Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

RUCHE THEATRE: "Vol au-dessus d'un nid de coucou" au Vaudeville: Mc Murphy: jusqu'où ira sa "folie" ?

nid.jpg

Un univers… glaçant ! Au centre McMurphy. A droite l'infirmière tyrannique Miss Ratched 

Virage à 180° pour le Vaudeville. Contrairement aux pièces habituelles de cette Compagnie carolo, les portes ne claquent pas dans « Vol au-dessus d’un nid de coucou », mais grincent plutôt… Tout l’univers psychiatrique y est décrit dans sa froideur.

En adaptant « Vol au-dessus d’un nid de coucou » sur la scène de la Ruche Théâtre, Alain Lackner a réalisé un véritable tour de force. Puisant dans la pièce de Dale Wasserman, d’après le roman de Ken Kesey, le metteur en scène carolo a réussi à réunir 16 comédiens, en tête desquels se hisse Georges Kelessidis, incarnant l’inoubliable Randall Patrick McMurphy. Immortalisé au cinéma par Jack Nicholson, en 1975, dans le film de Milos Forman, ce criminel, qui purgeait une peine ailleurs, est transféré dans un hôpital afin que sa santé mentale y soit analysée. Le nouvel arrivé y voit surtout une occasion de se faire la malle… !

Mais à peine entré au centre psychiatrique, « cette forte tête » s’oppose violemment à la tyrannie et aux règles arbitraires de l’infirmière Miss Ratched (Annick Poulain). Loin de vouloir remettre Mc Murphy sur pied, cette dernière cherche plutôt à le contrôler. Le fait que le bouillonnant « malade » se lie d’amitié pour les autres pensionnaires et essaie de les faire sortir d’une certaine torpeur la met hors d’elle.

Un appel à la résistance

La galerie de personnages se complète de Chef Bromden (Olivier Clément), le plus ancien pensionnaire de l’hôpital, dont tout le monde pense qu’il est sourd et muet (il apparait surtout par la pensée dans la pièce), Cheswick (Jacques Dutrifoy), un gentil barjot, Harding (Giuseppe Maglieri), le révolté, Billy (Judicaël Vlieghe), l’hyper-sensible,…

007.JPG

Chef Bromden ( Olivier Clément ): est-il vraiment sourd et muet ? 

« J’ai particulièrement travaillé le caractère de chaque personnage. Il fallait trouver des tics et des tocs pour chacun» poursuit Alain Lackner. Si certains pensionnaires ont peu de répliques, ils n’en dégagent pas moins une charge émotive. C’est le cas de Martini (Fabrice Gobessi). Ancien soldat du Vietnam, il ne peut plus supporter le bruit des avions. Un autre tient tout le temps ses bras en croix ou joue avec un élastique. L’univers psychiatrique est bien représenté par son personnel infirmier : Washington (Eric Lootens) et William (Loris Maldré), le parloir, le micro, les thérapies de groupes,…

« Cette pièce est un aussi un appel à la résistance. Comment ne pas faire un parallèle avec le Printemps arabe, par exemple ? » fait encore remarquer le metteur en scène.

La pièce démarre (trop) lentement, et la distribution est un peu inégale (le médecin n’est pas du tout convaincant), mais très vite le spectateur est pris dans cette spirale de violence et de folie. Une exclusivité par la troupe du Vaudeville à voir jusqu’au 14 mars, je/ve/sa à 20h30 et les di/16h30, à la Ruche Théâtre, Avenue Marius Meurée, 1 à Marcinelle. PAF : 15 à 12 €. Tél. 0473/ 39 00 82.info@laruchetheatre.be. www.laruchetheatre.ben  JEAN-CLAUDE HERIN

096.JPG

16 comédiens sur scène !

Les commentaires sont fermés.