MONCEAU- Soleil de plomb sur les Gilles de la Pairotte !
La chaleur de ce deuxième week-end de juillet n’empêche pas les gilles de Monceau de faire leur sortie annuelle. Les festivités de la Pairotte se termineront mardi !
Censés chasser Bonhomme Hiver, d’après la tradition carnavalesque, les Gilles de la Pairotte, eux, sortent en plein été ! Et, dans la région, ce ne sont pas les derniers, puisque les Gilles de Marchienne Matadi seront présents aux Fêtes de la Cité Jardin du 15 au 19 août. Ce samedi, les gilles de Monceau étaient particulièrement gâtés par un thermomètre affichant un bon 25°C. Par un temps pareil, Stéphane ( 32 ans) de Monceau était bien courageux : il portait le chapeau de plumes, les apertintailles, les grelots, l’équivalent d’ ½ sac de paille, une paire de chaussettes, des sabots,… « J’ai particulièrement chaud avec tout cet attirail ! Il faut être un peu fou pour faire le gille au mois de juillet ! » soulignait-t-il. « En plus, je suis sidérurgiste à Clabecq. Je suis pontier et je dois supporter, la nuit, des températures supérieures à 40°C. » Matthieu ( 23 ans ) poursuivait : « Ce qui n’est pas évident, c’est le contraste entre la chaleur et l’humidité à cause de la paille. Dès lors, il m’arrive de m’enrhumer ! Mais il faut tout de même relativiser : nous bénéficions d’un petit vent frais, ce qui n’était pas le cas, il y a trois ou quatre ans ! ».
Kimerley ( en gille ) entourée de sa maman et de ses frères Diego et Jefferson
Kimberley, 15 ans au sein de la société de la Pairotte
Parmi leurs membres, les Gilles de la Pairotte comptent aussi des filles. Kimberley ( 19 ans ) marche dans cette société pour la quinzième année consécutive ! Elle a d’ailleurs reçu une belle médaille… Quant à son frère Diego ( 18 ans), il fait partie des Paysans. Ce qui fait la fierté de leur maman Marie-Antoinette, elle-même gille pendant 30 ans. Les Fêtes de la Pairotte ( du nom d’un petit parc ) sont nées en 1949. « Une bande de copains ont imaginé des festivités à l’occasion de la fin du pavage de leur quartier. Il faut dire qu’auparavant, toutes les rues étaient en terre » raconte Christian Meysman, président pour la deuxième année. « A l’époque, certains gilles étaient tellement pauvres qu’ils ont porté des céleris à la place de plumes d’autruches » ! J.C.HERIN
Sarah, la plus jeune paysanne ( 10 mois!) à côté de Christian Meysman, président des Festivités