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Juillet 2020 - Page 11

lundi 06 juillet 2020 19h02
ZAPERO-CONTES EN MODE DECONFINE A "LIVRE OU VERRE"!

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Etienne et son incroyable histoire de basset !

Pascale Pezzotti présente la soirée

Les 3 menteurs

L’événement était de taille, vendredi soir, au café-bouquinerie « Livre ou Verre » tenu depuis plus de deux ans par Blandine : la reprise des Zapéro-Contes !

Une cinquantaine de personnes avaient répondu à cette invitation, sur réservation bien sûr, vu les circonstances sanitaires. Des génies, qui surgissent du « dessous de la terre », Saint-Paul pris au piège par Saint-Pierre, un fantôme qui hante le Bois du Grand Bon Dieu à Thuin (avec Jean-Marie Delmotte (79 ans) un spécialiste local,… Toutes ces histoires truculentes et bien d’autres encore ont été racontées, avec verve et un soupçon d’insolence, dans la galerie du Passage de la Bourse, par 8 conteur(euses) wallon(ne)s.

Micheline Boland pousse la chansonnette

« Parce que le conte n'est pas juste une petite histoire, parce que le conte nous rapproche tous malgré la distanciation, toute l’équipe est heureuse de retrouver nos conteurs et surtout le public », lançait Pascale Pezzotti, coordinatrice des Zapéro-Contes carolos. « Par mesure de sécurité, la soirée se passe à l’extérieur, les tables sont bien espacées les unes des autres, et nous portons tous une visière, décorée de petites antennes, de façon à raconter nos histoires… sans projeter de gouttelettes ! »

La soirée se terminait par des « menteries », un savant mélange de vérités et de mensonges, le tout agrémenté d’humour. Et dans cet art de faire passer un mensonge pour une vérité, dans un temps de parole bien minuté, le bouquiniste de Fafouille (et père de Blandine) Etienne Grandchamps (chargé également de faire sonner la cloche entre les différents passages) a remporté le premier prix du concours, avec une histoire incroyable de basset, surnommé « Boubou » ! Pour participer aux prochains Zapéro-contes, inscription des conteurs via mail : racontancecarolo@gmail.com.

J.C.HERIN

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vendredi 03 juillet 2020 13h25
COUPS DE COEUR POUR LE WE DU 3 AU 5 JUILLET

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COUPS DE CŒUR POUR LE WE DU 3 AU 5 JUILLET

Après 15 semaines d’arrêt liées à la crise du Covid-19, voici la reprise des « Coups de cœur ». Suivez nos propositions pendant tout l’été et au-delà !

Exposition scientifique

A travers l’expo « A corps ouvert », le public est amené, jusqu’au 7 mars 2021, à partir à la découverte du corps et à percer les mystères de cette machine complexe, souvent méconnue, mais ô combien passionnante. Au Campus de Parentville-Centre de Culture Scientifique ULB, rue de Villers, 227 à Couillet. Le vendredi 3 juillet de 9h30 à 17h30. Fermé sa/di. Téléphone: 071/ 600 300. Tarif : de 5€ à 3€. Gratuit pour les- de 6 ans). A partir de 5 ans.

Soirée de contes

Reprise des « Zapero-contes carolos » le vendredi 3 juillet à 20h. Afin de garantir les mesures sanitaires, la 1^ère rencontre de cet été aura lieu sur la terrasse couverte du Livre ou verre, dans la galerie du passage de la Bourse, 6 à Charleroi. Le concept : 8 à 10 conteurs se succèdent, avec un temps de parole de 10 minutes maximum chacun, pour embarquer le public dans leur histoire amusante, délirante ou encore émouvante. La réservation est nécessaire pour assister à cette soirée déconfinée. Réservation auprès du Livre ou verre : 0470/ 70 62 99. Inscription des conteurs via mail : racontancecarolo@gmail.com.

Débat d’idées

Speakers’ Corner (littéralement « coin des orateurs ») désigne l’espace réservé au nord-est de Hyde Park, à Londres où chacun peut prendre la parole librement et assumer un rôle temporaire d’orateur devant l’assistance du moment. Tous les samedis pendant les vacances d’été, l’Eden proposera des rencontres au cours desquelles le public peut écouter des textes, participer à des débats, apprendre des choses,...

1^er rendez-vous, le samedi 4 juillet à 16h au parc Hiernaux, près de la vigie de l'UT à Charleroi ( square Hiernaux). Gratuit. En partenariat avec Goslam City et la Ville de Charleroi. info@eden-charleroi.be. 071/202 995

Balades/famille

La Maison du Conte de Charleroi emmène le public en voyage avec « Les "Dimanches en balade", pour faire (re)découvrir sous l'angle de l'imaginaire et du conte, des lieux différents où la nature s'exprime et se respire. Un moment agréable à partager en famille ! 1^er rendez-vous le dimanche 5 juillet à 16h sur le site du Martinet à Roux. Réservation du ticket par téléphone au 0475/64 95 38. Le nombre de voyageurs est limité à 30 personnes. Tarif : 9 € /personne (6 € à partir du 2e enfant). A verser sur le compte de la Maison du Conte de Charleroi : BE36 0688 9551 9181 avec la communication : "Dimanche en balade + date de l'événement".

Marche

Belle reconversion écologique que le terril du Boubier qui domine un Pays Noir tous les jours un peu plus Pays Vert ! Le public est convié à gratter l’échine du plus grand terril de Wallonie. Le temps de midi permettra d'apprécier les travaux des potiers. Le périple se terminera par une visite de la réserve naturelle de Sébastopol. Luc, guide-nature, en présentera l’histoire, la richesse floristique et faunistique, la diversité de ses milieux ainsi que les objectifs originaux de gestion. Le dimanche 5 juillet de 9h à 17h. Distance : +/- 12 km, Dénivelé : 300 m. Réservation obligatoire au 0497/05.32.26 ou sur philippe@prorando.be. Site « la Brockmann », rue Paul Pastur 175 à Bouffioulx. 17 € / personne

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vendredi 03 juillet 2020 04h18
LA PREMIERE RUE LUBUMBA A CHARLEROI

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Ces dernières semaines, le monument dédié aux vétérans coloniaux au sein même de l’Hôtel de Ville de Charleroi s’est invité dans l’actualité du moment. Contesté, il ne dispose toujours d’aucune plaque descriptive alors qu’elle est prévue depuis près de trois ans. Les autorités communales ont cependant très vite rebondi et ont profité des circonstances pour rendre un hommage à l’un des pères fondateurs de la République Démocratique du Congo (RDC).La rue Patrice Lumumba a été inaugurée en grandes pompes ce jeudi à Charleroi Nord. Même le fils de l’ancien Premier Ministre de la RDC, Guy-Patrice Lumumba, avait fait le voyage depuis Paris.

Cette rue a d’ailleurs le privilège de disposer de quatre plaques au lieu de deux traditionnellement. En-dessous de son nom, on peut y lire ce vers: “Liberté de l’Afrique, j’écris ton nom.” Un hommage envers un homme assassiné sur ordre de responsables belges notamment.

Choix assumé

Déjà présente dans d’autres communes de Charleroi, la rue Paul Pastur cède donc sa place qu’elle a occupée durant de nombreuses années. “Ce choix n’a pas été fait au hasard” a déclaré le bourgmestre, Paul Magnette (PS), devant le micro placé à même le trottoir. “Paul Pastur était un grand humaniste. Il était un grand défenseur de la justice sociale.”

Mais ce n’est pas le seul argument qui a fait pencher la balance pour cette ruelle: “Nous sommes dans un quartier central et multiculturel. Qui plus est, cette rue conduit directement à une école. Or, Patrice Lumumba croyait en la force de l’éducation pour favoriser l’essor de son peuple.”

Pourtant, la rue en question est très petite et n’est pas spécialement fréquentée. De quoi mettre un bémol sur l’initiative? Pas aux yeux des nombreux citoyens présents et des associations qui ont soutenu le projet! Le conseiller communal d’origine congolaise, Gaëtan Bangisa (PS), est à la base de la démarche initiée il y a deux ans par le conseil communal. Lui aussi est ravi du choix opéré: “Lorsque j’avais 21 ans, cela me dérangeait de ne rien connaître sur l’histoire que la Belgique et le Congo partagent. Aujourd’hui, j’ai 40 ans et j’ai deux enfants en bas âge. C’est moi qui leur en parlerai plus tard. Mais le nouveau nom accordé à cette rue informe le passant. De nombreux gosses passent par ici pour se rendre à leur école ou pour la quitter. L’éducation est la meilleure arme contre les discours haineux. L’important, c’est d’offrir un meilleur futur possible aux jeunes.”

Lutte

Le choix de l’endroit revêt donc un caractère symbolique à ses yeux. Et notre interlocuteur ne veut pas minimiser la portée du geste: “Aujourd’hui, la Belgique et la Ville de Charleroi rendent quelque chose à Patrice Lumumba et à ses petits-fils. Je suis moi-même le petit-fils de Lumumba, mais aussi celui de Nelson Mandela et de tous ceux qui ont défendu la cause noire. Il faut que nous ayons accès au respect tout simplement.”

Le chemin risque encore d’être long. Celui de la rue Lumumba à Charleroi a d’ailleurs été semé d’embûches. “Il y a quelques années, plusieurs personnes ont tenté de nous décourager. Elles ont rigolé de nous. Maintenant, je tiens à leur dire ‘Merci’! Car cela a renforcé notre motivation. Je tiens aussi à remercier Paul Magnette. Il m’a toujours appuyé. Lorsque je me posais des questions sur l’avancée du projet, il me répondait: ‘T’inquiète m’gamin! Ça va passer. Il n’y a pas de souci’. Vraiment, je suis fier d’être Belge et encore plus d’être Carolo. J’aime le Pays Noir” a clamé Gaëtan Bangisa lors de son discours adressé à la foule.

Ce dernier n’était pas seul dans sa lutte. Maximin Emagna de l’association Europe Belgium Diversity (EBD) a aussi porté la proposition depuis ses débuts: “Je suis ému. Le projet date de 2014. Que d’oppositions nous avons eu à affronter! Y compris au sein même de notre communauté. Nous avons dû convaincre de la pertinence de l’entreprise. Le but de cette première rue Lumumba en Belgique est de réconcilier la mémoire post-coloniale. Pour lutter contre le racisme, il faut pouvoir faire le lien entre le passé et le présent.”

Le moment idéal

Pour Leslie Makoso du Collectif Mémorial et Lutte Contre les Discriminations, le soulagement est grand: “La rue Lumumba est dévoilée. Enfin! Nous avons attendu deux ans depuis la décision du conseil communal.” Paul Magnette reconnaît d’ailleurs que de nombreuses discussions ont eu lieu au sein de la majorité communale pour déterminer la meilleure date possible. Le 2 juillet 2020 a finalement été retenu. Quelques jours après les 60 ans de l’indépendance de la République Démocratique du Congo. Quelques jours après le discours du Roi Philippe qui a exprimé ses regrets par rapport aux abus de la période coloniale. Mais aussi quelques jours après la polémique suscitée par la présence du monument dédié aux vétérans coloniaux au sein même de l’Hôtel de Ville carolo. Le moment ne peut pas mieux tomber.

Charleroi en avance

Qu’à cela ne tienne! L’état d’esprit général est positif. “Cette première rue Lumumba en Belgique personnifie toute l’Afrique. Car il n’y a pas que des personnes aux racines congolaises qui se sont démenées pour elle. Plusieurs nations africaines sont représentées ici. La crise du Covid-19 nous amène tous à revoir notre mentalité. Nous voulons apporter de la couleur à l’Europe. Et c’est peut-être bien Charleroi qui en sera l’instigateur” estime Caleb Djamany de l’Assocation Sans But Lucratif (ASBL) Soleil Levant.

Enfin, le très attendu Guy-Patrice Lumumba a également pris la parole: “L’inauguration de cette rue est un grand geste politique. C’est aussi un geste courageux au vu du contexte raciste dans lequel nous vivons. Il a été pris sous le regard menaçant des colonialistes sur les réseaux sociaux.”

Après la cérémonie, l’homme a pris de nombreux selfies en compagnie de ses aficionados. Il a partagé avec nous son sentiment sur cette journée particulière: “C’est une grande fierté d’être là. Une grande joie m’habite. Un vent de conciliation souffle sur la Belgique. Tant que les méfaits et l’assassinat de mon père n’avaient pas été reconnus par le Roi, un froid existait. C’est pourquoi je veux remercier le peuple belge de reconnaître l’apport de la population étrangère.”

Charleroi restera dans l’histoire la première ville belge à avoir accordé un nom de rue à Patrice Lumumba. Bruxelles a déjà fait référence à l’homme politique congolais. Mais la capitale lui a accordé un nom de square. Ce qui n’est pas exactement la même chose.

Lumumba Day

La rue Patrice Lumumba n’est qu'un commencement pour l’élu socialiste de Charleroi, Gaëtan Bangisa: “C’est un préambule. J’aimerais bien qu’un Lumumba Day ait lieu tous les ans à Charleroi.”

Plaque explicative

À l’intérieur de la Maison Communale de Charleroi, la plaque explicative qui doit être adjointe au monument dédié aux vétérans coloniaux est prévue pour le mois de décembre prochain. C’est ce que nous a révélé Gaëtan Bangisa. Celui-ci fait partie du groupe de travail qui s’attelle à trouver le texte adéquat: “Mais nous devons être prudents car le message que l’on veut faire passer sera très important.”

L'Échevin des Bâtiments et de l'Énergie, Xavier Desgain (Ecolo), ainsi que les associations Soleil Levant, Collectif Mémorial et Lutte Contre les Discriminations et Europe Belgium Diversity sont associés à la réflexion.

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