Le géant Art Terre en compagnie des danseurs les danseurs de l'A-Tribu + Maxime Hardy, venu présenter le projet Totemus: photo : J.C.Hérin

Le week-end dernier, la Cité des potiers avait mis les petits pots dans les grands pour sa 52ème édition de la Fête de la Poterie.

Accompagnés par le nouveau géant Art-Terre (4 mètres de haut) à tête d'argile, les jeunes artistes de l'Atribu, enduits de barbotine de la tête aux pieds, ont effectué des pas de danse tribale, samedi après-midi, devant la Maison de la Poterie.

Les Atribu(s)

« Pour célébrer Bouffioulx, Cité des potiers, j'ai créé des personnages remontant à la nuit des temps, qui célèbrent la terre. Au fil du temps, ces créatures un peu farouches apprivoiseront le monde des hommes.

Enduite de barbotine... 

Et ce n'est pas tout : l'année prochaine, une piscine sera mise à disposition des visiteurs dans laquelle ils pourront se recouvrir de pâte d'argile, comme cela se fait déjà aujourd'hui en Pologne ! » signalait Frédéric De Windt, directeur de l'espace de danse « L'Atribu ». « L'idée est de développer le concept de « A la rencontre de l'Homme de la Terre », qui deviendra un véritable label à Bouffioulx » poursuivait Sarès Lambot, présidente du syndicat d'Initiative à Bouffioulx.

Des parcours touristiques dans le Grand Charleroi

Cette 52ème édition voyait également le lancement du parcours Totemus à Bouffioulx, en partenariat avec le Vieux Châtelet, la réserve Sébastopol et l'Atribu. Le projet global est né en 2018, autour d’une idée folle : organiser des chasses au trésor grandeur nature ! À l’origine, il s’agissait de cacher de véritables Totems en bois. Aujourd'hui, le virage du tout virtuel a été pris et le smartphone s’est naturellement imposé. Petit à petit, l’application s’est construite autour du principe de chasse au trésor ( avec énigmes, animations, épreuves,... ) accessible à toute heure et toute l’année.

« Avec Totemus, nous souhaitons créer une véritable dynamique de tourisme vert et de découverte du patrimoine dans le Grand Charleroi » précisait Maxime Hardy, président de la Maison du Tourisme de Charleroi et échevin carolo du Tourisme.

Durant tout le week-end, plusieurs animations étaient mises sur pied par la Grange aux Potiers  (poterie Dubois) : modelage, démonstrations de tournage, concerts, gilles, improvisations estivales,...

JEAN-CLAUDE HERIN

Au Village de la Terre

Jean-Baptiste, potier à Bouffioulx 

La préparation de la fameuse soupe !

La Fête du Chaudeau, dans le quartier des Wespes, s'est clôturée dimanche par la collecte d'ingrédients et par la dégustation de la soupe sucrée !

Les Pourcacheûx de sortie 

Comme tous les premiers dimanches de juillet, les habitants de Leernes, dans l'entité de Fontaine-l'Evêque, étaient impatients de goûter la cuvée de l'année du Chaudeau, une soupe à base de « mastelles » (petits pains à la cannelle préparés par l'ancienne boulangerie Vincent Vertommen), de lait de la ferme Marc, d'oeufs, de sucre,... mais ne dévoilons pas toute la recette qui reste un secret de fabrication. En soirée, le breuvage était servi une première fois dans des barriques en bois appelées « scadia », puis les gourmets pouvaient se resservir à volonté. 60 litres de soupe avaient été préparés !

Le scadia 

Un bénédicité, écrit par Jean-François Deltenre, un aveugle de la localité, était repris en choeur par la foule amassée autour des soupières.

En matinée, les Pourcacheûs dèl djonne Binde (quêteurs de la Jeune Bande), vêtus d'une chemise blanche et coiffés de chapeaux de paille, avaient fait du porte-à-porte pour récolter les ingrédients (et un peu d'argent), tandis que les Trinnârds (les traînards) mangeaient et buvaient tout ce qu'on leur proposait sur le parcours !

Les festivités étaient coordonnées par Guy Dervaux, président de la Jeunesse de Wespes. Cette tradition se perpétue depuis 243 ans à Leernes, ainsi qu'à Bois-d'Haine (Manage).

JEAN-CLAUDE HERIN

Les habitants de Leernes sont généreux 

Les souverains belges: photo: J.C.Hérin 

Arrivée des couples royaux. photo : J.C. Hérin 

Les couples royaux de Belgique et des Pays-Bas étaient invités à l'Institut Saint-André pour l'inauguration d'une fresque murale.

La fresque belgo-hollandaise 

Avec une bonne demi-heure de retard sur le protocole (les personnalités se font toujours attendre!), le roi Willem-Alexander et la reine Maxima, ainsi que le roi Philippe et la reine Mathilde se sont offert un bain de foule à Charleroi, dès leur arrivée à l'Institut Saint-André, à la rue du Parc. Le public s'était massé autour des barrières nadar et criait : «  Vive les rois, vive les reines ! ».

250 petits drapeaux, distribués aux couleurs des deux pays, s'agitaient dans tous les sens ! En milieu d'après-midi, les souverains ont découvert, dans la cour de l'école, une fresque murale, réalisée par l'artiste néerlandaise Dido Drachman et l'artiste belge Christian Durieux.

Le roi Willem-Alexander est sorti de sa voiture

Mathilde et Maxima 

Willem-Alexander et Philippe - photos J.C.Hérin 

« Cette oeuvre est un bel exemple de collaboration culturelle et artistique entre les Pays-Bas et la Belgique, autour du festival « Canaux- Pays Noir/Pays-Bas», car il y a des canaux à Charleroi et aux Pays-Bas. Ce n'est pas tous les jours que Charleroi reçoit, le même jour et côte-à-côte, 2 couples royaux de pays voisins! » soulignait Paul Magnette, bourgmestre de Charleroi.

Le bourgmestre Paul Magnette fait ses selfies 

Ensuite, les rois et reines se sont attablés avec des élèves et des enseignants. Les discussions étaient chaleureuses. Petite anecdote amusante : Willem-Alexander s'est écrié : « Charleroi is een hele mooie stad », par réaction au journal néerlandais De Volkskrant qui titrait, il y a quelques années : « Charleroi, la Ville la plus laide du monde ». En matinée, les couples royaux avaient visité le Biopark Charleroi Brussels South, pôle d'excellence en biotechnologie, situé au coeur de l'Aéropole de Gosselies, et deux de ses entreprises : N-Cardia et Catalent.

JEAN-CLAUDE HERIN