Installé à son comptoir de la bouquinerie Fafouille, Etienne Grandchamps accorde une attention toute particulière aux documents de la Guerre 14-18.   Depuis une dizaine d'années, il en récolte bon nombre de ses clients, belges et étrangers.   Pour cause,  le commerçant carolo  compte, dans sa branche maternelle,   originaire de la rue de la Station à Walcourt,   une grand-mère Marie Biot,  née en 1903 ( comme le Tour de France! ),  surnommée plus tard "Bobonne",  un grand-oncle, surnommé Cabert,  puni par l'Occupant et écopant de 6 mois de forteresse au pain sec et à l'eau,  et Nénène,   sa grand- tante.  "Ils  nous ont quittés  l'un après l'autre dans les années 80" se rappelle Etienne.  Tous ces souvenirs familiaux  ont poussé le bouquiniste à monter une expo d'envergure:   " Vingt hommes et femmes de la Grande Guerre" ( visible au moins tout l'été ),   au passage de la Bourse. 

Une seconde vie pour les soldats

Le vernissage de cette exposition se déroulait, vendredi soir, en présence  d'un public, venu nombreux.  Le premier trompette de l'Ensemble Instrumental Tourneur  a joué "The last post",  sonnerie aux morts commémorant les soldats tombés  à Ypres. 

45 grandes affiches thématiques,  réalisées avec le concours de l'infographiste Michel Cuvelier ( Sud Impression),  tapissent les vitrines de magasins,  redonnant au lieu un certain éclat,  perdu ces derniers temps à cause de la désertion des commerçants.   Sur les photos, on reconnaît de grandes figures  comme Louis Dermine, jeune avocat carolo  qui a manqué de périr au Boulevard Audent,  ou encore Joseph Leroy,  né à Luttre, et qui a consacré sa vie à l'armée, s'engageant comme volontaire à l'âge de 16 ans. D'autres panneaux dépassent le cadre local pour s'intéresser à la Grande Guerre, en général. "Chaque photo est une histoire, et chaque panneau est un scénario"  a précisé Etienne Grandchamps.  " Cette expo a également pour but de montrer la "deuxième" vie de tous ces hommes.  Des ingénieurs devenus soldats ont repris leur travail après 18,  d'autres sont retournés dans des charbonnages,...  La Guerre a constitué, pour eux,  une ( terrible!  ) parenthèse de 4 ans. "  JCH

Le poilu de 14-18

photo inédite

Etienne soldat

Pour tout contact avec Etienne Grandchamps ( toujours en recherche de documents ) : 071/31 22 94