les entités de Thuin, Ham-Sur-Heure, Beaumont, Walcourt, Erquelines, Merbes-le-Château, Binche, La Louvière, Mons, Huy, Mettet, Havelange, Grez-Doiceau, Liège, et dans le Nord de la France, en Avesnois. Ce ne sont pas moins de 40 fermes et 6 refuges des moines qu'il va immortaliser en photographie.

                                     Havelange. Porcheresse. Cense de Remont.

Un répertoire photographique unique, réservant aux lecteurs d'autres surprises comme les insignes de la police de La Louvière aux armoiries de la ville issues de celles de l'abbaye d'Aulne. « Les deux ouvrages, sur papier glacé, font prendre conscience de l'étendue de l'influence de cette abbaye blottie au fond d'une vallée de la paix. Un rappel de mémoire qui garde encore ses traces dans notre quotidien ». Au prix de 80 et 60 euros. En vente à la Brasserie de l'Abbaye d'Aulne, en téléphonant au 0472/77 08 96 ou par mail : cjf.aulne@gmail.com

JEAN-CLAUDE HERIN

pierre de l'ermitage. Bloc de grès gravé portant l'inscription : « Fondé vers 1200. Pierre Louis, dernier ermite, l'an 1794 quitta ce beau site.

Sur chaque mois du calendrier 2024 Charleroi-Thudinie, Didier Lemaire compare des sites carolos et thudiniens actuels aux cartes postales anciennes.

L'Avenue Paul Pastur à Marcinelle 

Diplômé en histoire de l'UNamur et de la KUL Leuven en 1990, Didier Lemaire a fait toute sa scolarité au Collège du Sacré-Coeur à Charleroi. Depuis l'âge de ses 15 ans, il aime les trains, les livres, la photo, l'Histoire, les villes et les musées belges. Autant de passions qui l'ont amené à réaliser, depuis quelques années déjà, des calendriers « Azur » reprenant des vues actuelles et anciennes belges.

Dans l'édition 2024 de Charleroi-Thudinie, on retrouve la caserne des Chasseurs à pied, la place Verte, la passerelle surmontant la Sambre, l'Amicale Solvay à Couillet, l'Avenue Paul Pastur à Marcinelle, la chapelle de Jumet Heigne à Jumet,... ainsi que quelques photos de Thuin comme le beffroi ou l'abbaye d'Aulne.

« Je choisis toujours les lieux en fonction de cartes postales existantes, même s'il m'est difficile parfois de respecter un strict cadrage à cause d'obstacles en rue, de transformations urbanistiques ou encore de la distorsion optiques des lentilles photographiques très différentes, il y a un siècle » note l'auteur. « Je localise chaque site et je détermine la bonne heure d'ensoleillement. Je me rends toujours sur place. De retour au bureau, il faut choisir et retoucher les meilleurs clichés, rédiger les légendes, mettre en page,... Chaque carte postale ancienne (datant d'avant 1914) est colorisée (ce qui me demande en moyenne entre 30 et 60 minutes par carte!) et les contrastes accentués ».

Prix des calendriers : 10 euros. Pour tout contact : www.calendriers-azur.be – facebook.com/calendriers azur- Didier Lemaire au 069/223 666.

JEAN-CLAUDE HERIN