Le tableau "L'Empire de la Réflexion " de René Magritte était dévoilé, ce samedi, au musée du Palais des Beaux-Arts de Charleroi, en même temps que le lancement du Focus Eté sur Remy Van Den Abeele, peintre de Dampremy. Point commun entre les deux artistes: le surréalisme.

Une Terre vue de ... la Terre ! Voilà qui semble bien étrange ! En plus, celle-ci semble flotter dans le ciel, ce qui met le spectateur dans une position étrange: si cet astre est bel et bien notre Planète Bleue, alors où nous situons-nous ? Quel est ce paysage commun en contrebas? Dès lors, depuis quelle planète admire-ton notre monde ? Toutes ces questions, le public se les pose en regardant " L'Empire de la Réflexion", un tableau de Magritte, dont le Musée des Beaux-Arts de Charleroi vient de faire l'acquisition. " Manifestement, il s'agit là d'un tableau très interpellant, tout comme la plupart des tableaux de René Magritte, dont on connaît le côté particulièrement percutant. Ce qui le distingue ici un peu des autres, c'est sa force onirique, presque magique " faisait remarquer Coraly Aliboni, Conservatrice. Le dévoilement de l'oeuvre se déroulait , samedi matin, en présence de Paul Magnette, bourgmestre de Charleroi, de Julie Waseige, chercheuse pour les Musées Royaux de Belgique et collaboratrice scientifique au Musée Magritte Museum de Bruxelles, ainsi que de nombreux visiteurs qui s'étaient déplacés pour l'occasion.

une toile parmi 8 autres

Exécutée en 1938, "L'Empire de la Réflexion" provient de l'asbl Domaine Régional Solvay-Château de la Hulpe et fait partie de la donation de Ernest-John Solvay à l'Etat belge, en 1968. Cette oeuvre, qui était jusque là en dépôt dans les locaux de la Présidence du Gouvernement Wallon, a ainsi rejoint les pièces de l'artiste d'ores et déjà conservées par l'Institution, dont 4 appartiennent aux Collections de la Fédération Wallonie-Bruxelles et quatre appartiennent à la Ville de Charleroi. Toutes ces oeuvres offrent un aperçu de quelque quarante années de carrière picturale ( 1919- 1957 ), qui permettent de mieux comprendre le parcours d'un des plus grands peintres  du surréalisme belge. JC HERIN

Un public nombreux parmi lequel Paul Magnette, bourgmestre de Charleroi

Hommage de Rémy Van Den Abeele à Magritte

En 1969, soit deux ans après le décès de René Magritte, l'artiste damrémois Rémy Van Den Abeele créait une oeuvre qui rendait hommage à l'artiste de Lessines. " Mon père et René Magritte se sont rencontrés à plusieurs reprises.  Ils étaient amis, et partageaient une même sensibilité artistique " notait, au cours du vernissage, Jean-Pol Van Den Abeele, qui annonçait aussi l'inauguration prochaine d'un musée à Marche-en-Famenne. Une trentaine d'oeuvres sont réunies au Musée des Beaux-Arts de Charleroi , jusqu'au 11 septembre.

Un clin d'œil à Magritte

Artiste méconnu du grand public, discret, à l'écart des circuits officiels, Rémy Van Den Abeele propose un univers surréalisant tout à la fois hyperréaliste  et teinté de spiritualité. Au fil des diverses "périodes", bleue, brune, blanche,... le Musée propose un parcours évocateur d'une vie artistique bien remplie et d'une démarche créatrice pleinement aboutie. Un monde "rêvé" et cependant bien en phase avec notre époque. 071/86 11 35.

Rémy Van Den Abeele: un univers surréalisant

A voir également, en résonance à cette exposition, l'installation d'Isabelle Gillieaux, collectionneuse de fantaisies technologiques.