photos: J.C.Hérin 

Dans cette création alliant diverses techniques artistiques, la compagnie belge se projette dans un monde de tous les possibles. A voir le 4 novembre, dans le Village des Chapiteaux.

Pour céder aux caprices de son épouse, et assouvir son besoin de toute puissance, un cupide promoteur immobilier réussira-t-il à construire « sa » cité bétonnée ? C'est une des questions posées dans le spectacle : « La Porteuse de souffle ». La désertification menace l'équilibre de notre planète, alors que des conflits nous font perdre nos repères...

Heureusement, des rendez-vous, tantôt bienveillants, tantôt incongrus, ainsi que de petits moments de bonheur ponctuent le quotidien. Une invitation à vivre dans un monde où règnent la joie et l'espoir, à effectuer des choix, et pourquoi pas à aller jusqu'au bout de ses rêves... Mêlant à la fois le théâtre, la musique, le chant, la danse, le théâtre et le cirque, c'est à un spectacle complet que nous convient les 12 artistes des Baladins du miroir, à travers leur 3ème création. En intégrant des artistes circassiens, la compagnie belge, qui fête ses 40 ans d'existence, cette année, fait un retour aux sources.

du théâtre populaire

Ici, la piste du chapiteau est explorée dans les trois dimensions. Les auteurs de scènes aériennes symbolisent le rapport au temps et à l'espace. Jouant tour à tour de différents instruments, de la batterie au trombone, de la trompette au piano, les musiciens surgissent des quatre points cardinaux.

Dans ses pièces précédentes, Jean-Pierre Dopagne, l'auteur, avait déjà dénoncé les dysfonctionnements de la société, combinant dans son écriture la cruauté, la tendresse et l'humour, et s'alignant dans la tradition du « théâtre populaire » de Jean Vilar. La mise en scène de « La porteuse de souffle » est signée par Gaspar Leclère, directeur de la troupe depuis 2015. Si la plupart des performances circassiennes coupent le souffle, il n'en est pas vraiment de même pour le jeu des acteurs, pas assez enlevé. Certaines scènes semblent aussi un peu décousues. Le tout ne parvient pas à emporter totalement les spectateurs dans une douce folie. Mais la magie reste au rendez-vous...

« La Porteuse de souffle » est à voir dans le cadre du festival bisARTS, le vendredi 4 novembre à 20h, dans le Village des Chapiteaux, rue de la Garenne ( Quartier de la Broucheterre). Tarif plein : 12 euros. Abonné : 8 euros. Enfants : 8/6 euros. Pour toute réservation : www.pba.be- 071/31 12 12.

JEAN-CLAUDE HERIN

photos: J.C.Hérin 

L'inattendu est au rendez-vous du festival bisARTS jusqu'au 5 novembre. Sous chapiteau, le spectacle « Oraison » fait ressortir nos angoisses face à la fin du monde.

Dans son village de chapiteaux, installé sur le site de l'ancienne Garenne, le festival bisARTS propose des spectacles axés sur la magie, le rêve et le divertissement. Mais il peut interpeller aussi sur des thématiques sérieuses : c'est le cas de « Oraison » de la Compagnie Rasposo, qui traite de la fin du (d'un) monde vue à travers la figure d'un clown blanc, sorte de « sauveur dérisoire ». Jonglant avec les genres tels que le théâtre, le masque, le mime,... le spectacle commence dans une ambiance pétaradante.

Le public, accueilli chaleureusement par quatre artistes, est loin d'imaginer le chaos à venir. Peu après l'ouverture, en effet, le noir envahit l'espace. Derrière une toile de tulle, des tableaux vivants se suivent. Incontournable dans l'univers circassien actuel, Marie Mollens évolue sur un fil. Cette course aérienne est accompagnée de silhouettes animales affamées (des lévriers très imposants!) surgies des ténèbres, d'un lancer de couteaux aussi sauvage que gracieux, d'anneaux du hula hoop ou encore de notes d’orgue de barbarie.

3 spectacles d'affilée pour Nicolas !

Nicolas à droite 

Sur une musique live entêtante, les corps évoluent et s'abîment dans un ballet captivant et vibrant, équilibre subtil entre vie et mort. Après la représentation de vendredi, les artistes sont venus saluer le public. La soirée s'est poursuivie par le concert de « Le bal de Marie Galante » également sous chapiteau. « Je suis moi-même musicien du groupe « Meander » et je suis sensible à toute(s) forme(s) d'art » notait Nicolas (33 ans), un spectateur de Mont-sur-Marchienne.«  Abonnés du PBA, mes amis et moi sommes vraiment contents de l'offre. Nous voyons d'ailleurs trois spectacles du festival bisARTS d'affilée, et nous ne sommes pas déçus ! ». « Je me rends régulièrement à des concerts de jazz et de rock au PBA et au Rockerill. Avec « Oraison », je suis vraiment « bluffée ».  Oui, ce spectacle nous tient tout le temps en haleine et nous renvoie à nos propres angoisses. » poursuivait Alexandra de Marcinelle . Pour suivre la programmation : www.pba.be

JEAN-CLAUDE HERIN 

A droite: Alexandra 

Le Bal de Marie Galante 

Dans le cadre des fêtes d'Halloween, « Cruella » était projeté dimanche au Centre Culturel.

Illustre méchante dans le film d'animation de Disney : «Les 101 Dalmatiens », Cruella d'enfer raconte ses débuts de créatrice de mode dans le film de Craig Gillepsie avec Emma Stone, Emma Thompson, Joël Fry,... Nous sommes en 1970. Estella, une jeune Londonienne à l'allure punk/rock, s'est associée avec deux vauriens pour préparer des vols de grande ampleur. Un jour, ses créations se font remarquer par la baronne von Hellman, une grande et terrible figure de la mode. Mais leur relation va déclencher une série de révélations qui amèneront la jeune femme à se laisser envahir par Cruella, son impitoyable part sombre assoiffée de vengeance…

Le film, qui s'inscrivait dans le cadre de « Cinéma pour Halloween en famille » , était suivi d'une dégustation d'une délicieuse soupe aux potirons. Une organisation du Centre Culturel de Presles, sous la direction de Nathalie Caccialupi.

J.C.HERIN