TROUPE DU VAUDEVILLE A LA RUCHE THEATRE- Quand Scapin se met à parler le Wallon Carolo !
Scapin... en mauvais état ! photo: J.C.Hérin
Et si l’Histoire n’était qu’un éternel recommencement ? Le combat «social» mené par Scapin contre les puissants n’entre-t-il pas, toutes proportions gardées, en résonance avec celui des Gilets Jaunes ?
Pour rappel, Scapin est le valet de Léandre, fils de Géronte. Sylvestre, celui d’Octave, fils d’Argante. Géronte a promis sa fille d’un premier mariage au fils de son ami Argante. En l’absence de leur père, avec la complicité de leurs valets, Léandre et Octave se sont mariés tous deux en cachette. De retour de voyage, les pères découvrent ces unions hors-la-loi. Rages, drames et sévères punitions en prévision. C’est sans compter sur Scapin, qui, toute la pièce durant, laissera libre cours à son génie de l’intrigue pour soutirer de l’argent aux pères pour leurs fils et profiter de la situation pour jouer des mauvais tours à tout le monde…
Dans la pièce jouée par la troupe du Vaudeville, Marc Gooris campe un valet rusé, jamais à court d’idées. Le comédien n’est pas un inconnu des Carolos, puisqu’il a joué dans les années 80 au Théâtre de l’Ancre et au Vaudeville, et plus récemment dans la Compagnie des Loufs dans «Le gros et le détail». Particularité : quand il «bastonne» Géronte, il se met à parler en wallon carolo et en brusseleer !
La fameuse scène de "bastonnade"
Une distribution 5 étoiles réunit d’autres pointures carolos : Fabrice Gobessi, Maurice Lebrun, Jacques Dutrifoy, François Helguers, Thomas Gomrée, Héloïse Grimondi, Morgane Jaremczuk,… De nombreux(ses) figurant(e)s traversent la scène.
Scapin et Argante ( Jacques Dutrifoy): le valet et le puissant
Le décor représente un quai de port italien, à plusieurs pans où peuvent se cacher les personnages. Un travail énorme a été réalisé sur les mimiques, la gestuelle, les déplacements, les costumes,….
Géronte ( Maurice Lebrun) et Léandre, son fils (Olivier Helguers): les talents de deux générations
La mise en scène d’Alain Lackner ne laisse aucun temps mort : le spectacle est monté dans la pure tradition de la commedia dell’arte en cours au 17ème siècle.
Un spectacle vivant et coloré, et sans aucune doute une des versions les plus originales et mieux jouées de ces dernières années. JC Hérin
«Les Fourberies de Sapin» de Molière est joué jusqu’au 7 avril à la Ruche Théâtre, 1, Avenue Meurée à Marcinelle, les je/ve/sa à 20h30 et les di/à 16h30. Une production de la Ruche Théâtre. Prix : 15 €. Réservations : 0473/ 39 00 82. info@laruchetheatre.