Dimanche matin, 1500 figurants en habits d'époque ont reconstitué la bataille de Ligny, comme au temps de Napoléon. Sous un soleil généreux, pas évident de porter tout l'attirail du soldat de l'époque !
Le 16 juin 1815, Ligny inscrivait son nom en lettres de feu et de sang au fronton de l'Histoire. Pour rappel, cette bataille a opposé l'armée prussienne menée par le maréchal Blücher à une partie de l'armée française commandée par Napoléon. Dimanche matin avait lieu la reconstitution effectuée dans le cadre du bicentenaire. Régulièrement, certains soldats lançaient: " Vive l'empereur"! comme à l'époque... Accompagnée de commentaires, et bénéficiant d'effets pyrotechniques, la bataille de Ligny-sous-Fleurus revivait sous les yeux de 15 000 spectateurs ( 10 000 d'entre eux s'étaient procuré un pass ). Tout concourait à donner au public l'impression d'assister à la dernière grande victoire de Napoléon, avant sa défaite à Waterloo ! Quelques chiffres donnent l'ampleur de l'opération: un champ de 10 hectares, 4 ha de bivouac , 70 cavaliers et 20 pièces d'artillerie. Cela traduisait aussi une volonté aussi du syndicat d'initiative de Ligny, qui depuis 50 ans, se dépense sans compter pour que ne s'oublie pas une tranche d'histoire considérable pour la localité et les villages environnants.
François Schiltz a déjà vu passer "Napoléon" ... à Châtelineau !
Sous un bonnet d'ourson, difficile de supporter une température avoisinant les 25 degrés ! Côté public, chapeaux et lunettes de soleil étaient les bienvenus. . François Schiltz, un ancien habitant de Châtelineau, se rappelait les marches de la Grande Terre. "Pendant 20 ans, j'ai vu passer aussi Napoléon, devant chez moi ! Je ne voue pas un culte à l'empereur, car je n'apprécie pas la violence de ses combats, mais le personnage me marque profondément! " Les spectatrices s'étaient aussi déplacées, comme Pascale de Marcinelle et Pauline de Montigny-le-Tilleul : "Nous ne pouvons pas toujours identifier la nationalité des soldats qui défilent devant nous. Mais ce n'est pas grave: nous passons une bonne journée!" A l'entrée du site, quelques bénévoles vendaient pains saucisses et hamburgers. " Nous faisons une petite entorse à l'authenticité de la période ! " lançait Stéphane. " A l'époque de Napoléon, il fallait plutôt imaginer des volailles ou des moutons que les soldats allaient piller, parce qu'ils mouraient de faim !". Dans la rue Bois du Loup, en face du champ de bataille, des riverains avaient apposé un drapeau belge et français. "Eh oui, nous avons été Français sous Napoléon!" s'exclamait Antoine. Et les festivités ne sont pas encore terminées !Elles continuent jusque mercredi ( démontage pour Waterloo) avec possibilité de visiter le musée et de se rendre à Fleurus, ainsi que le retour, mardi soir, sur la place de Ligny à 20h, heure symbolique de l'attaque de la Garde Impériale. JCH
Pasacale et Pauline: pas faciile d'identifier l'origine des soldats !
La fantaisie était aussi au rendez-vous
Quelques anachronismes gastronomiques étaient autorisés...
Si les soldats sont restés en grand nombre sur le champ de bataille pendant la reconstitution, d'autres ont dû le quitter...malgré eux. Pierre Bogaerts, sapeur du 3ème régiment suisse, s'est blessé...: " Une des règles dans ce genre de manifestation est de toujours garder le rang, mais un incident et toujours possible, surtout à mon âge! J'ai mis un pied de côté, et je me suis fait très mal au pied. Cela est dû aussi à la surface inégale du terrain. Du temps de Napoléon, cela ne devait guère être mieux !
Pierre Bogaerts a dû quitter les rangs..