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THUIN- Saint Roch honoré par 2300 marcheurs !

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Au cours de la 358ème Saint Roch, fifres et tambours ont retenti dans la cité thudinienne. Un parcours respecté à la lettre, cette année, selon la tradition Une édition marquée par le 25ème anniversaire des Zouaves et des Volontaires belges de 1830.

 

Si un orage a violemment éclaté dimanche après-midi à la Saint Roch, le moral des marcheurs n’était pas atteint pour autant ! Ils étaient plus de 2300 à marteler les pavés et à circuler dans les rues et ruelles de Thuin. Une marche militaire, doublée d’une procession religieuse, qui doit son origine aux épidémies de peste qui se succédaient dans la ville, pendant la première moitié du XVIIème siècle.Les festivités de cette édition débutaient par le traditionnel tir de campes. Samedi soir, les spectateurs se massaient derrière des barrières de sécurité, à la place du Chapitre. L’artificier Edouard Henrard nous expliquait que la campe est constituée de poudre ( qui brûle à plus de 600°C !), de papier journal et de limon séché au soleil. Avec un flambeau, la mèche est allumée ! 9 coups étaient lancés : le premier par le bourgmestre Paul Furlan, le second par le président du Comité Saint Roch. Puis c’était au tour du doyen Ignace Leman, de l’échevin du Folklore Patrice Vraie,… La foule retenait son souffle : l’année passé, un tir s’était mal déroulé, et la campe, au lieu d’être projetée sur un ballot de paille, avait atteint ( sans trop de dégâts ) la jambe d’un spectateur…   

  

 

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Dimanche matin avaient lieu la réception des sociétés étrangères, l’hommage au Marcheur de l’Entre-Sambre et Meuse, au Monument au Marcheur, et l’hommage aux morts des deux guerres, au Beffroi. Le moment le plus fort de la journée était, en début d’après-midi, la concentration de toutes les sociétés au Chant des Oiseaux. Des salves bien nourries se faisaient entendre. L’occasion aussi de se désaltérer, et de faire une pause, avant de repartir pour un long tour !      

 

Le cortège rentrait à l’église de la Ville Basse, en début de soirée. Ce lundi, vénération des reliques à 9h, à l’église de la Ville Basse ; à 10h, grand-messe militaire en musique, et hommage au Marcheur de l’Entre Sambre et Meuse. Des décorations seront remises aux marcheurs par l’Administration communale. Cette année voit la formation d’un nouveau comité présidé par Gérard Vanadenhoven, qui succède à Michel Mercier. Un nouveau secrétariat, assuré par Dominique Goffaux et Nicolas Mairy s’est également mis en place. Ce dernier, également collaborateur à la Nouvelle Gazette, précise : « A l’avenir, il faudra revoir le tracé. Les marcheurs sont de plus en plus nombreux : en 40 ans, le nombre des tripleurs a quasiment triplé ! L’étroitesse des rues médiévales de la Ville impose des changements ! ». Des modifications qui, tient-il à préciser, ne révolutionneront pas la procession. 

 

Jonathan Poppe ( 25 ans ) et Muriel Koopmans des Volontaires belges de 1830.

 

 

roch-saintCalot aux couleurs de la Belgique, sarrau bleu, pantalon blanc, guêtres noires, porte-sabre… Jonathan et Muriel ont endossé l’uniforme que portaient les révolutionnaires belges de 1830 partis de Thuin à Bruxelles, pour combattre les Hollandais. C’est le Thudinien Johanny Deflandre qui, en 1987, a voulu rendre hommage à ces soldats courageux, en créant les Volontaires belges de 1830. Cette année, cette société, qui compte 121 membres ( dont la majorité sont des femmes !) souffle donc ses 25 bougies. C’est la première année que les deux tourtereaux marchent dans cette société. Jonathan, qui participe à la marche depuis l’âge de 13 ans, faisait partie des Pompiers de Ragnies et des Voltigeurs. Muriel, elle, était une Sœur Grise. « Quand j’ai commencé à marcher, c’était un peu pour essayer » confie Jonathan. « Aujourd’hui, je ne pourrais plus m’en passer ! L’ambiance est vraiment géniale ! ». « Pour préparer la Saint Roch, nous nous réunissons 1 fois par mois » ajoute Muriel. « Tout doit être parfait lors de la marche : il faut modérer ses consommations, porter des vêtements propres… Les sabres doivent briller ! ».

 

Thierry Dussart et Freddy Walbrecq, deux des fondateurs de la Compagnie Saint Roch.

 

roch-saintThierry et Freddy sont membres la Compagnie Saint Roch, depuis l’année de sa fondation, en 1984. Cette compagnie se compose de 600 marcheurs, parmi lesquels 1 escadron, des sections «jeunes », « traditionnel », « infanterie » et « zouaverie ». Samedi soir, lors des tirs de campes, les 4 tambour-major faisaient face aux batteries réunies pour la descente de la Grand Rue. Dimanche, les batteries étaient séparées. « Nous sommes à l’origine de la création de la Compagnie Saint Roch » soulignent les deux marcheurs. « Notre souhait était de fonder une société propre à la Saint Roch de Thuin, qui ne se déplace nulle part ailleurs. » Si Freddy est toujours dans la Compagnie Saint Roch, Thierry a gagné aujourd’hui le rang des Zouaves, société qui souffle, cette année, 25 bougies. Ce qui caractérise cette société ?« Une fraternité tellement forte que les couleurs politiques n’existent plus ! C’est le plaisir de se retrouver ensemble, sans étiquette. On essaie d’entretenir cette bonne réputation, dans un climat de fête. Et oui, on a tous, en nous, un petit grain de folie ! » affirmait un autre Zouave.

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