FLEURUS- L'ASBL Jumet.bio menacée de quitter les lieux ?
deuxième à gauche: soeur Suzanne
Si l'ambiance était à la fête, samedi, lors des journées portes ouvertes à Jumet.bio, des inquiétudes grandissent quant au maintien des activités sur le site.
un stand. photo: J.C.Hérin
Lors de la Fête des Possibles, l'ASBL Jumet.bio a pu expliquer et montrer comment, dans une démarche citoyenne et participative, elle développe des cultures biologiques au centre du quartier, au travers notamment du jardin solidaire, du compost associatif, de l'éco-rénovation,... L'aventure de Jumet.bio a commencé en août 2018 lorsque la fondation « Générations.bio » est mandatée par les soeurs Notre Dame de Namur pour convertir le domaine en une ferme urbaine de permaculture.
Depuis 4 ans, l'association y développe ses activités. De cette communauté à Jumet, il reste aujourd'hui 5 soeurs, dont Soeur Suzanne, à l'origine de l'implantation. « J'ai toujours géré le parc (5000 m2, tout de même !) en n'utilisant aucun pesticide » signale cette dernière. « Animée par des préoccupations écologiques, c'est moi qui ai fait appel à Jumet.bio pour occuper le bâtiment central ainsi que l'église laissés à l'abandon, depuis 15 ans ». Sans frais pour la Congrégation, ce sont 200 000 euros d'investissements matériels cumulés -et un potentiel de 670 000 euros à venir- qui ont déjà permis, de préserver et de rénover certaines parties du bâtiment.
Un chancre ?
Mais alors que l'ASBL est arrivée à maturité et compte 2 employées et 4 associations locataires, la Congrégation des Sœurs de Notre Dame de Namur a fait part de son intention de ne pas renouveler la convention d' occupation, à partir de septembre 2025. « Si la fermeture se précise, cela entraînerait l'abandon et la détérioration du site. Ce qui aggravera encore la difficulté de revente. Situé quasi en bout de piste de l'aéroport de Gosselies, ce terrain est affecté en zone bleue (zone d'utilité publique), ce qui impose de n'y installer que des activités d'intérêt public, mais pas d'opérateur commercial ! » signale Chloé Karakatsanis, présidente de Jumet.bio
« C'est la préservation d'un patrimoine immobilier, matériel et culturel unique dans la région qui est menacée. Le risque de se retrouver avec un chancre, à proximité d'une école et d'habitations est un véritable danger pour le voisinage. Et qu'adviendra-t-il de notre ASBL ? Pourra-t-elle être transférée ailleurs ? ».
Une soirée d'information aura lieu le 14 octobre à 19h afin de présenter la situation. Pour tous contacts : 0498/765 038 ou 0477/68 66 89.
5000 m2 d'espace vert