Si la 1ère édition de la Young Fest n'a pas attiré la grosse foule, vendredi après-midi, sur la place de la Digue, elle aura eu pour mérite de réunir une quarantaine d'associations liées à la jeunesse. Un événement mis sur pied par Karim Chaïbaï, échevin de la Jeunesse. 

Matthias est un véritable « accro » de la réalité augmentée. Un casque virtuel vissé sur la tête, le jeune homme s'adonnait à divers types de jeux électroniques, sur la place de la Digue, lors de la 1ère Young Fest, littéralement le Festival des Jeunes. « En rythme et dans le bon sens, je dois abattre des blocs avec des sabres ou réagir face à l'ennemi en usant de stratégie » soulignait-il. Matthias fréquente régulièrement l’Atelier/M, à Monceau-sur-Sambre. Jérôme Michel, coordinateur de la Maison de Jeunes, précise : « Nous mettons en lumière les cultures numériques et notamment tout ce qui a trait aux médias, en partenariat avec Full TV. Nous développons également des activités centrées sur les loisirs créatifs et différentes disciplines d’expression ».

Le Service Citoyen invitait, quant à lui, des jeunes à choisir parmi plus de 600 missions réparties dans 4 secteurs : la culture, l'environnement, l'aide aux personnes et l'éducation par le sport, à participer à de projets solidaires et à suivre des formations...

un besoin de se « raccrocher »

Ces deux associations étaient loin d'être les seules représentées, puisqu'une quarantaine d'entre elles étaient présentes. Citons aussi le Secteur 42, Solidarcité, For'J, les AMO (Aide en Milieu Ouvert) de la région de Charleroi,... Plusieurs disciplines étaient proposées telles que le tir à l'arc, le graf(f), le panna (qui consiste à passer un ballon dans les jambes de l'adversaire),... 

« En période post-Covid, nous constatons que beaucoup de jeunes qui étaient en décrochage ont envie de se raccrocher à quelque chose » fait remarquer Joffrey Ghilardi, coordonnateur de Centre Ener'J. « Charleroi a la chance de faire partie d'un énorme

associatif. A nous de le faire connaître aux jeunes ! N'oublions pas non plus qu'un jeune sur 4, dans notre pays, vit en dessous du seuil de pauvreté. Nous nous adressons vraiment à tous les publics ». Au cours de la journée, la place de la Digue a reçu la visite du groupe musical « Les Gais Lurons » de Gosselies. De quoi peut-être aussi susciter des vocations...

JEAN-CLAUDE HERIN