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CHARLEROI- Rue de Marcinelle: les commerçants se sentent oubliés

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Incivilités, insécurité, stationnement difficile, circulation entravée,... La rue de Marcinelle souffre à tel point que plusieurs commerçants comptent mettre la clé sous le paillasson. Des solutions sont-elles encore possibles ?

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                                 Sylviana et Yannick devant le Blablah Whine

Annoncée, il y a 7 ans, comme une rue commerçante qui allait développer des concepts originaux, la rue de Marcinelle a perdu aujourd'hui de son rayonnement. Pire encore, la plupart des commerçants n'y croient plus. Certains ont déjà fermé leur établissement comme à la Quille, La Tarte Verte, le Bakachnik, le Maga 2,... D'autres sont encore là, mais pour combien de temps ? « Mon mari Yannick Jassin et moi étions d'être emballés d'ouvrir le Blablah Wine, un lieu de discussions, comme son nom l'indique, où l'on pouvait goûter du bon vin et déguster des charcuteries ancestrales » confie Sylviana Meneghello, la tenancière. «  Nous avons été frappés plusieurs fois. D'abord par la crise du Covid qui nous a déjà fait perdre des clients. Ensuite par les incivilités de toutes sortes : crachats, jets de plastique, de cannettes, de boites burgers,... La circulation est devenue aussi très pénible, à cause des panneaux de signalisation pas toujours bien compris ou encore des nombreux déchargements qui obstruent la rue. Dernièrement, des sacs ont été lancés du troisième étage d'un établissement, créant des nuages de poussière. Tout cela décourage le client. Nous avons déjà réduit l'ouverture du bar à 3 jours, alors que nous ouvrions aussi du lundi au mercredi. Nous ne savons pas de quoi l'avenir sera fait ».

Des insultes de plus en plus courantes.

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Au MeatBalls 

Gérante du MeatBalls (bar à boulettes), Wendy Tamayo fait aussi la soupe à la grimace. « En quelques années, la fréquentation de la rue s'est dégradée par des bandes de jeunes qui « zonent » constamment dans la rue et s'adonnent à des trafics. Il n'est pas rare de trouver de la drogue cachée un peu partout. De temps à autre, il faut même chasser des dealers des terrasses. La situation devient ingérable. »

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Isabelle Lang de la taverne « Chez Dany » se plaint elle-aussi. « Il y a quelques jours, j'ai été traitée de « sale pute », de « connasse »,... Ces insultes , malheureusement deviennent assez courantes ».

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Olivier chez BD Choc 

La rue de Marcinelle est connue comme le rendez-vous des bédéphiles. Mais là également, Olivier Parquiet de BD Choc a le moral dans les chaussettes. «  J'ai vraiment beaucoup de mal à tenir. J'ai perdu plus de la moitié de mes clients, en quelques années. Le stationnement difficile dans la rue, la proximité du « géant » Rive Gauche et « l'étranglement » provoqué par le rond-point au Boulevard Tirou, qui empêche la fluidité de la circulation à la Ville Basse, sont des facteurs qui expliquent, entre autres, le phénomène».

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Daniel Weber 

Même pessimisme chez Daniel Weber de la Galerie des Bulles : «  Les commerçants et moi avons l'impression d'être complètement oubliés par le monde politique carolo, qui semble concentrer son attention sur d'autres quartiers. C'est dommage de n'être jamais soutenus. Par contre, mon cadastre, très élevé, reste inchangé ».

Le cabinet de Babette Jandrain, échevine du Commerce, informe que « Le
problème est pris très au sérieux pour améliorer la visibilité de la rue et pour
renforcer les surveillances policières afin de rétablir un sentiment de sécurité, tant
pour les commerçants que pour les clients. Des concertations sont prévues avec
le bouwmeester Georgios Maillis, la police, la gestion du Centre Ville et le bureau
du Commerce. Les commerçants seront rapidement avisés des propositions et
des mesures qui seront prises.

JEAN-CLAUDE HERIN

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