A l'initiative de Magali Durieux, un premier atelier « ScriptaLinéa », collectif d'écrits, s'est tenu à Livre ou Verre.

JEAN-CLAUDE HERIN

Très motivées, une quinzaine de personnes se sont retrouvées dernièrement à Charleroi pour s'adonner à leur passion de l'écriture. « La première rencontre s'et déroulée à Livre ou Verre, et puis nous investirons divers lieux culturels de la Ville » note Magali Durieux, coordinatrice de la nouvelle antenne ScriptaLinéa à Charleroi. L'animatrice avait déjà organisé d'autres ateliers d'écriture "Métro", à la bibliothèque Alfred Langlois, ainsi que des ateliers d'écriture créative en musique.

« Les objectifs de l'association : réfléchir avec d'autres dans la société, se soutenir dans l'écriture, se présenter à un public, s'impliquer dans un réseau,...». En fin d'année, un recueil est édité, reprenant les textes des participants, qui se veut un outil de sensibilisation et d'interpellation citoyenne et même politique sur une question traitée. 

ScriptaLinéa - en français « Collectifs d'écrits »- se veut un réseau, un soutien et un porte-voix pour toutes les initiatives collectives d'écriture. L'association d'éducation permanente agit aussi par des actions dans l'espace public (performances, expositions, lectures itinérantes...) et par des émissions et podcasts sur Radio Air Libre, radio associative bruxelloise. Les collectifs d'écrits se rencontrent pour découvrir leurs spécificités et les réflexions des uns et des autres sur la société. Pour tous contacts: magalidurieux@yahoo.fr

L'artiste carolo Jonathan De Cesare dévoile l’envers des tribunaux, à la maison de la Presse, Une trentaine de ses croquis et dessins d'audience y sont exposés, à partir du 5 juin.  

Si Jonathan De Cesare a été photographe à La Nouvelle Gazette de 1999 à 2009, il est aussi un artiste peintre accompli, à l'aise autant dans le figuratif que dans l'abstrait. Depuis 4 ans, il est aussi dessinateur judiciaire.

" Je ne m'y destinais pas vraiment, mais l'ouvrage "Intensif" (Editions du Basson), qui rassemble des croquis que j'ai réalisés en milieu hospitalier pendant la crise du Covid, a attiré l'attention du Figaro. Et puis comme une place était vacante à l'agence Belga, j'y ai proposé mes dessins, et j'ai été engagé. Je fais aussi régulièrement des croquis de voyage avec ma famille " souligne l'intéressé. "La principale qualité requise comme photographe d'audience: capter vite et bien une attitude sur le vif. Mon trait doit capturer ce que les objectifs ne peuvent montrer. Le dessin ne doit pas être trop réaliste (ce n'est pas une photo), car il reste une interprétation de la réalité". 

ne pas montrer mes émotions 

Très régulièrement, Jonathan sillonne la Belgique. Il lui est arrivé de se rendre une centaine de fois à la Cour d'Assises de Bruxelles pour les attentats commis à Bruxelles en 2016.  "Se retrouver face à des criminels comme Salah Abdeslam, Mohamed Abrini ou encore Ibrahim Farisi, surtout quand ils jettent un regard glaçant dans ma direction, est assez impressionnant, mais à aucun moment, je ne dois montrer mes émotions. Celles-ci doivent s'exprimer uniquement dans mes dessins. Certains procès sont pourtant très chargés émotionnellement, comme celui de Jean-Yves Wargnies, abattu en décembre 2019 à Marchienne-au-Pont, que je connaissais personnellement. Il m'arrive bien souvent de pleurer après les audiences". 

En parallèle, les photographes Claude Bottamedi et Jean-Pierre Dagonneau ouvrent les portes de ces lieux où la justice se rend au quotidien à Charleroi. Une immersion unique, entre art, actualité et vérité brute. L'expo: " La Justice en un coup de crayon" est à voir à la Maison de la Presse et de la Communication de Charleroi, rue Tumelaire,15 Charleroi jusqu'au 18 juillet 2025. Horaires : du lundi au vendredi de 10h30 à 18h30. Entrée libre. 

JEAN-CLAUDE HERIN 

Jonathan réalise actuellement des toiles abstraites. 

Tiré à quatre épingles ou (ré)interprété, Spirou, héros de Marcinelle, est la vedette de Rive Gauche jusqu'au 7 juin !

JEAN-CLAUDE HERIN

A l'occasion de la foire de la BD à Rive Gauche et à Slumberland, plus de 200 élèves de l'Institut Sainte-Anne de Gosselies, dans les sections Art et Habillement, ainsi que les infographistes et assistants aux métiers de la publicité, ont réalisé un formidable travail en réinterprétant librement le légendaire costume de Spirou (et même en le féminisant!). Du tissu de récupération, du tulle, des boutons,... ont été utilisés pour les diverses tenues.

L'Art s'invite aussi dans l'exposition. Le célèbre groom des Editions Dupuis est exploré sous toutes les facettes, même les plus fantaisistes, à travers une série d'oeuvres toutes plus originales les unes que les autres. Le vernissage aura lieu jeudi 5 juin de 17h30 à 19h, en présence des professeurs et étudiants, à l'entrée du Complexe Commercial et au 1er étage de Rive Gauche (face à Zara).

Des calots alimentaires