L'artiste et ses admirateurs...

Un couple d'amoureux croqués au Prince Baudouin

Lucien, un client du Bernardin

Ancien fonctionnaire,  Jean-Marie Cambier a déjà réalisé 73 carnets de textes et de croquis qu'il appelle ses "Crocrits". Une de ses activités consiste à dessiner des personnes fréquentant des lieux publics, comme la taverne "Prince Baudouin" à Charleroi ou le café "Bernardin" à Fleurus.  Les illustrations sont accompagnées de réflexions...philosophiques!  

Derrière ses petites lunettes,  Jean-Marie Cambier affirme: " J'ai décidé de ne jamais me séparer de mon carnet de croquis. C'est un peu ma soupape de sécurité  et le moteur de mon existence ".  A 67 ans, l'artiste fleurusien redouble  d'activité.  Depuis qu'il a pris sa retraite, il y a 5 ans,  sa cadence a accéléré.   Au lieu de remplir 1 carnet d'une centaine de pages tous les deux ou trois mois, il en boucle 1 tous les mois! " Cela m'a pris,  il y a une vingtaine d'années, quand j'étais dans le train.  A mes moments perdus, je m'amusais à regarder les passagers, et à les dessiner".  Aujourd'hui, il aime à se rendre dans des endroits publics comme  "Le P'tit Bois" à Mont-sur-Marchienne ou encore des bistrots.  " Un de mes lieux de prédilection est le Prince Baudouin à Charleroi. J'apprécie  l'ambiance assez distinguée de cette taverne" note l'artiste. " Récemment, j'y ai croqué un couple d'amoureux. Je ne sais pas trop ce qu'ils  se sont dit... Cela n'a d'ailleurs pas beaucoup d'importance. Mais parfois, je m'intéresse à certains clients. C'est le cas, par exemple, de Lucien, que je rencontre tous les lundis au "Bernardin", à Fleurus!"  

Ecrire dans l'instant

Où qu'il se trouve,  Jean-Marie Cambier possède toujours avec lui un petit matériel composé de crayons, de pinceaux, d'une boîte de couleurs pour les aquarelles... Dans ses textes, il évite de parler de lui et de coller à l'actualité.  Il fait surtout  part de ses réflexions sur les mécanismes de la vie, le cheminement de la pensée, le sens de l'Univers,...  Il s'invente aussi des petits personnages comme Dicorob  ( Dictionnaire Robert), qui est un peu comme le Jiminy Cricket de sa conscience.  " Je peux aimer certains plaisirs simples de la vie, comme pousser ma petite-fille à la balançoire, mais très vite des questions intellectuelles me rattrapent !  Je rédige tout le temps à la plume, car ma pensée est très rapide. Il faut que j'écrive dans l'instant!" insiste-t-il.  Dans ses carnets, il lui arrive aussi de faire des collages ou de coller des cartons de bière!

De la Chasse et Pêche au dessin !

La carrière de Jean-Marie Cambier n'est pas entièrement vouée à l'art, puisqu'il a passé sa carrière dans l'administration. Il s'est même occupé du traitement des enseignants !  Son poste principal était à la Direction Générale de la Chasse et de la Pêche de la Région Wallonne, où il est resté une trentaine d'années.  "Cela n'avait pas grand chose à voir avec mes activités actuelles, bien que j'aie fait des stickers pour des campagnes sur la  bonne gestion de l'environnement".  La  passion du dessin lui vient depuis qu'il est tout petit. "Je me souviens, à l'âge de 5 ou 6 ans, avoir dessiné le perroquet de ma marraine" note-t-il.  Etudiant en latin/maths, il reçoit souvent de bonnes notes de son professeur de dessin.  Puis  il ne cesse de se perfectionner.  De 1965 à 1971, il fréquente l'Académie  des Beaux- Arts de Saint Josse-ten-Noode  Section Publicité1^er, où il reçoit le 1er prix avec grande distinction;  en 1980, l' Académie des Beaux- Arts de Namur Section Peinture;  de 1993 à 1997,  l'Ecole d’aquarelle de Namur;  en 2001,  les Ateliers de peinture de Martinrou (Fleurus).  En 2013, il  reçoit le Prix de la Biennale de l'Art Baron Pierre Paulus de Châtelet. Une belle consécration.  JCH

Pour tous contacts:J_MCAMBIER@HOTMAIL.COM. Tél.  0474573449.