Pendant une semaine, 12 enfants de 4 à 11 ans ont participé à un stage de Carnaval, mis sur pied par le Service d'Action Provinciale d'Animations de Sensibilisation au Handicap. 

A défaut de prendre part pleinement à la liesse du Carnaval, vu les circonstances, Mohan, Alexandre, Yahya,…, ont goûté un peu de cette ambiance, grâce au stage organisé par le DGAS- service animation, dans les locaux du Hall sportif du site provincial du Hainaut de Marcinelle, à la rue de la Bruyère. En cette période très sensible, 3 bulles de 4 enfants maximum étaient formées, afin de respecter les mesures sanitaires liées à la crise du Covid-19.   

«  Selon le principe de l’inclusion, les enfants porteurs de handicaps (atteints principalement de trisomie et de troubles de l’apprentissage) et les enfants valides étaient mélangés dans les groupes.  

Pas question de faire  de différences entre eux !  Ce concept est de mise également lors de l’événement « Ensemble, avec les personnes extraordinaires », qui se tient chaque année en mai » explique Julie Vanderstraeten, coordinatrice du SAPASH. 

les enfants ont créé leur costume

Sur le thème du Carnaval, une multitude d'activités étaient adaptées aux petites têtes blondes, en fonction de leurs capacités et de leur âge. Grâce à un grimoire-théâtre magique géant,  les participants menaient un jeu de piste virtuel au sein de l'univers mystérieux de Puppet Land, pratiquaient des activités sportives,  de relaxation et psychomotrices, créaient des bricolages ainsi que leur propre costume de carnaval, des tangrams, un cadre photo souvenir, … Ils pouvaient aussi jouer à une bataille navale géante, au jeu du lynx, à un SOS ouistiti géant, un jeu du Pac-man géant,… Sans oublier les ateliers de sensibilisation au handicap avec des activités dans le noir, des ateliers défis de la langue des signes avec des clowns, et d’autres activités, …

«  Tous les jours, les stagiaires ont bénéficié d'une lecture contée,  filmée et publiée en soirée sur la page Facebook, afin de  garder le lien avec les fidèles stagiaires plus âgés qui n’ont pu participer en ce moment » poursuivait Sylvie Vanderstraeten.

JEAN-CLAUDE HERIN

Un grimoire géant 

« Captain America II » ( 1997) Crédit : Serge Hasenböhler

Féministe convaincue, Margaret Harrison ( 1940- …) aime inverser les codes. Le BPS 22 consacre une rétrospective à cette artiste britannique originale et engagée.  Exceptionnellement, cette expo, ainsi que « Ruptz », « Petr Davydtchenko » et « Mail Art2 », sont gratuites ce dimanche !

Captain America féminisé ! 

Sous l’œil féroce et amusé de l’artiste Margaret Harrison,  Batman ou  Captain América auraient-ils perdu (une partie de) leur virilité ? Le spectateur peut légitimement se poser cette question en voyant ces super-héros,  issus des comics nord-américains, représentés avec tutus, sacoches, porte-jarretelles  et talons aiguilles !  Et que dire du fondateur de Playboy, Hugh Hefner, en Bunny Boy ? Dans ses installations, peintures, dessins, collages et textes, la fondatrice du London Women's Liberation Art Group en 1970 s’attache à remettre en question, voire à renverser les codes déterminant à la fois la représentation  des femmes et leur rôle dans la société.

«  Comment ne pas établir un lien entre cette expo et des mouvements actuels comme « Me Too », qui dénonce la soumission et les agressions sexuelles dont sont victimes les femmes ?  Certaines œuvres de l’artiste remontent à plus d’une vingtaine d’années,  mais elles restent plus que jamais d’actualité ! »signale Dorothée Duvivier, attachée scientifique au BPS 22.   

Superman en prend aussi pour son grade ! 

Le titre de l’expo: « Danser sur les missiles » fait référence, quant à lui, au Greenham Common Women’s Peace Camp ( 1981-2000) , un campement constitué de femmes qui protestaient pacifiquement contre l’installation de missiles nucléaires américains , au sud de l’Angleterre.  Il est à noter que Margaret Harrison était aussi une antimilitariste convaincue. Une installation au BPS 22 donne à voir différents objets ayant appartenu à  ces femmes, accrochés à une grille !

Trois nouvelles expos méritent aussi le détour. « Ruptz »  est un groupe qui, de 1975 à 1977, a produit un corpus d’œuvres intéressantes. Sous le nom de ce collectif namurois, Marc Borgers, Anne Frère et Jean-Louis Sbille ont signé une dizaine d’actions, allant du Body Art aux premières installations d’Art Vidéo , sans omettre l’édition de journaux occasionnels. «  C’est une expo que j’ai eu beaucoup de plaisir à monter, ayant bien connu le groupe !  Les membres étaient de véritables créateurs ! » s’exclame Pierre-Olivier Rollin, directeur du BPS 22. 

L'expo Ruptz tient à coeur de Pierre-Olivier Rollin 

Le Musée ouvre aussi ses espaces à l’artiste russe Petr Davydtchenko pour « Perftoran », présentant les recherches qu’il a menées pour trouver un vaccin contre le Covid-19,  ainsi que « Merci, Facteur ! Mail Art #2, une expo très ludique sur la correspondance,  par Eric Adam et Bernard Boigelot. Les expos sont à voir jusqu’au 23 mai, du mardi au dimanche de 10h à 18h.  Attention ! Réservations obligatoires !  info@bps22.be-  www.bps22.be. 071/27 29 71.

JEAN-CLAUDE HERIN 

Une expo de Petr Davydtchenko