CHARLEROI- Les Carolos ont un peu boudé les Fêtes de Wallonie
Pas la grosse foule sur la place du Manège- photo: J.C.Hérin
Le succès des Fêtes de Wallonie était en demi-teinte, le week-end dernier, à Charleroi. La météo instable ne semble pas en être la cause. Certains points devraient être repensés pour les prochaines éditions.
JEAN-CLAUDE HERIN
Si les Fêtes de Wallonie battent leur plein dans la capitale de la Wallonie, il n’en est, hélas, pas (plus) de même pour Charleroi. Plusieurs questions se posent. Faut-il continuer à décaler les festivités d’une semaine par rapport à Namur ? Est-il judicieux d’associer, sur le même week-end, les Fêtes de Wallonie et les Journées du Patrimoine ? Comment mobiliser la participation aussi bien à la Ville Haute qu’à la Ville Basse ?,...
En parcourant les places, ce week-end, une impression de vide se faisait sentir. Samedi, pour « El Fiesse dès Djambo », la Place Verte peinait à rassembler un grand public autour de ses animations de rue, ses spectacles ou encore ses jeux.
Mais le plus dramatique était à la place du Manège. Quelques averses ont été enregistrées, certes, dans la journée, mais de larges éclaircies auraient pu draîner beaucoup plus de monde. Vers 17h, la plupart des tables et des chaises étaient inoccupées. Il y avait juste un peu d’effervescence autour des stands belge, turc, marocain, italien et espagnol regroupés dans le Village : « Nous sommes tous wallons ».
en plus des problèmes d’insécurité
Certains commerçants ont même perdu 80 % de leur chiffre d’affaires. C’est le cas de Christo Maroulis. « On nous a déjà supprimé le vendredi, où nous enregistrions nos meilleurs bénéfices, et on nous a défendu d’installer les pompes volantes » faisait remarquer le tenancier de la Taverne Sainte Barbe. « Il y a 12 ans, j’ai lancé le festival des moules et des frites. Ça marchait du tonnerre. Maintenant, les commandes se font vraiment rares ».
à gauche, Christo Maroulis
Ajoutons à cela, les problèmes d’insécurité. En 1/2 heures, 3 personnes, dont Assia, une organisatrice de défilés marocains, ont retrouvé leur voiture vandalisée sur le P1 du Palais des Expos, qii n’était pas gardé. L’euphorie n’était pas de mise non plus le dimanche. Et pourtant, le beau temps était au rendez-vous. Les Géants en ont même profité pour faire leur sortie en Ville ! Les Fêtes de Wallonie auraient pu profiter de l’affluence du marché, mais force était de constater que les gens restaient principalement dans les rues, ne se mêlant pas aux animations.
Que seraient les Fêtes de Wallonie sans ses géants ?
Dans le parc Reine Astrid, des membres des Climbias attendaient le public, autour de tables quasi vides. Dans l’après-midi, il y avait un peu plus d’ambiance sur la place du Manège. L’Eden, quant à lui, affichait complet pour le cabaret wallon.
Cali et The Magician en tête d’affiche
Cali en concert
Samedi soir, l’affiche était belle sur la place de la Digue, même si celle-ci a été fameusement arrosée lors des premiers concerts. Vers 21h 45, Cali se produisait sur la scène VivaCité. Se faisant pratiquement passer pour un Belge (pour le fun !), l’auteur-compositeur-interprète
Ce n’était pas la grosse foule, mais la chaleur du public était bien là. Les terrasses et les cafés, où avaient pris place, entre autres, le bourgmestre Thomas Dermine et l’échevin Maxime Felon, aux alentours étaient, par contre, bien remplis. Stephen Fasano, alias The Magician, qui a démarré sa carrière de DJ à Charleroi dans un petit bar en 1997, a recueilli, lui aussi, un joli succès.
The magician - photo: J.C.Hérin