CHARLEROI- BPS 22- Repas sur le chantier !
Pour fêter la fin de sa résidence au BPS 22, l'artiste Alexis Deconinck a convié le public, samedi midi, à un repas... vraiment pas les autres, sur l'esplanade Solvay.
Poulets rôtis au fer à béton, sandres cuits dans la céramique, courges rissolées dans des godets de pelleteuses, chou frisé, oignons frits,... et la possibilité de manger dans des récipients en terre cuite. Le barbecue organisé devant le BPS 22, réunissant une vingtaine de personnes, dont Pierre-Olivier Rollin, directeur du musée et Nicolas Buissart, initiateur des safaris urbains, méritait vraiment le détour ! « J'ai imaginé le repas comme un retour à la terre, en mêlant l'eau et le feu, et en utilisant des méthodes ancestrales » souligne l'artiste Alexis Deconinck.
Bon appétit !
Et pour réaliser cette performance- qui ne s'improvise pas!- le plasticien s'est entouré du chef Régis Biellmann (Café des Minimes à Bruxelles) et de la céramiste Clara Vulliez. Le lieu des agapes était tout aussi insolite, puisqu'il s'agissait du chantier plateau de l'UT.
Les oeuvres de l'artiste à l'intérieur du BPS 22
Durant toute sa résidence au BPS22, où il a exposé quelques-unes de ses oeuvres, l'artiste français a été très inspiré par le décor environnant, et notamment par le dôme de l'ancien tunnel reliant le parking du Palais des Expositions et le rond-point Yernaux, mis à nu par les travaux : « Un véritable blockhaus ! » s'exclame Alexis Deconinck. Le plasticien n'en était pas à son coup d'essai. En octobre, il s'est concentré sur la « disparition » du monument consacré à Paul Pastur, présent depuis 70 ans sur l'esplanade Solvay, et a aménagé un espace délimité par des séparateurs de trafic routier. En novembre, il a transformé les barrières Héras pour leur donner la forme de drapeaux au vent et les a accrochées sur la colonnade devant le BPS 22. Notons que les trois interventions, baptisées : « Dormir sur le béton », dans l'espace public de Charleroi ont été coordonnées par le réseau transfrontalier d'art contemporain 50° Nord.
JEAN-CLAUDE HERIN