Daniel Kox très concentré

Depuis 38 ans, l’agent 212 fait hurler de rire les lecteurs du journal Spirou.   Daniel Kox, le dessinateur,  dédicaçait des albums du flic le plus rondouillard de la BD,  au 3^ème festival BD de Labuissière.

Crayon en main, Daniel Kox esquisse la silhouette de l’agent 212 dans un album qu’un fan lui présente.  Un (anti) héros qu’il ne se lasse pas de dessiner depuis sa première apparition dans Spirou en 1975 et publié en album à partir de 1981. « Peu de personnages de BD connaissent une telle longévité ! » fait-il remarquer.  Comment explique-t-il le succès de cette série ? «  L’agent 212 traverse les époques, car il n’a jamais été vraiment à la mode : il suffit de voir son képi, par exemple, qui n’est plus porté depuis longtemps !  » dit-il avec amusement.  La BD est scénarisée par Raoul Cauvin ( les Tuniques Bleues, Cédric, les Femmes en blanc,…) et, depuis quelques albums,  co-scénarisée par Daniel Kox, lui-même,  qui y a rajouté quelques personnages secondaires pour accentuer l’aspect comique : «  C’est  moi qui ai l’idée, par exemple, de la belle-mère qui, rassurez-vous, ne ressemble pas à la mienne ! ».

Daniel Kox fait un dessin différent pour chaque fan

Bien que n’ayant pas grandi à Charleroi, Daniel Kox reste très attaché à l’école de Marcinelle ( avec le style « gros nez » qui caractérise l’agent 212).  «  C’est assez élogieux de faire partie de cette grande famille de dessinateurs comme Jijé, Franquin, Roba, Morris,… Quand on me parle des éditions Dupuis, je pense à l’imprimerie qui était encore à la rue Destrée ! ». Daniel Kox regrette les grands festivals BD qui se déroulaient autrefois dans notre Cité. « J’y étais présent, chaque année !  Une ville qui a été un des berceaux de la BD belge, et qui  arbore de belles statues comme Lucky Luke, le Marsupilami, Boule et Bill,… se doit de retrouver une manifestation de cette envergure ! » insiste-t-il. En tout cas, un appel du pied est lancé à notre bourgmestre, qui est aussi en charge de la Culture !