MONCEAU-SUR-SAMBRE: vive l'amitié belgo-turque!




En collaboration avec l’asbl Dialogue et l’Ecole des Etoiles, Beltud, association pour le dialogue et l’amitié belgo-turque, renouvelait la « Fête du Printemps », au Parc de Monceau-sur Sambre.
« L’objectif de cette 8ème édition est, comme chaque année, de permettre aux citoyens du grand Charleroi de venir passer un bon moment en famille et en toute convivialité » notait Muhammet Akturk, directeur régional pour la fédération des associations actives de Belgique. « Précisons d’emblée qu’il ne s’agit pas d’une fête des Turcs pour les Turcs, mais bien de rassembler les habitants belges et turcs autour de diverses animations. Une façon de renforcer la cohésion sociale, en faisant tomber quelques préjugés ». L’entrée et la participation aux ateliers artistiques étaient gratuites. Durant les quatre jours, le public avait accès à des expositions d'arts manuel anatolien : calligraphie, art du papier marbré, enluminure, céramique, mosaïque. Des artistes avaient fait spécialement le déplacement de Turquie pour cette manifestation ! L’atelier marchiennois « La Tulipe » proposait des démonstrations de pyrogravure et de filographie.


Egalement au programme : stands gastronomiques ( spécialités turques, pâtisseries, grillade, brochettes, pittas, frites, glaces, boissons, confiseries,…), activités et attractions pour les enfants : trampoline, pêche aux canards, tours en poney, petit déjeuner traditionnel turc, théâtre d'ombre "Hacivat et Karagöz", animateurs déguisés pour les enfants, pantomime, concert traditionnel du sud-est anatolien "Sira Gecesi", concours pour les enfants ( tir à la corde, marche synchronisée,...), grimage, danses folkloriques ( grecques, italiennes, turques ( zeybek, horon ), wallonnes,… ). La finale de la Ligue des champions était retransmise en direct sur écran géant, avec un lazer show ( à la mi-temps du match mais aussi après le match ). Après les épreuves sportives, les enfants recevaient des médailles. Une bonne ambiance, rehaussée par un soleil généreux, régnait dans le parc, où plus de 10 000 personnes étaient attendues.
- Atelier la Tulipe : rue de Jumet, 175 à Marchienne-au-Pont. Tél. 0486/634861.
- Muhammet Akturk : 0485/302 505.
Parmi tous les stands artisanaux proposés, l’ébru est peut-être le plus étonnant. Il s’agit d’un art de décoration sur papier obtenu en appliquant sur de l’eau rendue plus dense grâce à l’ajout de bile de bœuf de la peinture qui ne se dissout pas dans l’eau. Les pinceaux utilisés sont faits en poils de cheval et en bois de palissandre. Des dessins en forme de nuage apparaissent pendant l’application. C’est pourquoi cet art est appelé « ébru », ce qui signifie nuage en persan. L’art de l’ébru est né en Anatolie centrale. Il est adopté en Iran et en Anatolie, et atteint l’Europe au début du 17ème siècle, où il est appelé « papier turc ». Le résultat est étonnant et très esthétique !





Calot aux couleurs de la Belgique, sarrau bleu, pantalon blanc, guêtres noires, porte-sabre… Jonathan et Muriel ont endossé l’uniforme que portaient les révolutionnaires belges de 1830 partis de Thuin à Bruxelles, pour combattre les Hollandais. C’est le Thudinien Johanny Deflandre qui, en 1987, a voulu rendre hommage à ces soldats courageux, en créant les Volontaires belges de 1830. Cette année, cette société, qui compte 121 membres ( dont la majorité sont des femmes !) souffle donc ses 25 bougies. C’est la première année que les deux tourtereaux marchent dans cette société. Jonathan, qui participe à la marche depuis l’âge de 13 ans, faisait partie des Pompiers de Ragnies et des Voltigeurs. Muriel, elle, était une Sœur Grise. « Quand j’ai commencé à marcher, c’était un peu pour essayer » confie Jonathan. « Aujourd’hui, je ne pourrais plus m’en passer ! L’ambiance est vraiment géniale ! ». « Pour préparer la Saint Roch, nous nous réunissons 1 fois par mois » ajoute Muriel. « Tout doit être parfait lors de la marche : il faut modérer ses consommations, porter des vêtements propres… Les sabres doivent briller ! ».
Thierry et Freddy sont membres la Compagnie Saint Roch, depuis l’année de sa fondation, en 1984. Cette compagnie se compose de 600 marcheurs, parmi lesquels 1 escadron, des sections «jeunes », « traditionnel », « infanterie » et « zouaverie ». Samedi soir, lors des tirs de campes, les 4 tambour-major faisaient face aux batteries réunies pour la descente de la Grand Rue. Dimanche, les batteries étaient séparées. « Nous sommes à l’origine de la création de la Compagnie Saint Roch » soulignent les deux marcheurs. « Notre souhait était de fonder une société propre à la Saint Roch de Thuin, qui ne se déplace nulle part ailleurs. » Si Freddy est toujours dans la Compagnie Saint Roch, Thierry a gagné aujourd’hui le rang des Zouaves, société qui souffle, cette année, 25 bougies. Ce qui caractérise cette société ?« Une fraternité tellement forte que les couleurs politiques n’existent plus ! C’est le plaisir de se retrouver ensemble, sans étiquette. On essaie d’entretenir cette bonne réputation, dans un climat de fête. Et oui, on a tous, en nous, un petit grain de folie ! » affirmait un autre Zouave.









